Chronique

CONAN
Revengeance

Napalm Records

6 titres
Sorti le 29-01-2016

Samedi 23 avril 2016

Ces petits belliqueux de Conan

Conan

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sont devenus en l’espace de quelques enregistrements et de prestations live bruyantes les petits chouchous de la scène Doom anglaise. Ces champions de l’acouphène ont su cimenter un son assez personnel, à coup de multiplication d’amplis mais aussi à force d’un travail bien personnel qui leur permet d’arriver aujourd’hui à cette étape d’une carrière où l’identité du groupe est bien établie, permettant au groupe de se développer encore et de satisfaire cette faim toujours grandissante du public en matière de Doom, Sludge et Stoner. Une créativité qui a donc aidé Conan

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à se construire une identité et une fanbase solide, que vient encore appuyer ce nouvel album accompagnant un changement de personnel surprise.

Une rotation qui explique probablement l’un des changements les plus significatifs que l’on retrouve dans Revengeance : le niveau rythmique. Rich Lewis réalise en effet des débuts assez fracassants en ajoutant une palette habile aux compositions de Conan

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, entre fills savoureux, jams gargantuesques (Earthenguard), et même de féroces blastbeats (le morceau titre).

A côté de cela, difficile de mettre en avant le songwriting de l’album, quand l’expérience Conan

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est avant tout cathartique. Mais Revengeance propose quand-même une avancée sur ce terrain. Si Blood Eagle plaisait dans son ensemble, on s’aperçoit ici que des morceaux comme Throne of Fire ou Every Man is an Enemy parviennent à sortir du lot grâce à leur structure et leur réalisation générale. Conan

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a réussi à maturer sans perdre son identité au passage, et même la conclusion fleuve Earthenguard renvoie à un effort collectif cohérent davantage qu’à une jam sans fil conducteur.

Hormis ces quelques aspects à mettre en évidence, Revengeance continue à démontrer ce que Conan

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a toujours su faire avec brio, mais au risque - peut-être ! - de lasser : Jonathan Davies nous hurle à la figure depuis le fin fond de sa grotte, les timbres glaçants de guitare et de basse étourdissent, les riffs sont éléphantesques, et le thème général emprunté à Robert Howard reste d’actualité. Imposant et vigoureux.