Chronique

GRANIT 665
The Fine Art Of Poisoning

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Chanmax Records



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Jeudi 2 décembre 2010

Il m’aura fallu attendre la fin de l’année pour écouter l’album révélation de 2010. Ça se passe avec le premier album des Français de GRANIT 665
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qui ont déjà sorti un split avec GOUDRON
GOUDRON
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, il y a peu.

Deux disques qui sortent coup sur coup donc. Un premier Split où l’on a découvert trois titres poisseux dans un registre sombre qui nous démontraient que le chant ne doit pas forcément s’arracher les cordes vocales. Et maintenant un album qui enfonce le clou. Si ce dernier compte les trois titres qu’on a découvert en compagnie de GOUDRON
GOUDRON
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, le tout a été retravaillé, affiné.

Je suis vraiment tombé sous le charme de l’univers de GRANIT 665
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. Cette faculté a tissé des émotions dans ce marécage de noirceur n’est pas sans rappeler les aptitudes, autrefois, d’un THE GOD MACHINE
THE GOD MACHINE
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à nuancer sa mélancolie rageuse.

Certes, quelques petits arrangements soulèveront la comparaison à NEUROSIS
NEUROSIS


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, mais GRANIT 665
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, tout en s’y inscrivant, s’éloigne aussi des habituels plans Post-Hard-Core. La lourdeur et l’opacité des atmosphères sont là. La volonté et l’entêtement qui font secouer la boîte céphalée aussi. Mais si le chant est plus en retrait ou parfois absent, GRANIT 665
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évite toutefois les raccords post-rockiens. C’est ainsi, de toute son intensité boueuse que le groupe nous éclabousse.

Durant 50 minutes, avec The Fine Art Of Poisoning, GRANIT 665
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ne va rien lacher. De suite nous sommes plongés dans une atmosphère suffocante ni vraiment chaleureuse ni vraiment froide mais oppressante par son épaisseur. Sans perdre pieds, il nous est difficile pourtant de garder le contrôle de nos pensées. Et pendant que nous sondons nos âmes, un sentiment apaisant de bien être traverse nos coprs. Rien de menançant ici. Juste une forme de tristesse, moins douloureuse que le regret. Pas plus de colère, mais l’expression d’une insatisfaction résignée. Un nihilisme et une fatalité. Des fantômes et des chimères qui nous abandonnent.

The Fine Art Of Poisoning est un album percutant où GRANIT 665
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a su retravailler son son et son empreinte rythmique. En donnant ainsi plus de corps à sa musique, le groupe réussit le pari de nous surprendre, peu de temps après nous avoir mis en appétit. C’est à la fois un travail de composition réussi qu’un travail original de réinterprétation et de réapprorpiation de la musique pesante et noire. Comme quoi, il y a encore à dire et il est encore possible de colorer différement ces émotions torturées.
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