Chronique

RORCAL
Heliogabalus

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Division Records / Urgence Disk Records / Cal Of Ror



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Dimanche 10 octobre 2010

Les Suisses nous donnent encore une leçon en matière de rock ultra-lourd et braillard. À croire qu’ils en ont fait leur spécialité. De plus RORCAL
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ici, se lance dans l’exercice plutôt périlleux d’un seul titre pour son album. Durant 70 minutes, le groupe va nous asséner plusieurs mouvements.

Tout commence par un battement de cymbales lent qui annonce la première partie : Sludge à souhait. Grosses guitares écrasantes, jeu ultra-lent mais aussi et surtout ultra-lourd sans oublier la frappe monolithique et le chant sorti tout droit de l’enfer. RORCAL
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nous entraîne dans un univers poisseux.

S’ensuit une pause froide et industrielle martelée par un rythme tribal qui appelle ses serviteurs à se lever avant de se plonger dans de nouveaux abîmes.

Le mouvement suivant est plus classique en matière de Doom Post-Hard-Core. Le rythme s’est quelque peu accéléré et le jeu malgré sa lourdeur toujours bien présente se fait plus aéré et véloce. Après le réveil et l’appel, est venu l’instant de communion.

Nouvelle transition plus introspective. Échos et résonances favoriseraient l’état cathartique si la batterie dans un jeu complexe ne s’obstinait pas à nous tenir aux aguets. La guitare revient progressivement comme pour nous sortir de notre hypnose. D’abord lointaine, de plus en plus proche, elle finit par se faire tranchante alors que le bourdonnement implose le crâne.

RORCAL
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mettra le temps, mais ce nouveau mouvement sera celui de la délivrance avant la chute. C’est en progression que le groupe suisse va tout lâcher. Une montée en apothéose où l’urgence se fait tension. Malheureusement, après tout paroxysme, survient le déclin. Les entrailles de la terre s’ouvrent à nouveau. Le chant est revenu à plus de bestialité tandis que le jeu ralenti est tortueux. Le tout se termine sur un Black Metal apocalyptique.

Le Doom et le Post-Hard-Core sont devenus des adeptes des longues plages. Cette fois RORCAL
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repousse les limites avec pas moins de 70 minutes. On aurait pu penser que cette durée serait une exagération de trop, qu’il aurait mieux valu un album concept découpé de manière traditionnelle. Pourtant, en jouant sur les mouvements et les étapes, RORCAL
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réussit à se renouveler dans la longueur et à captiver l’auditeur du début à la fin.

Heliogabalus est un enchevêtrement auditif étouffant où le malsain et le désespoir ne font qu’un. Le Funeral Doom de RORCAL
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marque les esprits au fer rouge.
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