Chronique

CELESTE
Animale(s)

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Denovali Records

12 titres
Sorti le 22-11-2013


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Dimanche 15 décembre 2013

Depuis la sortie de Pessimiste(s) en 2007 jusqu'à celle de de Morte(s) Née(s) en 2010, Celeste
Celeste


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nous avait habitué au rythme soutenu d'un album par an. Pourtant, rien en 2011. Rien en 2012. Et il aura fallu attendre les derniers instants de cette année pour vivre enfin la sortie de ce tant attendu Animale(s). En gardant une constante dans l'appellation de leurs albums, les Français de Celeste
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sont parvenus à créer chez ses fans une réelle impatience vis-à-vis du titre à l'annonce d'un nouveau disque. Pour les plus assidus d'entre eux, on pourrait même parler de spéculation tant les suppositions, hypothèses et rumeurs vont bon train jusqu'à l'annonce du titre définitif.

Heureusement, ce n'est pas qu'une histoire de titre. Car outre le délai anormalement long depuis la sortie de Morte(s) Née(s) , c'est surtout le succès et la qualité de celui-ci qui ont rendu le public si impatient de pouvoir se mettre un autre album de Celeste
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sous les crocs.

Là où Morte(s) Née(s) dévoiler son agressivité dès la première note, Animale(s) commence par une arpège aux sonorités malsaines. Laissé pour compte comme un bâtard présente une approche plus posée qui reflète la préparation qui a été nécessaire à l'accouchement de cet album. Ce n'est qu'au bout d'une minute que la déferlante de batterie arrive. L'ambiance glauque se fait de plus en plus pressante avant même que la voix ne vienne compléter le tableau. Ce premier morceau joue avec nos sentiments et se veut déjà bien plus riche que ce que le groupe nous a proposé jusqu'à présent.

En espérant que la richesse musicale de Celeste
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ne s'essouffle pas au fil des morceaux, je laisse continuer l'album et alors que Au pied d'une bicoque peu séduisante et Sans crainte de s'avouer un jour naufragée s'enchaînent et rivalisent d'intensité, la musique de Celeste
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devient claire comme de l'eau de roche. Même si les différents passages se démarquent par des styles parfois bien distincts, l'ensemble est parfaitement cohérent et rejette un effluve aussi addictif que douloureux. La douleur est empreinte de noblesse et de dignité. Très propre, à l'image de la production impeccable dont jouit cet album. A des années-lumières de ces productions actuelles volontairement bâclées qu'on excuse par une pseudo-nostalgie de l'underground d'avant, celui qui était pourri plus par la limite des moyens techniques que par un réel choix esthétique. Non. Les Lyonnais savent qu'ils peuvent se livrer à nu et sans ces camouflages hypocrites.

Tous les éléments qui faisaient jusqu'à présent la force du groupe sont poussés à leur paroxysme et provoquent naturellement une réaction plus vive de nos sentiments. En abordant les aspects doom et post-hardcore de manière plus assumée, ils parviennent également à susciter cette impression d'écrasement et d'oppression typique du style. Pourtant, on ne s'embourbe pas dans une mélasse noire et trop facile, on s'étonne même de retrouver des rythmiques plus hardcore sur Dans ta salive, sur sa peau. La mélancolie est de mise sur Cette silhouette paumée et délabrée qui sanglote et meurt, qui sort du lot par ses mélodies particulièrement sensibles.

Comme on pouvait s'y attendre connaissant Celeste
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et son goût pour les choses bien faites, l'artwork est cette fois encore particulièrement soigné, avec des photos qui allient amour, douleur et désespoir... dans la parfaite continuité de la musique de cet album qui, après une longue attente, ne peut pas décevoir. Un album qui fait passer les précédents pour des essais alors qu'on les prenait déjà pour des chefs-d'oeuvre.


Tags : black metal post hardcore france
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentrÃ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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