Chronique

THE DILLINGER ESCAPE PLAN
Ire Works

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Relapse Records



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Jeudi 31 juillet 2008

Houlà ! On peut dire que j’ai mis du temps à m’y intéresser, à ce disque. Grand fan de ce groupe depuis pas mal de temps, j’ai sans doute voulu fuir une inévitable déception, anticipée lors d’une préécoute que j’avais pu avoir avec Relapse en octobre 2007. Comme je l’avais déjà noté dans la chronique de Miss Machine, leur album précédent, leur style a commencé à évoluer vers une musique parfois plus accessible, abordable. Sur certains morceaux tout du moins. Ma plus grande crainte était donc de voir ces morceaux se multiplier.

Pourtant, tout commence par le Dillinger qu’on aime et qu’on connaît. Fix Your Face ouvre l’album de la manière dont Panasonic Youth ouvrait l’album précédent. Sans concessions. Des rythmes cassés, un tempo survolté, avec des arrangements et breaks qui rappellent que Mike Patton a laissé une trace indélébile dans l’identité musicale du groupe (pour ceux qui ne suivent, Patton a bossé avec eux sur leur EP Irony Is A Dead Scene). Ce n’est qu’au 3è morceau de l’album, Black Bubblegum, que les choses prennent une tournure moins enthousiasmante pour moi. Refrain et couplet en voix claire. Si on veut voir le bon côté des choses, on doit avouer certains points communs avec du Faith No More
Faith No More


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encore une fois. Le morceau n’est pas mauvais en soi, il devient même plutôt très bon en concert (bon, la pêche qu’ils ont sur scène ferait passer la pire des daubes pour une merveille incontestable). J’aurais simplement préféré que ce soit un autre groupe que The Dillinger Escape Plan
The Dillinger Escape Plan


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qui s’en charge.

Si je dois trouver un autre défaut à cet album, c’est un côté assez décousu. Nous étions bien sûr habitués à des breaks et des morceaux instrumentaux en plein milieu de l’album, mais là on passe d’un morceau assez pop à un bidouillage electro suivi de quelque chose qui pourrait être tout droit sorti d’un film de Lynch avant de réenchainer sur une explosion sonore. Je regrette un certain fil conducteur qui permettrait de mieux accrocher à l’album.

Mention spéciale toutefois à Milk Lizard qui, même sans aller chercher du côté des rythmes complexes et des constructions de cinglé, envoie méchamment. Un truc bien rock’n’roll qui s’écoute fort en voiture. Mais ils auraient pu arrêter de la jouer juste avant le passage en voix claire.

Bref, si The Dillinger Escape Plan
The Dillinger Escape Plan


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ne me déçoit pas encore sur scène (et ne sont pas prêts à le faire, vu l’intensité des 2 sets que j’ai pu voir sur cette tournée) les albums studio s’éloignent de plus en plus de ce que j’attends d’eux. Je pense qu'ils sont dans une phase de transition dans laquelle ils peuvent aussi facilement basculer dans le génial que dans le raté - les extrêmes se rejoignent. Mais comme Ben Weinman le disait dans l’interview que j’ai pu faire avec lui (et qui sera bientôt dispo sur le site), ils ne feront pas de Calculating Infinity #2. Qu’on se le dise !
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AUTEUR : Erik
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Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
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