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Mouscron et l'histoire du Kokalane...

Interview d'Olivier...

Mardi 28 septembre 2010

Connaissez vous à Mouscron, l'histoire du coq qui a rencontré un âne? Je suppose que non, et bien ça a donné la naissance d'un collectif, le Kokalane! Et ce collectif actif dans cette région fête déjà son septième anniversaire, il était temps que Shoot Me Again pointe le bout de son nez pour voir ce qui se passe de l'autre côté de la Belgique ! (Enfin, tout dépend où l'on se trouve :-) ...

Place à toi, Olivier...

1) Salut, tu fais partie d'un collectif qui est pour nous de l'autre côté de la Belgique, peux tu le présenter ?

Le collectif Kokalane s'est créé à Mouscron il y a 6 ou 7 ans maintenant je crois. Au départ il était surtout constitué de musiciens qui avaient pour but d'organiser des échanges avec des groupes venant d'autres lieux. Comme souvent, certains membres de l'équipe sont partis, d'autres sont arrivés, et l'objectif du collectif est devenu l'organisation d'événement (concerts et soirées).

2) Peux tu me présenter les membres de l'équipe ?

On est une bonne dizaine, donc je vais faire simple : musicalement, certains s'occupent plus de tout ce qui est électro et d'autres bookent les trucs plus rock, d'autres proposent d'autres styles de musique encore.
Il y a aussi tout l'aspect gestion (compte, achats liés à la sonorisation etc) qui est géré par une partie de l'équipe. Chacun utilise ses compétences en fonction de son emploi du temps au mieux je crois.
Nous avons des réunions assez régulièrement lors desquelles on essaie quand même de tout décider en commun, tant au niveau de la programmation que des investissements à faire. Et ça se passe plutôt bien en fait... Un truc qui est cool c'est qu'il y a dans l'équipe des gens de 20 piges comme des gars de 35 ans.

3)Généralement vous faites jouer les groupes au El Bar,peux tu me parler de cet endroit ?

Ah, le El bar... En fait quand le collectif s'est créé, il a investi un lieu adjacent à une radio locale de Mouscron. Au début, franchement, ça ressemblait pas à grand chose, mais après de nombreux aménagements et des travaux plus conséquents il y a deux ans, on dispose d'une chouette salle, avec un backstage, un bar et qui peut contenir une bonne centaine de personnes. C'est vraiment pour nous un espace de liberté incroyable, qui se met vraiment au service de la musique indépendante...
On y a vécu des moments incroyables... A titre personnel, il y a des prestations de Hitch, Revok, Casse brique ou du Singe blanc qui ont été des moments intenses et parfaits, et souvent les musiciens pensent de même...

4) Toi, Olivier qui est tu.... ?

Je m'appelle Olivier, je suis relativement vieux/relativement jeune c'est selon, en dehors du el bar je suis l'un des programmateur du century rock, et je suis aussi et surtout musicien dans adolina. J'ai une famille que j'adore et un «vrai » boulot, mais la musique est une passion constante. Je passe mon temps libre entre jouer en concert, organiser des concerts, aller voir des concerts, écouter et découvrir de nouveaux trucs. Je ne sais pourquoi c'est comme ça, mais ça me rend heureux. Ca remplit ma vie, et c'est comme cela pour beaucoup de membres du collectif je pense.

5)Comment juges-tu la scène underground du côté de Mouscron ?

Je pense que si on parle de rock et dérivé, Adolina et nos amis de Black sheep sont les 2 groupes qui ont actuellement un vrai vécu en dehors de Mouscron. Mais ces derniers temps pas mal de groupes se sont créés, et certains sont vraiment bons je trouve. On essaie si cela correspond de les faire jouer d'une manière ou d'une autre... Souvent les membres de ces groupes font partie de notre public, ce qui est bien chouette. On remarque aussi que notre public augmente et commence à amener des gens de l’extérieur de Mouscron. Enfin, il faut aussi signaler le nombre grandissant de concerts organisés par nos collègues de la Ruche et de la Frégate (maisons de jeunes) ainsi que par les mouvements de jeunesse de Mouscron.

6)Sur quels critères choisissez vous les groupes ?

L'un des premiers critères est malheureusement financier : comme nous payons généralement les groupes avec les entrées, un groupe qui demande 300 euros ne pourra pas passer chez nous. On fait au mieux pour l'accueil, mais voilà, c'est comme ça. Ensuite, on choisit bêtement des trucs qui vont fonctionner selon nous, qui sont bons, ça peut-être noise, punk, math, hardcore, indie.. On s'en fout au final. Enfin s'il s'agit d'un groupe étranger, il faut tomber sur la bonne date, le bon moment de la tournée, ce qui génère parfois un sacré échange de mails...
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