Chronique

SATYRICON
Live at the Opera

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Napalm Records

14 titres - 93 minutes
Sorti le 01-05-2015


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Jeudi 4 juin 2015

Entre génie et désastre, le mélange Metal / musique classique évolue toujours sur le fil du rasoir. Même les plus grands peuvent échouer dans la réalisation de cet exercice périlleux (suivez mon regard...). Pourtant, Satyricon
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y tient à cette idée. Satyr et Satyricon
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avaient en effet déjà joué avec la section des cuivres de l’Orchestre Royal de Norvège, une collaboration typique de la part de « vendus » pour certains, une preuve de créativité pour d’autres. Dans tous les cas, un étirement des frontières. C’est dans ce contexte que ce Live at the Opera a été enregistré, en septembre 2013, alors que Satyricon
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partageait la scène avec le chœur de l'Opéra national norvégien d’Oslo.

Ce qui fonctionne dans cette collaboration c’est que le groupe n’a pas réarrangé ses chansons entièrement. Celles-ci relèvent toujours du Black Metal, brutal, froid, armé de riffs puissants et des vocaux arides de Satyr. Mais là où les interventions de cette chorale, bien intégrée, fonctionnent, c’est clairement quand elles donnent un supplément d’intensité aux compos. Jusqu’à donner des frissons sur des titres comme Now Diabolical, The Pentagram Burns ou Die By My Hand. Même l’atmosphère apocalyptique de Mother North ou le plutôt difficile à retranscrire K.I.N.G. bénéficient d’un traitement avantageux. Massifs et amples, les compos du dernier album en date en ressortent presque grandies : To The Mountains, Our World it Rumbles Tonight, The Infinity Of Time And Space… on pourrait toutes les citer jusqu’au polémique Phoenix, magnifique.

Un constat qui n’est pas valable pour tous les morceaux, certains se prêtant peut-être moins bien à l’exercice, ou n’ayant pas subi les mêmes faveurs de traitement - de réarrangement. Un petit défaut peut-être dû la longueur du double CD (nous ne jugerons pas de la qualité du DVD que nous n’avons pas reçu), complètement rempli avec ses quatorze titres, plutôt issus des albums récents des Norvégiens. Reste que, cette expérience restant probablement unique en son genre, l’idée de la voir retranscrite ainsi a clairement de quoi combler les fans et les curieux, ravis de pouvoir juger sur pièce cette alliance a priori contre nature.

La rencontre du Metal et de la musique classique c’est un peu l’histoire du chercheur de la formule qui permettrait de fondre l’huile dans l’eau. Pas forcément utile, un peu casse gueule, mais qui amène suffisamment de curiosité pour être remarqué si ça prend. Par chance, c’est le cas ici.


Tags : Black, Live, Satyr, Frost, Symphonique
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