Chronique

SERENITY
Codex Atlanticus

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Napalm Records

11 titres, 50 minutes
Sorti le 29-01-2016


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Vendredi 12 février 2016

L'air de rien, dans une scène power mélodique particulièrement à la peine, Serenity
Serenity


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a réussi à se tailler une réputation enviable, grâce à une triplette d'albums absolument irréprochable, du référentiel Fallen Sanctuary au plus symphonique mais impressionnant de qualité War Of Ages, qui dominait de la tête et des épaules la concurrence dans un style qui espérait s'être trouvé un nouveau fer de lance.
Malheureusement, à un moment-clef de leur carrière, le groupe a connu quelques moments difficiles, comme le départ du guitariste Tom Buchberger, compositeur particulièrement important, et la fin de leur collaboration pourtant intéressante avec la Française Clémentine Delauney, trop peu employée à son goût. Ce Codex Atlanticus a donc des allures de nouveau départ et aussi de pari, le groupe ayant clairement pris le parti de simplifier son propos.

Mais là ou le bât blesse, c'est que Serenity a surtout marqué les esprits par ses mélodies sensationnelles, plutôt que par son efficacité. Le fan sera donc déstabilisé par cette entame d'album assez directe, mais paradoxalement nettement moins accrocheuse qu'avaient pu l'être des All Lights Reversed, Wings of Madness ou New Horizons. Le morceau d'ouverture, Follow Me, n'a ni les orchestrations accrocheuses des morceaux précités, ni leur accroche, et sera rapidement oublié. Pire encore, Sprouts of Terror, qui s'enchaîne et se veut très direct, tombe complètement à plat. Pourtant, balancer un riff puissant avec une seule guitare, c'est possible, demandez à Grave Digger
Grave Digger


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, qui y arrive depuis des années...

Fort heureusement, quand Serenity
Serenity


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fait du Serenity
Serenity


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, c'est-à-dire des morceaux pleins d'emphase et de majesté, ça fonctionne toujours aussi bien. Iniquity, premier extrait dévoilé (est-ce un hasard?), en est la preuve vivante: orchestrations mises en avant, choeurs qui soutiennent magnifiquement un refrain qui fera probablement du morceau un classique du groupe... Ouf, l'album décolle. Mais continuera à délivrer quelques moments faiblards auxquels le groupe ne nous avait vraiment pas habitués, toutes ses sorties depuis le deuxième album Fallen Sanctuary étant tout simplement gavées de morceaux marquants. Ici, on en serait plutôt à compter les bons moments, comme dans la plupart des sorties power mélodique et symphonique depuis quelques années...

Reste l'énorme atout du groupe: la voix de l'excellent chanteur et parolier Georg Neuhauser, professeur d'Histoire - ce qui donne également à Serenity
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un bel avantage en termes d'écriture. Neuhauser, à l'époque contacté par Kamelot
Kamelot


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pour remplacer Roy Khan, est probablement un des meilleurs vocalistes du style à l'heure actuelle. Sa capacité à mettre en valeur les très beaux refrains de Caught in a Myth ou Fate of Light (l'autre perle de l'album) ferait presque oublier les nombreux passages à vide de ce Codex Atlanticus. Reste que jusqu'ici, les Autrichiens avaient l'art de mettre en valeur la voix via des orchestrations et des mélodies évidentes, pas de sauver les morceaux par la grâce des lignes vocales...
On regrettera également la quasi-absence de voix féminine, seul le très queenesque (à l'excès) The Perfect Woman offrant un duo comme le groupe en délivre depuis ses débuts. Pas forcément la ballade la plus intéressante de Serenity
Serenity


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, et pâlotte comparée à l'extraordinaire Royal Pain de War Of Ages, mais bien fichue.

La bonne conclusion The Order terminée, c'est au final un vrai sentiment de déception qui nous assaille. Trois ans après avoir sorti un des meilleurs albums de power symphonique des dernières années, War Of Ages, et après avoir fait naître de vraies attentes, Serenity
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signe sa première vraie erreur de parcours avec Codex Atlanticus. La personnalité du groupe semble un peu partie avec son compositeur principal Thomas Buchberger, et malgré quelques fulgurances on sent les Autrichiens nettement moins inspirés qu'à l'accoutumée. Si vous ne connaissez pas encore Serenity
Serenity


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et que vous aimez le power mélodique à la Sonata Arctica
Sonata Arctica


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ou à la Kamelot
Kamelot


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, ruez-vous sur les trois opus parus avant ce petit dernier: peu de meilleures choses ont été faites dans le style.

Reste à espérer que l'ascension du groupe ne soit pas brusquement stoppée, et que ce faux pas aura l'occasion d'être corrigé. Mais à quelques semaines de la sortie du dernier opus d'Avantasia
Avantasia


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, dans le même style, Serenity
Serenity


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aura bien du mal à tenir la comparaison...


Tags : serenity, power, symphonique
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AUTEUR : Florent
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on é...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Agai...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...
Chroniqueur depuis ses 16 ans, il a voulu se relancer après un break... et des études de journalisme. Percer dans le journalisme musical quand on écoute du metal est aussi simple que percer dans le journalisme sportif quand on est fan de cricket, mais l'envie d'écrire et de partager sa passion l'a poussé à rejoindre les rangs de Shoot Me Again!...

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