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La cité lainière a son ambassadeur: Le Spirit of 66 !

Interview de Francis Geron...

Vendredi 6 janvier 2012

La Wallifornie peut compter sur un des clubs les plus réputés de notre Royaume et Verviers peut remercier le dynamisme de Francis Geron et de son équipe à faire vivre le coeur de la cité lainière. Vous l'avez compris on parle du Spirit Of 66 !

interview pour Shoot Me Again de son chef d'orchestre !

1) Bonjour Mr Geron, on débute une nouvelle année, alors quelles sont les prochaines dates à ne pas rater au Spirit ?

Toutes ! … Tous les concerts que je présente en valent la peine sinon ils ne seraient pas au programme… Ceci dit il y a en quand même quelques unes plus importantes que d’autres.. comme par exemple:

11/01 WISHBONE ASH
10/02 JACQUES STOTZEM
12/02 MACHIAVEL
15/02 PAIN OF SALVATION
17/02 MUSICAL BOX ( au Cirque Royal)
01/03 BAND OF FRIENDS avec les anciens musiciens de Rory GALLAGHER
06/03 IRON BUTTERFLY
09/03 SUAREZ
13/03 LUCKY PETERSON
19/03 SMOKIN JOE KUBEK
27/03 POPA CHUBBY
06/04 BLAZE BAYLEY
11/04 FOCUS
12/04 TONY JOE WHITE
27/04 BEVERLY JO SCOTT
30/04 SAVOY BROWN
04/05 DAVID BARTHOLOME
Etc…

2) Pouvez vous me rappeler comment à débuté votre aventure avec le Spirit ?

C’est parti sur une idée de mon fils Ronald d’ouvrir un café « à l’Américaine » à Verviers où il se passerait plein de choses : billard en semaine, petit concert le vendredi, dancing le samedi, etc…
Très vite on est devenu aussi le 1er Cyber-Café à Verviers.
Je n’étais pas du tout au courant de l’idée de mon fils et j’ai un peu été mis dans le fait accompli quand il manquait des sous pour terminer les travaux d’ouverture !

3) Vous avez replacé Verviers sur une carte, c'était un fameux challenge, si c’était à refaire, seriez-vous de nouveau partant, et à quelles conditions ?

Sincèrement , si mon fils m’avait demandé mon avis AVANT de se lancer dans l’aventure, jamais on ne l’aurait fait… c’est trop difficile. Faut dire aussi que mon fils, sans argent, avait dû accepter des conditions très défavorables des différents fournisseurs… Avec le temps , à force d’obstination, on a pu faire changer tout ça. Les premières années ont vraiment été hyper difficiles, fallait s’accrocher !

4) Quelles sont justement les difficultés que vous rencontrez pour faire fonctionner un club comme le vôtre ?

Aujourd’hui le problème majeur reste de trouver un public pour les concerts qu’on présente… c’est loin d’être évident parce qu’il faut bien constater que les gens ne viennent voir que ce qu’ils connaissent… Les « découvreurs de talents » sont vraiment rares et ne forment qu’une toute petite minorité du public... Au départ j’ai pensé naïvement qu’en étant très sévère sur la qualité des artistes présentés, les gens finiraient bien par me faire confiance… Faut bien constater que ce n’est pas du tout comme ça que ça marche ! Du coup il y a des tonnes de groupes que je voudrais présenter mais que je ne peux pas mettre au programme parce qu’on se retrouverait avec 20 personnes (ou encore moins ) dans la salle

5) On parle souvent du Spirit, mais parlez vous un peu de vous ? Comment vous êtes venu à cette passion ?

J’ai été baigné très jeune dans la musique… à 15 ans j’étais déjà dans mon premier groupe ( avec Pierre Rapsat qui en avait 14 à l’époque)… J’ai fait beaucoup de bals et de thés dansants pour ensuite former le premier groupe derrière Pierre Rapsat quand il a commencé sa carrière « solo ». J’ai totalement arrêté en 1979… pour me replonger dans la musique en 1995 à l’ouverture du Spirit of 66

6) Avez vous des projets à courts ou longs termes ?

Je suis un instinctif… quand je fais des plans, je me plante pratiquement toujours… Ce que je réussis le mieux c’est souvent ce que je n’ai pas prévu… du coup, on verra bien comment ça se passera.

7) Il y a des dizaines de groupes qui sont passés chez vous, mais quels sont ceux qui vous ont le plus marqué ? Et pour quelles raisons ?

Mon meilleur souvenir reste toujours de concert de Paul RODGERS (en 1997) qui a été le premier concert sold-out du Spirit of 66 et qui a aussi ouvert les portes a pas mal d’autres choses. Personne ne comprenait comment un bête café à Verviers pouvait présenter une vedette comme Paul Rodgers.
Comme on a prouvé qu’on pouvait le faire… on a reçu de plus en plus de propositions… et voilà où on en est de nos jours.

8) Je suppose qu'avec toutes ces années vous avez de chouettes anecdotes à nous raconter ?

Trop… beaucoup trop… des bonnes et des pas bonnes… Il se pourrait d’ailleurs qu’on en fasse un livre un jour. En tout cas, c’est ce qu’on m’a demandé.

9) Quel est votre sentiment sur la scène "rock" actuelle ?

Il y a eu une longue période « larmoyante » qui ne me convenait pas du tout… Ces derniers temps on sent revenir en avant des groupes beaucoup plus rock et une nouvelle énergie… ça me plait nettement mieux.

10) Un coup de gueule à lancer ?

Non, pas vraiment,je suis rarement amer… mon avis c’est que si les choses se passent mal, c’est que j’ai fait de mauvais choix… mais personne ne m’a forcé à faire ces choix, j’en suis le seul responsable et j’assume. Mon plus grand luxe c’est ma liberté, même si parfois elle coûte cher, cette liberté.

11) Le mot de la fin pour nos lecteurs ?

Venez nombreux et souvent… c’est le seul moyen pour que le Spirit of 66 puisse continuer à survivre !