Chronique

AHAB
The Boats of The Glen Carrig

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Napalm Records

5 titres
Sorti le 28-08-2015


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Lundi 30 novembre 2015

Porte étendard du Funeral Doom ces dix dernières années, Ahab
Ahab


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a réussi à se construire une popularité tout à fait remarquable pour le genre grâce à trois albums inspirés par la littérature nautique. Après Herman Melville ou Edgar Allan Poe, c’est cette fois William Hope Hodgson qui stimule d’ailleurs les Allemands, qui vont même jusqu’à reprendre le titre du roman de survival-horror pour ce nouveau concept album prometteur. Il faut dire que la tension rampante et les êtres monstrueux décrits dans le roman avaient de quoi animer ce Doom oppressant qui poursuit le propos déjà développé dans The Giant.

Comme son prédécesseur, Glen Carrig évolue en effet dans le Funeral Doom, mais d’une manière moins lugubre et à un rythme moins glaçant. On retrouve même avec Red Foam (The Great Storm) la chanson la plus rapide jamais écrite par Ahab
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. Le groupe s’étend sur les influences Post Rock et progressives déjà intégrée à The Giant via des passages ambiant et une plus grande diversité qui se départi de son Doom natal. On retrouve cette dynamique dans la façon qu’à l’album de se mouvoir entre des phases de lourdeur pure et d’autres moments beaucoup plus subtils pour ce genre souvent accablant. Les textures instrumentales et vocales proposées se mélangent bien mieux et bien davantage sur Glen Carrig, pour en faire un album plus accrocheur de prime abord. Même Christian Hector se permet d’accompagner les moments plus atmosphériques, remplaçant ses excellents growls par un chant sombre et émotionnel.

Considérant la cadence relativement élevée de cet album comparativement à ses pairs, le jeu de guitare impressionne, mais davantage par sa qualité intrinsèque que par l’atmosphère ainsi dégagée. Les riffs produisent un impact assez fort (comme durant le premier tiers de The Thing that Made Search) mais restent cela dit assez minces pour les chansons dépassant les dix minutes. En fait, on peut même globalement reprocher un manque de développement mélodique et technique qui suivrait la progression des morceaux, hormis sur des réussites comme Red Foam.

Cette critique sur cet aspect du songwritting reste sévère, mais elle est à comparer avec l’amélioration parallèle d'un autre aspect : les compos produites par Ahab
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sont de plus en plus complexes et irrésistibles. Chaque morceau renferme des sections où les harmonies tirent ensemble brutalité et mélodie, en offrant ainsi d’agréables jalons à parcourir, comme le sont par exemple les quatre dernières minutes de The Weedmen avec ces couches de rythme/lead/shred.

Glen Carrig marque une belle progression dans la carrière de Ahab
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. Le groupe s’inscrit dans la continuité de The Giant mais a amélioré la construction des morceaux et le rendu de ses harmonies, tous deux biens mis en valeur par une production large et imposante. Ne manquait plus que des riffs encore plus élaborés pour friser la perfection ; mais voilà de quoi clairement convertir de nouveaux venus au Funeral Doom.


Tags : Doom, funeral, William Hope Hodgson
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