Chronique

DISPHORIA
Sleep and fly away...you'll be tortured forever

Mercredi 16 février 2005

Parfois on lance un disque comme ça sans conviction particulière, surtout quand il s'agit du premier album d'un groupe local dont on ne connaît quasiment rien, et on s'attend pas à grand chose... et on a souvent raison (j'ai souvent raison en général d'ailleurs), mais de temps en temps c'est la bonne surprise voir la petite claque dans la face.

Je ne ferais pas durer le suspense plus longtemps, cet album de Disphoria, leur premier (faisant suite à 2 démos), est une bonne surprise. Ces 5 toulousains nous délivrent, tout au long des 9 titres composant ce cd (8 si on vire l'intro), un métal aux multiples facettes: death, grind, hardcore et passages mélodiques… voilà de quoi faire un sacré mélange, d'ailleurs on pourrait craindre de se retrouver avec un beau bordel assez indigeste, mais non Disphoria assure.

Les structures des morceaux sont assez complexes, notamment pour les morceaux les plus longs comme Sarah ou encore Along the way avec leurs breaks pour le moins aérés en plein milieu des chansons (8 minutes chacune...), mais ça reste toujours cohérent, les alternances sont bien senties particulièrement sur les morceaux avec les passages calmes et mélodiques comme Sarah ou The other side, les tempos sont eux aussi variés passant du lourd et lent au bien rapide et agressif on pourrait citer par exemple Cold dead light où l'on passe sans ménagement d'un passage calme à un bien rapide avec les cris de rigueur suivi d'un passage lourd avec voix gutturale, ici la puissance est maîtrisée (merci Pirelli).

Quand au chanteur, lui aussi se débrouille bien, hurlant la plupart du temps, oscillant entre des grognements gutturaux et des hurlements un peu plus hardcore, il sait aussi faire dans la douceur on peut notamment l'entendre sur The other side ou encore sur les quelques passages avec voix claire présents durant de brefs moments sur la plupart des morceaux (le petit côté emo touch…), c'est plutôt bien fait même si on sent qu'il est plus à l'aise lorsqu'il s'agit de crier.

Au final c'est assez frais, varié, et très bien exécuté… une réussite pour un premier album « full-length ».

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