Chronique

FALLUJAH
Dreamless

Nuclear Blast

12 titres - 55 minutes
Sorti le 29-04-2016

Mardi 21 juin 2016

L’excellent The Flesh Prevails encore assez frais dans nos esprits, Fallujah

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nous revient déjà, moins de deux années plus tard, armé d’un nouvel album. Peut-être par obligation envers son nouveau label ( Nuclear Blast ), peut-être par volonté de confirmer la nouvelle direction entamée sur The Flesh Prevails, Fallujah

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a en tout cas un sacré challenge à relever, considérant la musique produite par les Américains, pas des plus simples à écrire, et la qualité de ses deux premiers albums.

Dans un premier temps, on se sent rassuré de retrouver l’équilibre entre brutalité et beauté qui rend le son de Fallujah

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si intéressant. Face of Death et Adrenaline établissent les aspirations progressives de l’album tout en contenant l’intention Metal. Avec The Void Alone, Dreamless devient même assez excitant, avec ses ondulations frémissant vers un écrabouillage en règle bardés de leads. On retient également Scar Queen, peut-être l’extrait le plus équilibré entre les différentes phases par lesquelles Fallujah

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est passé.

Mais Fallujah

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prend ensuite un virage totalement aérien, décision avec laquelle le groupe semble se débattre tout le reste de l’album. Fallujah

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a gonflé le propos progressif plutôt agréable de The Flesh Prevails jusqu’à le rendre boursoufflé et assommant (Dreamless, Fidelio et Les Silences). Si l’on ne conteste pas le côté émotionnel des compos, cette face B propose presque plus d’interlude que d’action, et en rend l’écoute fastidieuse. Transitions ou variations à l’intérieur de la même chanson, finalement on s’y perd. Contrairement à The Flesh Prevails, Dreamless, manque d'unité.

La performance de la paire de guitaristes reste impressionnante, mais semble en retrait par rapport à The Flesh Prevails, là encore. Certes, il y a là de quoi alimenter les nerds (The Prodigal Son), mais l’ensemble est surtout victime d’une certaine pression à vouloir inclure le plus de matériel possible. Quelques vocaux clairs font également leur apparition (Wind for Wings), mais sonnent un peu forcés. Peut-être ce nouvel ingrédient sera-t-il mieux maitrisé pour le quatrième album.

Dreamless fait donc pâle figure vis-à-vis de son prédécesseur. Affaibli par un songwriting moins inspiré, et des compos moins marquantes, il semble que Fallujah

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ait laissé son côté atmosphérique l’éloigner de ces racines Death. L’utilisation croissante d’éléments électroniques au détriment des guitares pour créer une atmosphère ressemble de plus en plus à un gimmick qui fait souffrir le groupe d’un manque de cohésion nouveau. On sent que Fallujah

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a essayé de créer du neuf, mais le résultat ne leur donne pas raison pour cette itération. Espérons que le groupe prenne davantage de temps pour la prochaine.