Chronique

DRUGS KARAOKÉ
S/T

Autoproduction

Lundi 27 juin 2005

Un groupe de post-rock de plus? On va encore se taper une bande de types avec les cheveux gras qui en finissent pas de faire monter leurs morceaux pendant 10 minutes? Pas de panique, cette fois on peut ranger les cailloux, les Drugs Karaoké vont bien heureusement plus loin que ça...

On pourrait effectivement qualifier leur musique de post-rock pour l'ambiance et les constructions progressives qui caractérisent les morceaux; mais ils s'éloignent des codes du genre en introduisant des instruments à vent (saxophone, clarinette) qui insufflent un feeling presque jazzy à certaines parties instrumentales. Le chant trouve ici régulièrement sa place et contribue lui aussi à rendre les morceaux plus vivants. Les influences annoncées à la Neil Young ou Hood se retrouvent particulièrement lors de ces passages chantés et teintent les morceaux d'une couleur folk rafraîchissante.

Mon titre préféré est incontestablement le dernier (Inginla), de la mélodie mélancolique du début jusqu'au final avec ces cuivres qui s'entrecroisent, je le trouve vraiment parfait (même le sample est bien choisi!).

Ce disque avait été pressé à 150 exemplaires il y a un peu plus d'un an, inutile de dire qu'il doit être plutôt difficile de s'en procurer un à l'heure qu'il est; mais les Drugs Karaoké sont des gens sympathiques et vous proposent de le télécharger intégralement sur leur site.

La variété de sons et de couleurs qu'on retrouve tout au long du disque en fait un premier EP vraiment convaincant; et si l'album à venir est de la même trempe, on a pas fini d'entendre parler de Drugs Karaoké.

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