Chronique

NE OBLIVISCARIS
Citadel

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Season of Mist

6 titres - 48 minutes
Sorti le 07-11-2014


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Lundi 22 décembre 2014

Ne Obliviscaris
Ne Obliviscaris


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est une entité à six têtes formée à Melbourne en Australie dès 2003, mais qui n'a sorti son premier album (Portal of I) qu’en 2012. Le groupe œuvre dans un Metal aussi extrême que progressif et mélodique, et ambitionne avec Citadel à confirmer les louanges tressées au groupe, entre créativité à part et technique de premier ordre. C’est d’ailleurs tout ce qu’on leur demande.

C’est Painters of the Tempest qui introduit cet album. Introduit si l’on peut dire, puisque le titre se divise en trois mouvements. D'abord, Wyrmholes et sa mélodie entêtante jouée au piano, quelque part entre sinistrose et douceur, secondée par des violons frissonnants et torturés. Un résultat irréel qui rappelle presque Nine Inch Nails
Nine Inch Nails


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période The Fragile. Aussi subtilement épique qu’une intro devrait l’être pour ce genre d’album, ce morceau laisse place à Triptych Lux, le plus long de l’album, et de loin. Introduction énorme, intensité dissonante, multiples couches mélodiques, growls Death bien chauds contrastant avec le chant clair et les violons... on retrouve des éléments connus de ce type de Metal extrême, mais ici manié avec beaucoup d’habileté : les différents instruments se mêlent les uns aux autres avec bonheur, formant un même tout plutôt que se superposant.
Dans un deuxième temps, ce morceau sombre dans une harmonie plus méditative, qui n’omet cependant pas quelques solos décapants, avant de laisser place au troisième mouvement, Reveries from the Stained Glass Womb. Trois dernières minutes qui tissent ensemble des éléments issus de ses deux prédécesseurs dans un crescendo d’émotion des plus réussis, notamment grâce à l’utilisation astucieuse de la guitare acoustique.

Pyrrhic s’écarte au contraire de tout type de mouvement : plus sombre, plus lourd, il laisse planer autant de mystère qu’il sonne familier – au moins dans ses deux premiers tiers bien agressifs (même le violon sonne rentre-dedans !), qui laissent ensuite place à une mélodie plus accessible avant une conclusion épique d’intensité. A nouveau un morceau plutôt long (neuf minutes) qui fait passer par tous les états et en dit long sur les talents de songwritting de Ne Obliviscaris
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. L’occasion de s’apercevoir aussi de la certaine similitude du chant clair avec celui de Michael Keene (The Faceless
The Faceless


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).

La plage finale, Devour Me Colossus, se divise en deux parties. L’étourdissant Blackholes est l’un des points culminants de l’album. Grâce et rêve sur lit d’agressivité, ou comment relier en un passage de chant clair le début et la fin d’un même morceau. La deuxième partie, Contorsions, se révèle comme une conclusion inspirant justesse et sérénité, emmenée par ses violons et piano, à nouveau si bien mêlés.

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a laissé respirer sa musique et l’a étendue à grands coups de mélodies, d’instruments classiques et de savoir-faire. Les atouts techniques et purement Death des Australiens restent, mais le groupe se sert de cet alliage pour produire une musique hyper forte qui prend aux tripes. Un tord-boyaux au goût légèrement sucré qui vieillira tel un grand cru au fur et à mesure des écoutes.


Tags : extreme - prog - death - violon - piano - epic
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