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Ben, Runderground, Zoulk, des mots qui vous disent peut-être quelque chose.

Interview de Ben...

Samedi 12 juin 2010

Vous l'avez peut-être déjà croisé près d'un ampli, ou à l'entrée d'un concert, ou sûrement entrain de papoter avec des gens qui font parties de la scène locale? Je voulais évidemment parler de Ben et ses 10 ans de passion pour la musique. Que ce soit dans le cadre de son émission radio ou dans sa participation dans des collectifs divers, et principalement dans l'organisation de concerts, Ben a le nez fin pour aller nous chercher ce que l'on fait de mieux dans la scène Underground.

Place à lui :

1)Salut Ben, je souhaitais t'interviewer en tant qu'organisateur de concerts, mais avant de rentrer dans le vif du sujet, peux tu d'abord te présenter aux lecteurs de Shoot Me Again ?

Yo !
Moi, c'est Ben. 35 ans, et dans la musique alternative depuis plus de dix ans. J'ai fait un peu de tout : gestion de collectif (Massacrés Belges), radio, booking, organisation de concerts, tournées, etc.... Mon implication dans la musique est entièrement bénévole. Je travaille à côté comme testeur informatique. Pas très rock and roll. Enfin, cela donne des journées bien remplies, parfois j'aimerais bien me dédoubler !
Je pense que plutôt que Ben, les gens connaissent Runderground qui est à la fois une émission depuis dix ans sur les ondes de la Radio Universitaire Namuroise mais aussi une organisation de concerts.
Il n'y aucune implication politique ou DIY ou éthique avec Runderground si ce n'est de fonctionner dans la découverte musicale et d'offrir de bons groupes inconnus dans des bonnes conditions pour essayer d'ouvrir les gens à la culture rock noise au sens large (du Math-Rock au Doom en passant par l'Indie, la Noise, le Post-métal, etc...) et à la culture des concerts. Il n'y a donc aucun business mais vraiment de l'implication gratuite de tous les instants.

2)Tu as été animateur radio, peux tu nous reparler de cette période ?

Je suis toujours animateur radio. En fait Runderground l'émission existait bien avant Runderground l'organisateur de concerts. Elle propose chaque semaine une sélection de musique de traverse avec un album découverte et un gros éclairage sur l'actualité concert du pays. Il y a aussi d'autres intervenants : échange avec l'émission Kool Strings de Liège ainsi que le distributeur Mandaï basé à Namur qui vient aussi régulièrement présenter les nouveautés de son catalogue.
On peut l'écouter tous les mercredi à 20h30 sur http://www.run.be
L'organisation de concert est venue suite aux demandes pressantes de nombreux groupes qui voulaient jouer sur la région namuroise et qui ne trouvaient aucun endroit.

3)Tu as même le titre de président, celui de panama, peux tu nous en dire plus ?

En fait, je ne suis plus président de Panama depuis mars 2010. Panama est l'ASBL qui a la gestion du Belvédère, sur les hauteurs de la citadelle de la capitale wallonne. C'est donc un interlocuteur fort sur la région Namuroise.
J'ai occupé cette fonction de mars 2009 à mars 2010. Vu la complexité du travail là-bas et les tempêtes traversées (notamment la suppression des subsides par André Antoine), je trouve que c'est déjà pas mal d'avoir tenu un an là-haut. Il y a maintenant une nouvelle équipe en place et je leur souhaite de réussir leur projet même si je pense autant en terme de culture musicale alternative et réservoir de public Namur n'est pas très bien servie.

4)Une de tes connaissances m'a demandé que tu me reparles des Massacrés Belges et de Zoulk, peux tu nous éclairer à ce sujet ?

Les Massacrés Belges, cela a été deux ans de ma vie. Monté comme une boutade avec mon pote Gourou, la mayonnaise a sacrément pris. Nous étions parti du constat que la Communauté Française regorgeait d'artistes talentueux mais complètement ignorés. Ce n'était pas un mouvement contre les Sacrés Belges mais plutôt contre l'uniformisation ambiante de la musique en Belgique. Faire du pop-rock, c'est bien mais il n'y a pas que ça. On avait envie de secouer un peu le cocotier !
Nous avons donc produit deux compilations avec 44 artistes orientés noise, expérimental, rock and roll, punk, etc.... Ces compilations ont été distribuées et mises en téléchargement gratuitement. Nous avons fait une série de concerts qui ont bien marché, notamment une Boutik Rock surréaliste ! L'écho dans la presse a été fameux et le buzz a existé.
Cela prouve en tout cas qu'il existe en Belgique une envie claire d'un certain public auquel on ne répond pas.
Après deux ans, nous avons mis la clef sous la porte mais le bilan au niveau groupes fait plaisir : K-Branding

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