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Chez les frères Vissol, le metal est une affaire de famille !

Lundi 5 avril 2021

La Belgique regorge de musiciens underground. Parfois, il y en a deux dans la même famille.
C’est le cas des bruxellois Andrea et Lorenzo Vissol. Andrea, 29 ans, est bassiste et chanteur dans Dehuman

Dehuman

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et booker. Lorenzo, 25 ans, est batteur dans Skelethal

Skelethal

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, Bütcher

Bütcher

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et Schizophrenia

Schizophrenia

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Avant de découvrir l’univers propre de chacun dans un interview personnel, nous leur avons demandé de parler l’un de l’autre (sans connaître les réponses données par l’autre) et de balancer une vacherie. Ben ouais.

Crédit photo: Emilie Foudelman

Peux-tu nous présenter ton frère ?
Andrea : Lorenzo est méticuleux, perfectionniste, passionné, inspiré, attentionné, patient et de bon conseil. Certainement un être humain que j’aime avoir comme frère, ami et compagnon de musique!
Lorenzo : Andrea est un membre proactif de la scène metal bruxelloise et européenne en tant que musicien et booker. Il est aussi détenteur d’un master en science politique, spécialisé en administration publique, et va bientôt se diplômer d'un second master en fiscalité. Il travaille actuellement dans le secteur de l’aide au développement en tant qu’expert.

Que penses-tu de lui, au niveau artistique ?
Andrea : Artistiquement, je n’ai pas grand-chose à lui reprocher. Il est ouvert d’esprit, travailleur, innovateur et un des meilleurs techniciens de la batterie que je connaisse. On partage la même passion pour le metal et la musique en général ainsi que pour les arts plastiques, ce qui fait que nous sommes relativement bien musico-compatibles.
Lorenzo : Il est très pragmatique et je trouve que cela se ressent dans sa musique et son groupe. Il sait où il veut aller et envisage toujours les projets dans leur entièreté. Par contre, c’est aussi un esprit assez disparate. Musicalement, c’est autant une richesse qu’un piège. Ceci dit, ce qui caractérise le plus mon frère c‘est l’esprit DIY, underground et la mentalité old school.

Qui est le meilleur musicien ? Y a-t-il de la rivalité entre vous ?
Andrea : Sans aucun doute, mon frère. Il travaille la batterie 4 à 6 heures quotidiennement et continue à prendre des cours pour se former. De mon côté je me « repose » sur mes acquis et travaille mon instrument à mon aise. Pour ce qui est de la rivalité, il n’y en a jamais eu, au contraire nous nous sommes toujours encouragés et portés conseil dans nos entreprises diverses.
Lorenzo : Haha ça n’aurait pas de sens de répondre à cette question. Notamment car on joue des instruments différents et on ne saurait comparer la musicalité de l’un à l’autre, mais aussi, surtout, parce qu’on vit notre musicalité différemment. Il n’y a jamais eu aucune rivalité entre nous, bien au contraire. On s’entraide toujours mutuellement et on partage l’excitation et la joie des succès de l’un et l'autre. Il sait qu’il peut compter sur moi s’il le faut et moi sur lui.

Crédit photo: Emilie Foudelman

Est-ce que c’est une force ou une faiblesse d’avoir un membre de sa famille qui évolue dans le même milieu ?
Andrea : Cela est certainement une force car nous nous sommes mutuellement ouverts des portes.
Lorenzo : C’est une incroyable force. Il va sans dire qu’en tant que grand frère, Andrea m’a beaucoup aidé en me montrant la voie de manière générale. Au-delà de ça, dans ce milieu où tout est le résultat de l’expérience, de contact, etc. le succès de l’un est nécessairement le succès de l’autre. On se consulte et on se partage nos expériences et nos contacts.

Vous n’avez jamais joué ensemble, si je ne me trompe. Pourquoi ?
Andrea : Nous avons en fait joué énormément ensemble, surtout entre nos 15 et 20 ans, mais nous jouions plus sous forme de jam à deux dans notre cave. Par ailleurs, nous avons formé un groupe qui s’appelait Vicious pour faire un concert au DNA avec Violator et quelques autres. Nous avons enregistré une démo de quatre titres qui n’a jamais été publiée. Actuellement nous travaillons sur deux projets ensemble : l’un de death metal et l’autre de heavy metal.
Lorenzo : Au contraire, nous avons passé toute notre enfance à jouer ensemble chaque soir en rentrant de l’école ! En 2012, nous avions enregistré une démo quatre titres pour notre groupe de thrash metal appelé Vicious et avions fait quelques concerts à Bruxelles. Je suis actuellement en train d’aider mon frère pour lancer son nouveau groupe de heavy metal et lui a récemment rejoint mon groupe de death metal qui doit encore publier son début EP.

Crédit photo: Emilie Foudelman

Vos parents ont survécu à votre passion pour la musique ? J’imagine que c’était plutôt bruyant à la maison :-)
Andrea : Ce sont eux qui nous encouragé sur cette voie, les études et la musique ont fait partie de notre éducation depuis notre enfance. Notre père faisait le roadie et notre mère ses siestes durant les répètes du dimanche après-midi. Du coup, maintenant on amène notre mère aux concerts de heavy metal.
Lorenzo : Il fût un temps où lui répétait les samedis, moi les dimanches, en plus de toutes nos sessions après scolaire durant la semaine. Le tout dans une cave sans porte avec un double vitrage seulement ! A un moment notre mère a succombé et arrivait même à faire sa sieste pendant que l’on répétait (rires). Nos parents nous ont toujours soutenus à 100 % et je pense que c’est en grande partie la raison pour nos (petits) succès. L’on n'a jamais dû se battre contre eux, simplement prendre le temps d’expliquer certaines choses.

Si tu veux balancer quelque chose sur ton frère, nous sommes tout ouïe :-)
Andréa : Si un jour vous allez voir un de ses concerts, amenez lui un doughnut, un milkshake et les partitions d’un obscur batteur Roumain de samba. Cela fera de lui un homme heureux et vous gagnerez peut-être un pass backstage !
Lorenzo : Durant les premiers concerts de Dehuman

Dehuman