Chronique

FREAKS
Just a Boy

Mardi 12 octobre 2004

Musicien actif depuis l'âge de 14 ans, Gian-Paolo Marotta (le leader de Freaks, aujourd'hui âgé de 27 ans) a fondé Freaks en 1996. Après un album en 1997 et divers changements de line-up, Gian rencontre David Baboulis et Charlotte Maison en 2002. Ensemble, ils commencent à écrire des nouvelles chansons et jouent quelques concerts (Bruxelles, Paris) en 2003. L'enregistrement de ce Just A Boy a lieu début 2004. Une fois les prises de studio bouclées, David et Charlotte forment SoldOut, la révélation electro-pop-rock belge de l'année. Et nous voici donc en octobre, avec le résultat de tout ce travail : l'album Just A Boy. Voilà. Ca, c'est pour la bio.

En ce qui concerne la musique, on est ici en présence d'un album de rock teinté de rythmes et petites sonorités électro. Le premier morceau se distingue par un rythme assez lent, une rythmique un peu planante limite trip-hop. La suite, malgré la batterie électronique, se montre directement plus rock, avec un rythme plus soutenu. S'il faut jouer au jeu des comparaisons, on pourrait croiser The Breeders / The Pixies pour les voix qui rappellent Kim Deal, Underworld pour la rythmique et aussi My Little Cheap Dictaphone pour la production, avec la voix bien clean avec un petit effet (de la reverb?) derrière. 2 pistes déjà bien connues : What Difference Does It Make? qui est une reprise des Smiths, et Tame, un morceau des Pixies, que j'ai d'ailleurs bien failli ne pas reconnaître. Les reprises sont de très bonne qualité, le trio n'hésitant pas à transformer les morceaux à leur sauce, ce qui fait que ces deux covers sont parfaitement intégrées à l'album. D'ailleurs sans connaître les versions originales il me semblerait très difficile de les repérer; peut-être même qu'il y a d'autres reprises sur le CD, je ne connais pas encore tous mes classiques...

On note tout au long de l'album un production franchement nickel. Les compos sont assez bien foutues, et j'ai une petite préférence pour Lemon Days, morceau de 10 minutes dans lequel la jolie voix lancinante de Charlotte Maison laisse place à une montée électro qui s'arrête un peu trop net. L'album n'est pourtant pas terminé, car après un blanc d'une minute on peu entendre le remix d'un de leurs titres présent sur l'album, My Bloody Animal. Le remix est, comme il se doit, beaucoup plus électro et présente quelques ressemblances supplémentaires avec Underworld ou les Chemical Brothers...

Voilà, un CD pas mal du tout, mais je ne le conseillerais pas aux puristes des batteries bien réelles car après une heure de rythmes électro je vais prendre une petite pause et le laisser de côté, peut-être avant de me le remettre un de ces jours !

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