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Barbarisme - expos, tattoo et concerts autour de l’art brut et de l’imagerie du barbare

Jeudi 6 mars 2025

On accueille aujourd’hui Piet du Congo, dans le cadre de l’évènement Barbarisme, qu’il organise les 28, 29 et 30 mars 2025 à La Zone à Liège.
Piet, je vais commencer par te présenter. Tu es tatoueur, longtemps implanté à la Rue du Congo de Jemelle, et maintenant installé à Liège. Tu tatoues régulièrement à l’étranger. Tu es aussi artiste (dessin, peinture, installations) avec de nombreuses expos à ton actif. Tu joues également avec le son et les images lors de sets de Djing et Vjing et tu organismes des concerts sous l’appellation Die Congo’s Nights.
Les 28, 29 et 30 mars prochains, tu organises un évènement qui s’appelle Barbarisme et qui rassemble des expos, du tattoo et des concerts.



Est-ce que tu peux nous présenter brièvement cet évènement ?

J’avais envie de remonter une expo et ça faisait un petit temps aussi que je pensais à un évènement tattoo mais pas basé sur le tattoo classique mais plus sur le tattoo lié à l’art brut ou des formes d’expression pas souvent représentées dans le tattoo. Je voulais aussi un évènement à l’inverses des conventions qui deviennent de plus en plus grosses, un évènement qui reste plus petit avec très peu de tatoueurs mais des tatoueurs avec des boulots très spécifiques. J’avais envie de faire une expo d’art brut et de rassembler des gens qui ont une démarche artistique, en tattoo et en musique, qui se rapproche un peu de ça.
Que veut dire « Barbarisme » ?
La signification du mot « barbarisme » c’est un mot qui ressemble à un mot sans être ce mot. Par exemple « babarisme » serait un barbarisme de « barbarisme » justement. Ce côté-là m’amusait assez parce qu’il y a « barbare » dans le truc qui colle assez bien avec l’image de l’art brut. Le « isme » est quand même un truc très classique dans les mouvements artistiques. Ça me faisait un peu rire de jouer sur ce jeu de mots. L’expo joue un peu là-dessus, soit sur l’erreur comme le barbarisme est une erreur, soit sur l’imagerie du barbare qui colle pas mal avec l’univers du metal.

Il y avait une volonté d’organiser cet évènement sur Liège ?

Non, pas spécialement mais comme je suis à Liège c’est beaucoup plus facile d’organiser dans la ville où je suis. Ça fait quand même quelques soirées que j’organise avec eux. C’est une salle que j’aime beaucoup, qui est la plus vieille salle de Liège. L’infrastructure s’y prête aussi avec une salle d’expo, une salle de concert, un sleeping où je peux accueillir tous les artistes. C’est aussi une salle autogérée, on est dans la même optique de fonctionnement. Il n’y a pas plein d’endroits avec qui je me sens à l’aise de travailler, même au niveau financier. C’est un esprit que j’aime bien aussi dans leur gestion du lieu.

Qu’est-ce que tu aimes dans l’art brut ?
La définition d’art brut est un peu ambiguë. C’est un peu Dubuffet qui a théorisé ce mouvement. À la base, ce sont des artistes qui n’ont pas fait d’études artistiques et qui n’ont pas forcément conscience de faire une forme d’art. C’est un truc viscéral. C’est beaucoup, soit des handicapés mentaux, soit des pensionnés qui s’y mettent sur le tard et qui n’ont aucune formation. Moi, j’ai quand même une formation artistique et c’est quelque chose qui m’intéresse très fort. Je trouve qu’il y a une forme de liberté dans cette forme d’art qui n’est pas du tout formatée par des trucs culturels. Il y a un lien même avec le punk. Tu vois, ou il y a une rupture avec la technique.

« Tu viens juste avec tes couilles, tu les mets sur la table et on y va. On n’est pas forcément très bon mais on y va avec l’honnêteté, le cœur et les idées. »


C’est vraiment cet aspect-là qui m’intéresse. J’aime bien les trucs un peu usés, salis. Ce sont des gens qui font beaucoup de trucs dans leur jardin, pour décorer leur maison. Il y a cette patine du temps qui peut se mettre et qui n’emploi pas forcément des techniques qui sont faites pour bien vieillir. Il y aussi un côté art populaire qui moi m’intéresse beaucoup. Le tattoo est aussi, pour moi, un art populaire. Ce n’est pas fait pour être dans les galeries d’art. Il y a un peu ce côté-là dans l’art brut où tu as des gens qui créent et qui ne sont pas dans le circuit du monde artistique commercial. Il y a un côté assez beau et pur là-dedans.

Pour revenir à ton évènement, quel serait ton conseil pour profiter au mieux de Barbarisme ?
Pour voir l’expo, je pense que le plus confortable est de venir au vernissage le vendredi à 18 heures. Après, l’expo est visitable samedi et dimanche mais ce sera pendant la convention donc avec des tatoueurs au milieu. J’avais quand même envie de scinder les deux. Il y aura aussi une cantine mobile, les Sangliers Lâchés, le samedi et le dimanche. Le mieux est de venir voir et de se faire sa propre idée par soi-même.

L’entièreté de l’interview est disponible en podcast : https://spotifycreators-web.app.link/e/Ec34Jg7TvRb




Infos pratiques
Vendredi 28 mars 2025
18h : ouverture de l’expo collective Barbarisme* (gratuit)
20h : ciné concert avec des films d’animation avec Pakito Bolino et Antoine Boulanger (Choolers) aux manettes sonores (gratuit)
21h : concerts (sludge/doom/stoner) avec Neander, Gura
Gura


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(8€)

Samedi 29 mars 2025
11h : ouverture de l’expo et des stands tattoo (gratuit) avec Yann Black, A Void, Volkov, Carotide, Sven Von Kratz, Lou Lenfer, Piet Du Congo.
20h : concerts (electro/breakcore) avec Le Crabe, Grzzz, Audiotist + after dj par Piet du Congo (10€)

Dimanche 30 mars 2025

11h : ouverture de l’expo et des stands tattoo.
20h : concerts (noise/ambiant) avec Lotissement et Papillon (gratuit)

Évènement Facebook: https://www.facebook.com/events/1199186344481634?active_tab=about
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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