Chronique

SLIPKNOT
.5 : The Gray Chapter

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Roadrunner Records

14 morceaux - 64 minutes
Sorti le 20-10-2014


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Mercredi 15 octobre 2014

L'automne 2014 est riche en sorties d'album mais s'il y en a bien un qui était attendu par des millions de personnages à travers le monde, c'est bien le nouvel opus de SlipKnot
SlipKnot


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, le premier depuis 2008 et All Hope Is Gone ! Tout de même ! Surtout le premier depuis le décès de Paul Grey (2009) et le départ dans des circonstances obscures de Joey Jordison en décembre 2013. Quant on sait l'importance de ces deux-là dans le groupe, on était en droit de se demander comment ça allait évoluer. La réponse, la voici : .5 The Gray Chapter. Il ne faut pas être devin pour comprendre que ce disque est une sorte d'hommage à leur bassiste défunt.

La piste qui lance les hostilités s'appelle XIX, une longue introduction de 3 minutes qui nous plonge de suite dans une ambiance malsaine, glauque, sombre et surtout, avec l'apparition de la voix de Corey, triste. Pas de grosses guitares ou blast-beat. Non. Plutôt quelques percussions des instruments plus traditionnels. L'histoire que cette chanson était fredonnée par Clown lors de l'enterrement de Paul Grey. Le premier vrai morceau, Sarcastrophe, débute également en douceur avant d'envoyer la patate à coup de riffs bien tranchants, d'une section rythmique bien lourde et de nombreux cris envoyés l'ami Corey qui n'a pas perdu toute sa puissance vocale dans ses tournées avec Stone Sour
Stone Sour


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. Un premier morceau plutôt encourageant pour la suite qui rappelle par moment Sic (sorti sur le premier album éponyme en 1999). Fait marquant : le petit nouveau à la batterie est mis autant en avant que l'était Joey. Et il faut l'avouer, il se débrouille plus que bien.

C'est d'ailleurs lui qui démarre le titre suivant, AOV, qui représente bien les deux facettes du groupe : d'un côté, la puissance à l'état brut avec une rythmique à un tempo assez élevé et de l'autre côté, la douceur grâce à la voix claire de Corey sur les refrains. Une cassure nette qui peut paraître bizarre à la première écoute mais à laquelle on s'habitue rapidement après 2-3 écoutes. Avec The Devil In I, on entre en terrain connu vu que le morceau était sorti en single quelques semaines auparavant déjà. Assez classique, avec une intro dans un style qui rappelle Before I Forget (2004), un peu de voix claire et des blast. Il n'aurait pas fait tache sur All Hope Is Gone (2008).

On parlait de la tristesse et de l'ambiance tout sauf joyeuse qui régnait dans ce disque, elle est de retour en force sur Killpop. Le groupe signe ici sa chanson la plus douce (tout est relatif) et une des plus tristes de l'album qui sonnent fort le chagrin d'amour (Nous étions fait pour nous entendre, maintenant meurs et aime-moi, nous devions nous faire mal l'un l'autre). Si ce n'est la plus recherchée musicalement, cette chanson a au moins le don d'être très profonde et forte émotionnellement.

Skeptic et Lech sont deux morceaux sans temps morts, sans voix claires, sans douces mélodies. Non. Juste la preuve que SlipKnot
SlipKnot


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peuvent encore être des brutes, même si on n'atteint évidemment plus le niveau des deux premiers disques. La piste 8, Goodbye, a été composée par l'homme masqué n°8 : Corey Taylor. Facile à comprendre de quoi elle parlera. Il y explique comment ils se sentent actuellement, à quel point la mort de leur ami les a touchés mais qu'ils ont décidé d'aller de l'avant (il y a longtemps, nous avons découvert que rien ne pouvait nous arrêter, cela ne nous a pas déchiré donc rien ne le fera jamais). Un morceau très réussi qui aurait son effet en live à coup sûr.

Nomadic avec son riff d'intro qui fait penser à Walk de Pantera
Pantera


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entrecoupé de voix claire et The One That Kills The Least sont deux morceaux agréables mais qui ne sortent pas spécialement du lot. Dans Custer, Corey nous gratifie quelques chorus presque parlés, un petit clin d'oeil à leur tube Duality. Ce morceau nous ramène d'ailleurs à cette époque et ça fait foutrement plaisir ! Un des meilleurs titres de ce nouvel opus.

Un petit intermède gentil nommé Be Prepared For Hell avant d'entamer les 2 dernières chansons : The Negative One et If Rain Is What You Want. Si la première rappelle également le début du siècle pour le groupe en envoyant tout le reste d'énergie qu'il leur restait accompagné de quelques samples, pour la première fois fort présents (n'oublions pas qu'ils sont 9 tout de même !), la seconde manque justement d'un peu de punch. Ils ont préféré la douceur et la mélodie pour clôturer ce disque plutôt que la puissance version rouleau-compresseur.

Attendu depuis 6 longues années, ce cinquième opus du groupe ne répond pas à toutes nos attentes, c'est le moins que l'on puisse dire. Il n'y a aucun morceau qui ne sorte vraiment du lot. L'opus précédent, malgré qu'il ait été fort critiqué, avait quand même quelques tubes tels que Psychosocial. Ici, même après plusieurs écoutes, on ne retrouve pas ce titre pouvant porter avec lui cet album. C'est un nouveau départ pour le groupe, peut-être que le prochain disque sera plus accrocheur mais ici, ce cinquième chapitre est une petite déception.
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