Chronique

ESCAPE THE FATE
Dying Is Your Latest Fashion

Epitaph Records

11 titres - 43 minutes
Sorti le 26-09-2006

Mercredi 15 mai 2013

Plutôt emocore ? Plutôt post-hardcore ? Plutôt metalcore ? Plutôt screamo ? Dure de coller une étiquette pour définir le style du quintet originaire de Las Vegas. Il faut dire qu'ils touchent un peu à tout. Mais cela reste assez doux en général.

L'album débute assez laborieusement. Les chansons The Webs We Weave et When I Go Out, I Want To Go Out On A Chariot On Fire sont assez poussives, monotones. Le plus marquant finalement, c'est le titre très long et plutôt amusant de la seconde. Heureusement, avec le troisième titre, leur tube nommé Situations, le niveau monte d'un cran. Le rythme est plus soutenu, la voie de Ronnie est plus percutante et surtout, les riffs sont plus variés. A ça, on peut aussi mentionner les quelques sons plutôt drôles et son clip qui fera plaisir à leur public de 14-17 ans. Escape The Fate

Escape The Fate

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tient ici son premier tube qui devrait leur ouvrir pas mal de portes !

Le titre suivant, The Guillotine, est très étonnant. Complètement différent des 3 chansons précédentes. Chant guttural, rythmique plus complexe accompagnée de double grosse caisse, final bien lourd... on vient de passer de l'emocore gentil à du metalcore plus bourrin. Dure à croire ! Dommage que cela ne continue pas dans cette voie. Reverse This Curse nous ramène à l'emocore / post-punk doux et quelque peu redondant.

Avec son introduction presque a cappella, Cellar Door est une presqu'une balade plutôt réussie. Une légère influence de Papa Roach

Papa Roach

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s'y fait sentir. Avec There's No Sympathy For The Dead, on retourne quelque peu dans le registre. Rythmique plus rapide, un peu de voix plus brutale. Le morceau est bon, jusqu'au final trop mielleux et endormant. Dommage.

Le niveau remonte enfin d'un cran avec My Apocalypse qui brasse un peu toutes les facettes des Américains. Une intro douce telle une balade, des passages avec des voix claires faisant parfois penser à Good Charlotte

Good Charlotte

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(c'est dire), mais aussi des passages plus brutaux avec une voix gutturale et des rythmiques plus complexes. S'il fallait choisir un morceau pour résumer ce disque, celui-ci serait parfait.

Friend And Alibis est un Xème morceau monotone et peu captivant. Le contraire de Not Good Enough For Truth In Cliche qui innove un peu : mélodies douces mais accompagnées de voix scream. Pourquoi pas ! En tout cas, c'est plutôt réussi. Dommage de ne pas avoir creusé plus loin dans cette voie. Vient enfin un des moments les plus importants d'un album : le morceau de clôture. Plutôt violent ? Plutôt doux ? Un mélange de tout ? Un nouveau tube dans le genre Situations ? Non, rien de tout ça. The Day I Left The Womb est une morceau acoustique où Ronnie peut montrer tout le talent de sa voix. Étonnant, à l'opposé des 10 autres titres de ce premier album complet.

Voilà peut-être une des qualités du groupe : ils nous étonnent ! Ils peuvent sortir des morceaux ennuyants, de vraies perles, des morceaux qui touchent à tout et encore finir sur un titre acoustique loin de toute brutalité metalcore. Certes, ce n'est pas le meilleur album du genre mais pour un début, c'est on-ne-peut-plus-correct et avec des tubes comme Guillotine ou Situations, nulle doute qu'ils ont le talent pour se faire une place dans le milieu.

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