Chronique

PARADISE LOST
The Plague Within

Century Media

10 titres - 50 minutes
Sorti le 01-06-2015

Lundi 7 septembre 2015

Après un flirt (infâme diront certains) avec la pop, voire la musique électronique, Paradise Lost

Paradise Lost

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rebondit sur ses albums post-2005, jusqu’à presqu’atteindre sa sonicité du début des années 90 – la meilleure période d’après de nombreux fans. Plus récemment, Greg Mackintosh (avec Vallenfyre

Vallenfyre

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) et Nick Holmes (Old Nick dans Bloodbath

Bloodbath

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) ont ravivé leur goût pour le Death Metal à tendance Old School, revenant ainsi à leurs racines sanglantes. C’est en regardant ainsi vers le passé que s’est préparé le terrain pour ce nouvel album de Paradise Lost

Paradise Lost

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, The Plague Within.

Et c’est le bien nommé No Hope In Sight qui foule ce terrain en premier et dévoile d’emblée ce qui nous attend. Oui, Nick Holmes a retrouvé son growl et s’en sert à nouveau sur un album de Paradise Lost

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. Alors, sa voix, plus dense, plus grasse a gardé peu de ressemblance avec celle que l’on entendait sur les classiques de Paradise Lost

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, mais elle fait donc son grand retour. Pour votre bon plaisir.

Ancrés par des riffs plombés mais délicats, l’ensemble produit un morceau heavy et mélodique, et surtout accrocheur malgré le côté un peu forcé de la chose. Une définition qui s’applique également aux deux titres suivants (Terminal et An Eternity Of Lies), pour former ainsi une entrée en matière d’abord intrigante, puis convaincante, même si elle ne peut faire oublier les quelques soupçons quant à l’opportunisme de la démarche.

Les choses évoluent quelque peu ensuite. Punishment Through Time se situerait quelque part entre du Paradise Lost

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époque Pity The Sadness et du Crowbar

Crowbar

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, avec le côté un peu maladroit que cela implique. Réjouissant lui-aussi pour les fans old-school, Beneath Broken Earth rappelle les débuts Death / Doom en accentuant un sentiment de dépression générale, bien marqué sur cet album du reste très noir. Au contraire, Flesh From Bone constitue facilement la chanson la plus rapide de l’album (voire de toute la discographie du groupe ?), tourbillonnant autour de riffs dissonants, presque Black, sur fond de batterie proche des blastbeats. Beaucoup plus étrange, Cry Out se rapprocherait d’un air beaucoup plus Rock dans l’âme... si on oubliait le chant Death de l’ami Nick Holmes.

Mieux, Paradise Lost

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se permet de dévier de son nouveau canon avec Sacrifice the Flame, et ses couches de violons associées à ces riffs maussades. Ou avec Victims Of The Past, qui se permet là aussi ce mélange entre chant clair et growl (que Nick Holmes a déclaré vouloir expérimenter sur cet album), tandis que le jeu de Mackintosh, associé à ces orchestrations savoureuses, créé un sentiment d’urgence des plus excitant. Au final, ces morceaux, où les orchestrations se mêlent aux riffs typiquement Paradise Lost

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-iens , se révèlent quasiment comme les meilleurs.

Paradise Lost

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fait donc sa petite crise de la quarantaine et se la (re)joue Death Metal. Est-ce que le groupe essaie d’être ce qu’il n’est plus ? La question mérite d’être posée, mais la réussite de plusieurs morceaux combinée au savoir-faire exprimé sur les côtés plus récurrents du groupe produit un effet qui ravira probablement de nombreux fans old school, tout en en attirant à eux de nouveaux. A voir maintenant si Paradise Lost

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continuera dans cette ancienne/nouvelle voie par la suite (je suis curieux de voir la setlist des prochains concerts), ou si la crise s’arrêtera aussi vite qu’elle a commencée...

Tags : Death Doom UK Bloodbath Vallenfyre Holmes Mackintosh

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