Chronique

THE CHARIOT
Long Live

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Autoproduction



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Samedi 1 janvier 2011

Long live... comme un appel à la postérité, ne serait ce que dans ce créneau de groupe culte qui ne sera jamais aussi exposé que toute cette hype métallique
peroxydée, pourrie de mièvrerie, probablement oubliée dans un an, deux pour les plus téméraires de ces groupes, qui n'auront jamais ne serait ce qu'une once
d'authenticité ou de crédibilité face à cette bête de foire , capable de tourner jusque dans les bleds les plus paumés d'Amérique pour prêcher leur bonne ... branlée sonore enfilée
comme des perles ( oui The Chariot
The Chariot
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revendique sa chrétienté, mais ne nous l'impose pas, et cela fait foutrement du bien de ne pas passer pour des martyrs trahis, hahaha ).


De The Chariot
The Chariot
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, nous connaissions déjà ces brulots entre punk hardcore, post hardcore , allons y tout simplement pour du hardcore, celui dépouillé jusqu'à l'os , à la production rêche, aux guitares
cinglantes, défouloir et exutoire idéal ( que celui qui n'est pas motivé à se démonter live en Mars avec eux connaisse les pires sévices backstage).

Revenons en au sujet principal, c'est à dire ce dernier album. Effet immédiat : à coups de larsens, de coups de butoir et de cette voix si caractéristique de Josh Scogin ( qui doit partager avec Ingram
le coup des graviers dans les céréales au petit dej ), le premier morceau offre une entame rassurante quant à la direction du groupe, et intrigue par autant de rage primaire étalée. Et le reste ne cessera de vous surprendre
Courts assauts ultra jouissifs, samples décalés, effets de coupures pour repartir à cent à l'heure, plein de trouvailles en un court laps de temps ( l'album dure 28 minutes ) sans pour autant altérer la fluidité de l'ensemble
Mais une irrésistible envie de réappuyer sur "Play", pour saisir d'autres informations parasitant la cavalcade, et surtout pour simplement prendre son pied. Et quant il s'agit de se démarquer avec maestria, The Chariot
The Chariot
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déballe l'artillerie lourde:
harpe, spoken word ( via The Listener, une espèce de poète à l'air pèquenaud dont le flow ressemble parfois à une agonie mentale parsemée de tics, histoire de faire vraiment Grand Corps Malade , mais de la tête ), passage à deux batteries... c'est tout simplement de toute beauté,
ca se nomme David de la Hoz( classe de titre ).

Voilà, The Chariot
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nous livre un album paradoxal: spontané mais fouillé, chaotique mais catchy , écrasante mais nous rendant tous béats de plaisir... Long Live

( Je profite de l'occasion pour souhaiter une année de plus dans ce que j'espère pour tous une longue vie pleine d'albums aussi jouissifs que celui ci )
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