Chronique

LAMB OF GOD
VII: Sturm und Drang

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Nuclear Blast

10 titres - 48 minutes
Sorti le 24-07-2015


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Dimanche 27 septembre 2015

En reprenant le flambeau du Metal US moderne pour les masses laissé par Pantera
Pantera


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, Lamb of God
Lamb of God


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a élevé de paire notoriété et succès commercial, tout en parvenant à conserver une certaine forme d’intégrité. Même auprès de ses inévitables détracteurs, le dévouement et l’éthique de travail de cette cheville ouvrière du genre a permis d’établir le groupe comme l’un des plus en vogue des années 2000. Malheureusement, les albums plus récents n’avaient, de mon point de vue, pas vraiment de quoi mettre le feu aux planches, frisant même le surplace. Ainsi, ce septième album, VII:Sturm Und Drang, fait suite, trois ans après, au solide mais pas vraiment spectaculaire Resolution, et surtout à quelques années assez mouvementées.

Un contexte surtout caractérisé par les turbulences entourant la brève incarcération de Randy Blythe à Prague, et du procès qui s’en suivit, largement médiatisé. Bien que Blythe ait été acquitté il y a maintenant deux ans, ces événements ont clairement remué le groupe jusqu’à soulever quelques interrogations quant à son futur immédiat. Finalement, une fois ces événements passés, Lamb of God
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a remis sa carrière sur les rails de l’énergie, de la passion et de l’agression caractérisée ; toujours définis par leur increvable professionnalisme. Chris Adler reste une bête à la batterie, et le couple Mark Morton / Willie Adler multiplie ces riffs aussi typiques que groovy dont ils a le secret. Une balance bien remplie de technique, de mélodie et petits morceaux thrashy.

Mais ce qui me gêne avec le Lamb of God
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récent, c’est cette certaine recherche de la facilité qui les conduit trop souvent à recycler de vieilles idées, voire à s’auto-plagier, s’éloignant ainsi de la vitalité et de l’engagement de ses travaux plus anciens. Ainsi, les deux premiers singles (Still Echoes et 512), manquent musicalement de réaliser une vraie déclaration à la hauteur du sujet poignant qui est évoqué ( l’emprisonnement de Blythe). Still Echoes constitue une ouverture typique réunissant tous les éléments typiques Lamb of God
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, sans jamais les dépasser, tandis que 512 se voit gâché par le spoken word de Blythe, et sa relative répétitivité d’ensemble.

En revanche, Lamb of God
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brise le sceau de la prédictibilité avec l’excellent Anthropoid, qui dévoile un versant plus dynamique, presqu’extrême, du chant de Blythe, couplé à un refrain des plus catchy et des riffs bien vigoureux. Plus surprenant encore, cette semi-ballade assez gonflée qu’est Overlord, où Blythe barbote dans son chant clair sous un air entre blues et grunge. Un côté un peu maladroit sur les bords, mais non dénué de charme. Dommage cependant que cet échappatoire traine en longueur et que son apogée heavy ne s’accorde pas mieux avec le reste de la chanson. C’était déjà parfois le cas par le passé, Blythe est capable d’une chanson à l’autre de se muer en point fort ou point faible de Lamb of God
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, et mériterait d’être mieux conseillé sur certains de ses choix (Delusion Pandemic, qui perd tout son élan).

Pour y pallier, l’apport de Chino Moreno (Deftones
Deftones


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) et Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan
The Dillinger Escape Plan


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) semblait ultra prometteur sur le papier, surtout en considérant le contraste entre leur style et celui de Randy. Mais aucune de ces chansons ne parvient à vraiment décoller. Dans la plus réussie des deux, Embers, l’apport hyper mélodique de Chino (vivement le nouveau Deftones
Deftones


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!) répond assez mal à l’agressive construction de la chanson, typiquement Lamb of God
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-ienne avec ses riffs turbulents et les vocaux de Blythe plutôt inspirés.

Pour oublier cette frustration latente entre songwriting inégal et expérimentations bancales, quelques petits joyaux redorent le blason de l’agneau. Même ainsi isolés, des titres comme, Erase This fonctionnent clairement. Son travail fort inspiré sur les guitares se révèle particulièrement dynamique et tapageur, une véritable raclée thrashy limite melodeath au solo déchirant.

A la manière de ses récents albums, Lamb of God
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se débat entre énergie et inspiration, entre débordement de l’une et recherche de l’autre. Dense mais accablé par quelques idées fatiguées et une écriture inégale, VII: Sturm Und Drang est probablement ce que les fans du groupe recherchaient. Ceux-ci s’en délecteront, mais, personnellement, j’aurais préféré un ensemble plus consistent.



Tags : metal, US, Pantera, groove, thrash, dillinger, deftones, chino
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