Chronique

MOURNING BELOVETH
Rust & Bone

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Ván Records

5 titres - 39 minutes
Sorti le 22-01-2016


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Lundi 8 février 2016

Sur la seule base de deux démos, Mourning Beloveth
Mourning Beloveth


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était parvenu à l’époque à se hisser au rang des écoutes incontournables pour tout fan de Doom/Death qui se respecte. Et pourtant, le groupe, formé en 1992 (peu de temps après les pionniers My Dying Bride
My Dying Bride


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et Anathema
Anathema


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donc), pris 9 ans avant de sortir son premier album, Dust, et ne rejoignit le roster du petit label irlandais Sentinel Records qu’en 2002. Etant donné le buzz (probablement encore trop confiné) et le talent des bonhommes, voilà qui paraissait bien étrange.

Mais il est vrai que les premiers enregistrements de Mourning Beloveth
Mourning Beloveth


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baignaient trop franchement dans l’influence directe de My Dying Bride
My Dying Bride


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, et que les Irlandais ont attendu l’album A Murderous Circus (2005) pour évoluer en incorporant des sonorités à la Primordial
Primordial


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.

On retrouve sur Rust and Bone cette volonté de se détacher des influences premières du groupe et de se rapprocher pleinement de cette nouvelle orientation celtique, qui confère à Mourning Beloveth
Mourning Beloveth


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un son à la fois lugubre et entrainant. L’ouverture épique Godether illustre ceci à merveille : l’intro folk laisse place à une large section Doom aussi belle que tragique, avant de s’illuminer en fin de parcours et de culminer en un moment purement Metal.

Rust and Bone permet aussi à Mourning Beloveth
Mourning Beloveth


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de se lancer dans quelques expériences en terme de structure : avec ses 39 minutes, l’album est plutôt court pour du Doom et renferme deux pistes en forme d’interludes (Rust et Bone) qui viennent relancer les trois chansons plus longues. En fin de parcours, A Terrible Beauty Is Born revêt également la dimension du changement, en se laissant dominer par une instru entièrement acoustique et le puissant chant clair de Frank Brennan, tout en contrastes avec la densité habituelle de la musique du groupe.

De telles expérimentations dévoilent cependant quelques défauts dans le songwriting où les mélodies sont magnifiques, mais pas assez nombreuses : les 16 minutes de Godether ne sont constituées que de 3 ou 4 riffs principaux, The Mantle Tomb et A Terrible Beauty Is Born restent trop répétitifs. Sur ce dernier, un peu de nuance vocale n’aurait, du reste, pas été de refus.

Finalement, Rust and Bone aurait mieux profité d’un format EP, en se débarrassant au passage de ses moments superflus. Le contraste stylistique entre les morceaux montre une volonté de diversité, et ce Doom/Death/celtique séduit, mais l’ensemble doit encore gagner en cohérence pour réussir complètement.


Tags : doom death celtic ireland my dying bride primordial
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