Chronique

CARCASS
Surgical Steel

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Nuclear Blast

11 titres - 47 minutes
Sorti le 13-09-2013


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Dimanche 19 janvier 2014

2013 ou l’année du retour de Carcass
Carcass


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! Formé en 1985, puis dissout en 1996 en même temps que sortait leur dernier album en date (« Swansong », le bien nommé), ce groupe précurseur revient d’entre les morts depuis 2007. Festivals, concerts, et maintenant un nouvel album.

Le terme « précurseur » ne décrit pas encore assez bien tout ce que Carcass
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a pu apporter au metal depuis sa naissance. D’abord inventeur du gore-grind (Reek of Putrefaction en 1988 et Symphonies of Sickness en 1989), le groupe a ensuite mué (Necroticism - Descanting the Insalubrious en 1991) pour devenir un des inventeurs du death mélodique (Heartwork en 1993). Le final (Swansong en 1996) laissait présager un avenir tracé dans un death matiné de groove, et de rock’n roll tout simplement, avant que le groupe ne se saborde.

Alors, qu’en est-il finalement 17 (!) ans après ? Dans les quelques interviews parues avant la sortie de Surgical Steel, Jeff Walker (chant/basse) laissait entendre que le groupe proposerait le lien manquant entre Necroticism et Heartwork. A première vue, la promesse est tenue : l’artwork est une prolongation de ce que proposait l’EP « Tools of the Trade » (1992) et les titres des morceaux, infusés à la médecine légale, incarnent le Carcass
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pur jus : « A Congealed Clot of Blood », « Cadaver Pouch Conveyor System » etc. Les premières notes sont quelque peu déroutantes …en bien. L’intro (1985), superbe harmonie de guitares est en effet limite Maidenesque. Aura-t-on droit à un Carcass
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hyper mélodique ? En guise de réponse, le titre suivant (Thrasher's abattoir) tape dans le dur directement, comme pour mieux réveiller l’auditeur à coups de blast-beats et autre riffs dévastateurs. Et ce chant ! Les éructations de l’ami Jeff sont inimitables et donnent tout leur sel aux recettes (putrides) de Carcass
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.

La suite de l’album n’est que réussite : envolées mélodiques, soli d’anthologie, la sauce est savoureuse et réussie à merveille. On retiendra notamment l’enchainement de 3 morceaux fabuleux en milieu d’album ("Noncompliance to ASTM F 899-12 Standard", "The Granulating Dark Satanic Mills" et "Unfit for Human Consumption") pétris d’inventivité et de classe, ou comment renvoyer à l’école 90% de la scène death moderne. On se rend compte par la même occasion que le départ de Michael Amott (Arch Enemy
Arch Enemy


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) n’a finalement entravé en rien le songwriting des Britanniques, avec un processus de compo maintenant réservé essentiellement au duo Walker / Steer.

Un mot quand-même sur la batterie, maintenant assurée par l’ex-Aborted
Aborted


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Dan Wilding : si elle ne diffuse pas autant de folie et de groove que celle de Ken Owen, le niveau proposé sur cet album se situe sans problème dans le top niveau actuel.

Après bien des écoutes, on se prend à considérer cet album comme un condensé du Carcass
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moderne, renforçant l’envie de voir et de revoir le groupe en concert. En espérant que ce retour soit durable !


Tags : Carcass
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