Chronique

SOUTHERN CROSS
From Tragedy

Autoproduction

Dimanche 6 mai 2012

Originaire du Canada, Southern Cross

Southern Cross

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, groupe de metal prog, en est déjà à son troisième album. À peine connu de notre côté de l’Atlantique, le groupe commence pourtant à avoir une certaine notoriété dans son Québec natal.

Formé en 2001 par David Lizotte (chant – guitare) et Jean-François Boudreault (basse), Southern Cross semble, avec cette troisième réalisation, se conforter dans un metal progg très symphonique et assez calme.

Composé de six titres (dont un seul descend sous la barre des 5 minutes), From Tragedy, se révèle être très bien construit pour une autoproduction. L’album débute par "Tightrope", un titre de plus de dix minutes qui mélange symphonie et brutalité. Sur l’ensemble de l’album (bonus non compris), ce premier morceau sera d’ailleurs le seul à mélanger la voix très posée et mélodique de David Lizotte avec les growl du batteur, Antoine Guertin.

Si dans l’ensemble, le titre est très réussi, il fait cependant un peu tâche par rapport au reste de l’album qui reste dans la mélodie et la symphonie. Seul un titre bonus, "Violento" fait revenir cette dualité entre les growl du batteur et le chant principal. Les autres morceaux gardent la même vitalité mais sont, dans l’ensemble, beaucoup plus calmes.

"Carousel", troisième titre de l’album, se révèle être une splendide ballade durant laquelle la voix de David Lizotte se marie à merveille avec le son clean du clavier. Le morceau parcoure l’étendue du paysage progressif. Entre des montées très mélodiques des guitares et une rythmique assez lente, le titre est certainement l’un des plus équilibrés de l’album.

Le groupe fournit avec ce troisième album une excellente réalisation dans laquelle on peut cependant pointer un manque d’équilibre. Majoritairement composé de titres 100 % prog dans lesquels la voix clean nous berce, le premier morceau ainsi que le titre bonus trahissent un changement de style radical avec le reste de l’album.

Sans pour autant être mauvais, ces deux morceaux donnent l’impression que le groupe se cherche une identité. Moins mélodiques et plus trashs, ces deux titres cassent l’ambiance détendue du reste de l’album et effacent la virtuosité pour laisser placer place à plus de brutalité.

Hormis ce détail identitaire, Southern Cross

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