Chronique

JUNIOR
Let's Try

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Autoproduction

Sorti le 27-06-2012


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Jeudi 13 décembre 2012

Le monde du rock est un petit monde. Dernièrement, j'ai reçu un disque à chroniquer. L'auteur de ce premier album s'appelle JUNIOR
JUNIOR


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. Jusque là rien d'extraordinaire, jusqu'à ce que j'ouvre le disque et découvre la photo du dit JUNIOR
JUNIOR


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. Et là un flash, un souvenir : POST SILLY POULPS. Un groupe de la région de Saint-Etienne que j'avais découvert avec le titre Downtown, extrait de leur premier et seul album A Better Plan. Un Emo-Core qui m'avait retourné la tête fin 99, début 2000. Ils avaient fini par se séparer, mais avant cela, j'avais pu rencontrer le groupe qui était venu sur Andenne par deux fois. Les chemins se sont séparés... on les a perdus de vue.

Jusqu'il y a peu en fait ! Le hasard fait bien les choses. Ce n'est pas JUNIOR
JUNIOR


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qui a retrouvé ma trace, mais bien une tierce personne (PAT KEBRA
PAT KEBRA


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pour ne pas le nommer) qui m'a envoyé le disque sans avoir connaissance de ce passé commun.

Le hasard est surprenant. Peu avant de recevoir ce disque, c'est la soeur de JUNIOR
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, montée sur Paris, qui est revenue indirectement à moi, puisqu'elle a pris contact avec ma compagne. Sophie tenait l'autre guitare dans POST SILLY POULPS.

En 2012, JUNIOR
JUNIOR


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a débranché sa guitare pour revenir avec un disque qui fleure bon le bricolage, la douceur et la sensibilité. C'est seul, ou presque parce qu'entouré d'amis, qu'il s'est lancé dans le projet de cet album, Let's Try.

Derrière les douze compositions qui construisent cet album, il joue de la guitare sans électricité donc, mais aussi du banjo, de la mandoline et du xylophone. On vogue dans une Pop à moitié folk et à moitié intimiste. Plus proche de l'indie américaine que des chansons ridiculement acoustiques de l'Europe.

Ni Lo-Fi, ni surproduit, l'album dévoile des facultés mélodiques évidentes de la part de JUNIOR
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. Les airs de GRANDADDY que peuvent dégager le disque ne sont pas uniquement dus aux poils que JUNIOR
JUNIOR


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portent sous le menton. D'ailleurs, lorsqu'il se rappelle qu'une guitare peut aussi s'électrifier (The Stars We Can Name), il se rappelle aussi cette scène embarquée par un SEBADOH
SEBADOH


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dans les années 90 qui était capable d'électriser la douceur.

Bien enracinée, la musique de l'ancien guitariste de POST SILLY POULPS possède aussi une fragilité émotive qui ne s'exprime pas uniquement dans le choix des instruments moins bruyants. Un petit sifflement sur Blind apporte une légèreté mélancolique. La résonance des cordes sur So It Goes et les choeurs distants sont plein de vie tranquille.

Avec des mélodies manifestes et quelques idées subtilement placées, JUNIOR
JUNIOR


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livre un album varié sans avoir besoin de multiplier les couches inutiles, ni de se disperser musicalement ou encore de devoir inviter une foultitude de musiciens. Il démontre qu'avec un peu de savoir-faire, de l'inspiration, de la sensibilité et de la débrouillardise, on est capable... il est capable de proposer un album honorable et séduisant. Let's Try est un disque attachant, au pouvoir séducteur limité que par son audience.
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