Chronique

DEFEATER
Empty Days And Sleepless Nights

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Bridge Nine Records



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Mercredi 11 mai 2011

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est encore plein de bonnes surprises. C’est un nouveau chapitre, que dis-je, un nouveau volume que nous offre le groupe Hard Core. Un volume décliné en deux parties, la première Empty Days est dans la lignée de ce qu’on connaissait du groupe, à savoir un Hard Core moderne chargé d’émotion, de tension et de leurs tripes. La seconde partie, Sleepless Nights est acoustique et surprenante.

Empty Days ne déroutera donc pas musicalement les amateurs du genre et du groupe. DEFEATER
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a écrit une nouvelle histoire, un nouvel album concept. Le parallèle avec le livre est d’autant plus marqué que le disque s’accompagne d’un feuillet richement fourni qui ressemble d’ailleurs à un bouquin.

Toujours à la limite de la rupture, DEFEATER
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jongle avec les guitares saturées et un sens de la mélodie pour le moins subtil. Le chant est à l’arrache. Inlassablement ce premier chapitre se découvre et se redécouvre. Des hymnes efficaces et des plans judicieusement placés sont nombreux. Empty Days contient ce qu’il faut d’immédiateté et d’inventivité pour faire de ce chapitre un album réussi, marquant voire intemporel.

Sleepless Nights est donc la version acoustique. La version plus que l’essai. Si le groupe voulait tenter l’expérience, il a surtout intégré l’idée. Loin de céder à la facilité de reprendre et d’adapter d’anciens titres dans une version acoustique, ce qui aurait déjà constitué un exercice intéressant, ce sont carrément de nouvelles compositions, quatre en l’occurrence, que DEFEATER
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a écrites.

Ces interprétations acoustiques font ressortir la capacité mélodique du groupe. La facette tendue est reléguée au second plan notamment parce que le chant se doit d’être plus posé. Toutefois, elle n’est pas complètement absente et c’est principalement dans l’orchestration qu’elle réapparaît. Les émotions sont quelque peu plus faciles car il faut dire que le style se prête sans doute mieux à un jeu qui mise sur une forme de mélancolie et d’introspection.

Plus convenus sur la forme, ces quatre titres restent un exploit pour un genre comme le Hard Core qui peut parfois s’autocaricaturer dans l’exercice de la force et du bruit.

Que ce soit dans sa version traditionnelle, électrifiée, ou dans sa version acoustique, DEFEATER
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reste un groupe inventif et de bon goût. Le groupe était attendu au tournant à la suite de ses deux dernières excellentes sorties, il n’a pas démérité et surtout a su conserver sa ligne de conduite tout en s’aventurant plus profondément dans ses concepts et ses idées ouvertes.
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