Chronique

SKINLESS
Only The Ruthless Remain

Relapse Records

7 titres - 35 minutes
Sorti le 29-05-2015

Lundi 13 juillet 2015

Cela fait-il vraiment neuf ans que nous n’avons pas eu de nouveau Skinless

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à nous mettre sous la dent ? Après un « split » en 2011 suivi d’un retour scénique en 2014, cette année voit le retour discographique du combo new-yorkais de Brutal Death sous sa forme presqu’originelle avec Sherwood Webber à nouveau au chant... soit finalement quatorze années depuis que Webber/Carpenter/Keyser/Beaulac ont écrit de la musique ensemble. Rouillés les mecs ?

Non, même plutôt bien huilés par l’adjonction d’une deuxième guitariste en la personne de Dave Matthews. On le sent dès Serpenticide en intro, Skinless

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n’est pas revenu juste faire de la figuration. Ces deux guitares couplées à la basse toujours aussi nasillarde et déformée de Keyser procurent un son des plus massif à cet enregistrement. Autre avantage, Noah Carpenter peut se laisser aller comme jamais à jouer ces petits leads typiques Skinless

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tout comme de bien bons solos, en se basant sur la base agressive produite sur chaque chanson. Des chansons matures, où cette folie Death s’affiche au bras des breakdowns groovy dans des enchainements complètement insensés.

Cela peut faire beaucoup à digérer après une première écoute, mais le savoir-faire à la Skinless

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impressionne à chaque écoute suivante, surtout compte tenu de la longueur relative de chaque morceau, qui voit ce chaos maitrisé et organisé. Ainsi, l’arrangement de ces nombreuses idées et la production en général donnent la sensation qu’Only The Ruthless Remains pourrait s’affirmer comme un point culminant pour Skinless

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, même si au final on reste clairement en terrain connu et que, en cela, cet album ne provoque pas de surprise.

Dommage aussi que les vocaux se perdent parfois dans le mix, alors qu’une des qualités historiques de Skinless

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était justement le rendement monstrueux de Sherwood. Un point d’attention qui faisait d’ailleurs regretter ces envolées gutturales du temps de Jason Keyser sur Trample The Weak (pourtant très bon). On se réjouissait d’avance de retrouver le démon personnifié, mais on regrette de ne pas le distinguer aussi nettement qu’espéré, au même titre que certains backing vocals d’ailleurs.

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est donc de retour, et en pleine forme s’il vous plait. Only The Ruthless Remains constitue comme attendu un plein exercice de pure brutalité au service du Death Metal, et ce n’est pas le faible nombre de titres proposés qui devrait vous freiner dans votre élan.