Chronique

GARY SUICIDAL KIDS COMMANDO
Par la douleur, la joie

Rimbeaud Records / Left Hand DIY / SMYT Records

Vendredi 16 janvier 2009

Pau. Sud de la France. Voilà d'où vient ce commando suicide. Et je l'avoue : c'est la première fois que j'entends parlé d'eux. Et pourtant ils sont pas à leur coup d'essais. Ils ont déjà une demo sous le bras (sortie en 2003) et un premier album "Ainsi passe la gloire du monde" (sorti en 2005). Ce ne sont donc pas des débutants...

Bon, alors on se dit que le truc risque d'être sympathique et bien digéré. Et si vous aimé le post-hardcore ceci est pour vous. C'est bien foutu sans être trop léché. Ça garde une énergie furieuse notamment grasse à la voix rauque du chanteur, ce qui sort un peu des carcans habituels offert par nos confrères du nord de l'Europe. Cependant, je trouve que GARY SUICIDAL KIDS COMMANDO

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se situe bien quelque part entre les classique du genre ISIS

ISIS

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et CULT OF LUNA

CULT OF LUNA

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. Sachant par là joué sur les rythmiques en variant les tons et les ambiances pour garder un album qui se laisse écouter avec plaisir et sans ennuis. C'est pas toujours évident tant dans le genre les groupes ont tendance à s'éterniser sur les mêmes structures tout au long de leur album.

La team de GARY SUICIDAL KIDS COMMANDO

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se compose de 6 personnes. Tout en jouant les instruments classiques du genre (guitares, basse, batterie, chant) ils ajoutent également le saxophone (cela donne un excellent « il clan dei siciliani »), et invite le violoncelle le temps d'un album. Petits plus qui permettent de diversifier les morceaux sur la longueur d'un album (48 minutes).

A remarquer que si le groupe de Pau s'installe dans le post-hardcore, on y retrouve une énergie bien rock'n roll par instant, tout en étant à d'autre plus typiquement post-rock. Alternance joyeusement sombre entre énergie débridée et ambiances mélancoliques. Les influences vont sir tirer chez Ennio Morricone ou bien Léo Ferré. Ça s'invente pas, s'est écrit dans le livret!

Un très bon petit album dans le genre. A recommander donc! Ou à voir sur scène, car finalement c'est là que tout se passe.

Petit bémol (et ce n'est que mon avis) : la qualité de l'artwork. Un digipack aurait mieux fait l'affaire. Et je pense que la qualité de l'impression couplée à une telle image cachée derrière un boitier plastique banal amoindrit le résultat. Dommage, car un bon artwork mais toujours plus en avant un disque! Il y'a rien à faire, mais un bel objet fait toute la différence face aux mp3.

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