Chronique

PIG DESTROYER
Terrifyer

Vendredi 29 octobre 2004

Voici peut être l'album de la maturité, ou du moins de la reconnaissance vu les échos plus que positifs que j'ai pu entendre, pour Pig Destroyer. Avec ce terrifyer les « annihilateurs de marcassins » (c'est pas très drôle mais bon...) frappent vite et fort, difficile de croire que seulement 3 personnes peuvent faire autant de bruit, oui car ici nous avons à faire à un disque de grindcore.

D'ailleurs pour le genre cet album n'est pas vraiment linéaire, on a pas l'impression d'entendre le même morceau du début à la fin, quoi. J'irais tout de même pas jusqu'à dire varié... on parle de grindcore quand même.

Genre oblige les morceaux sont courts, 32 minutes pour 21 titres, alors forcément avec des pistes qui font en moyenne 1 minute 30 ça va vite très vite mais heureusement on n'a pas droit qu'à de la double pédale en continu, les rythmes sont un minimum variés et on peut noter la présence de quelques breaks, très loin d'être systématique quand même, afin d'empêcher la monotonie, voir carrément des passages calmes entre 2 explosions sonores sur towering flesh, d'ailleurs il y a même un solo dans ce morceau... un ovni dans un océan de brutalité cette chanson!
Bien sûr la voix n'est pas en reste avec des hurlements bien agressifs et distordus à tel point que sur certains morceaux s'en est limite supportable mais en même temps ca fait parti du côté extrême de leur musique et c'est ce qui en fait son charme.
Car extrême est certainement le mot qui convient le mieux pour définir leur musique, les passages calmes et les ralentissements ne sont là que pour mettre les passages brutaux plus en valeur... et c'est réussi entre les éructations du chanteur, le batteur qui pilonne ces fûts comme un diable et le guitariste avec ces riffs parfois lourds mais surtout rapides et brutaux, on a par moment vraimment envie de lancer ses bras dans tout les sens.

Même si on est en présence d'un disque de grind, certains morceaux laissent transparaitre une influence punk voir même rock n'roll, comme sur restraining order blues ou encore gravedancer notamment durant l'intro qui sonne vraiment rock n'roll je trouve.
Ces différentes influences, auxquelles on pourrait éventuellement ajouté le hardcore, rendent l'album plus intéressant que leur précédent effort, plus riche, plus varié (ah ben si, je l'ai dit!).

Voilà un album foutrement efficace, même si c'est pas le genre de disque que je laisserais tourner en boucle, mais de temps en temps rien de tel pour se défouler!

A noter que le digipack contient un dvd bonus avec le titre natasha long de 37 minutes ( il y a beaucoup de blanc et de « bruitages », ça aide...) complétement différent du reste de l'album, plus lourd et beaucoup plus lent avec certaines voix quasiment claires... on pourrait presque le comparer à du Isis. Le tout (enfin que le dvd) mixé en 5.1 s'il vous plaît! De quoi se faire des amis dans le voisinage.

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