Interview

SPECTRUM

Samedi 1 septembre 2012

Vous avez été en tournée européenne les deux dernières semaines...

Peter Kember : Oui, c'est bien. C'est toujours plus dur l'été si on ne fait pas de festivals, trouver des dates est un peu compliqué. On a fait un festival en Pologne et celui-ci et les autres concerts à Londres, Berlin, Stockholm, Copenhague et Malmö étaient juste des club shows.


Est-ce que vous jouez toujours des vieux morceaux de Spacemen 3
Spacemen 3


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?


P.K. : Oui. C'est un mélange de morceaux de Spectrum
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et Spacemen 3
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. Et certains morceaux de Spectrum
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datent de cette période, il y a vingt ans.



© John Gallardo


Est-ce que tu projettes d'enregistrer un nouvel album bientôt ?

P.K. : Je m'y prépare tout doucement. On vient d'enregistrer un peu à Berlin. J'appellerais ça des demos de chansons qui ont vingt ans, et qui ont déjà été enregistrées il y a plus de dix ans, mais je ne trouvais pas que c'était le bon moment pour... J'ai sorti trop de musique dans le passé, soit au mauvais moment ou alors il n'y avait pas d'intérêt du public pour ça. Je n'étais juste pas intéressé à passer un an à enregistrer quelque chose, à m'y consacrer corps et âme. La situation n'était pas idéale avec les labels et tout ça. Il n'y a pas de gros créneau pour ce qu'on fait, c'est un petit marché.
Et j'ai aussi une philosophie de ne pas sortir beaucoup d'albums. Je préfère sortir quelques bons et que ça reste condensé parce que je ne veux pas que les gens aient à chercher parmi quinze albums pour trouver dix bonnes chansons. Je préfère élaguer moi-même, et laisser le temps élaguer. Les chansons que j'écris n'ont jamais vraiment appartenu à une époque particulière. Elles ne sonnent pas eighties ou nineties. Donc ça m'importe peu. Ce n'est pas comme si je me disais "Oh je dois vraiment sorti ce morceau car c'est si frais et avant-garde et quelqu'un d'autre le fera si je ne le fais pas !". Ce n'est vraiment pas comme ça.
Je pense aussi que l'Internet a influencé les gens, les groupes comme moi de deux façons. D'une, c'est très bien parce que la dissémination de l'information est énorme mais les gens ont l'air de penser que c'est acceptable de télécharger de la musique sans payer pour. Personnellement, je ne suis pas d'accord avec ça. Quand j'étais plus jeune, j'avais peut-être les moyens de m'acheter un vinyle par semaine et donc on investissait bien plus là-dedans. On y réfléchissait plus, ça prenait plus de temps. Juste cliquer 'Download' sur tout juste pour "peut-être si", ça ne me parle pas du tout. Quand je regarde des amis, dont les enfants ont une vingtaine d'années, je regarde leur iTunes et vois toute leur musique, c'est bien mais je ne pense pas qu'ils ont la même relation qu'ils auraient avec un objet. Je me rappelle exactement ce qui se passait la première fois que j'écoutais tel ou tel album, ou une fois en particulier où je l'écoutais. Je ne suis pas certain que ces associations soient si fortes quand ça vient si facilement. Et bien sûr ça a un impact important sur les revenus des groupes. Heureusement, ma musique s'est toujours vendue de façon égale, jamais énorme, mais c'est resté stable. Et ça s'est juste arrêté d'un coup. Ce n'est pas dû à un manque d'intérêt, je serais heureux de l'accepter si ça l'était, mais il y a plus de monde que jamais aux concerts et tout ça.
Et je dois dire que j'étais très triste de voir le format vinyle disparaître des magasins de musique. Les grosses chaînes trouvaient plus simple de stocker des CD's. Il faut moins d'espace, c'est moins cher et plus facile à envoyer. Ils ont dit "On ne donnera plus d'espace au vinyle" et ça l'a complétement tué. C'est ça qui l'a achevé. De voir ce format revenir maintenant... Beaucoup de gens ont dit depuis des années que c'est plus, tu ne peux pas avoir le même rendu sur un CD, ce que tu peux avoir avec un vinyle. Et ce que tu peux faire avec le packaging. Donc de voir ça revenir maintenant, c'est très bien. Mais à beaucoup de niveaux c'est trop peu, trop tard. Tant de réduction d'espace et d'endroits qui ont fermé, c'est beaucoup plus difficile de les trouver aujourd'hui. Et beaucoup plus cher.



© John Gallardo


Ta motivation est-elle restée la même avec les années ?

P.K. : La motivation est un mot très fort.


Mais tu as toujours envie de consacrer ton temps à la musique ?

P.K. : Oui, mais je travaille aussi avec d'autres groupes. J'aime beaucoup faire des concerts et surtout Spacemen 3
Spacemen 3


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... Je veux dire, la raison pour laquelle je me suis lancé dans la production et tout ça, c'est parce qu'on avait beaucoup de mal à trouver des gens sympathiques avec qui travailler, qui ne trouvaient pas ce qu'on faisait idiot. Donc c'est cool de pouvoir aider d'autres gens comme ça, de comprendre de quoi on parle. Les choses ont beaucoup changé dans les studios et dans la musique ces vingt dernières années. Ce qu'on peut et ne peut pas faire en studio a été détruit et réarrangé. C'est devenu beaucoup moins cher et ça a vraiment augmenté les options pour le traitement.



© John Gallardo


As-tu d'autres projets pour le moment ?

P.K. : J'ai toujours fait des trucs à gauche à droite. Il y a deux albums sur lesquels j'ai travaillé qui vont sortir bientôt. Le premier d'un groupe qui s'appelle Teen de Brooklyn, c'est un groupe de filles. Je pense qu'elles définissent leur musique comme du post-roll psychédélique mais j'appellerais ça plutôt de la tribal pop. Ce sont trois sœurs. Elles ont vraiment des voix géniales. Celle qui compose la musique, Teeny, écrit vraiment des bonnes chansons pop, des morceaux vraiment cool je trouve. Il y a un côté psychédélique à leur musique qui est vraiment cool. Et puis je travaille avec un gars qui s'appelle Cheval Sombre sur un LP qui sort bientôt. Le LP s'intitule Mad Love. J'ai joué sur l'album. Il joue de la guitare et je fais les claviers, le chant et les effets. Ce sont les deux prochains trucs.
Je travaille aussi à des mix pour d'autres groupes, j'ai remixé quelques trucs dernièrement. Un groupe qui s'appelle Lightships qui est le groupe de Gerard de Teenage Fanclub
Teenage Fanclub


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, un vinyle pour Panda Bear
Panda Bear


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, un pour Sun Araw
Sun Araw


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. Je pense que c'est le principal.


Où en est Experimental Audio Research
Experimental Audio Research


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P.K. : Je le fais juste si on me le demande. Je ne prévois pas de tournée. Il y a un album qui va sortir. Je fais plutôt des concerts uniques si on me le demande, des festivals par exemple. Je fais un concert à Nantes je pense, en février pour un public qui sera couché. Je suis sûr qu'il y aura plus d'albums de E.A.R. mais je n'ai pas vraiment de projets avec ça pour le moment. Je me concentre sur l'écriture de morceaux pour Spectrum
Spectrum


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. Pour le temps à y consacrer, E.A.R. est pour un public beaucoup plus restreint. Quand c'est une chanson avec des paroles, il y a un public plus important. J'ai de la chance d'aimer autant la musique expérimentale que la pop.


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AUTEUR : Elodie
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au déto...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...

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