Chronique

FRANKIE AND THE WITCH FINGERS
Monsters Eating People Eating Monsters... de Frankie and the Witch Fingers

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Greenway Records / The Reverberation Appreciation Society

10
Sorti le 02-10-2020


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Jeudi 8 octobre 2020



Frankie and the Witch Fingers
Frankie and the Witch Fingers


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est un groupe venant tout droit des trip(e)s de la Californie, plus précisément de Los Angeles. Monsters Eating People Eating Monsters... (que l'on peut répéter à  l'infini) a été sorti par le tandem psychédélique Greenway Records - The Reverberation Appreciation Society (label de la maison LEVITATION) le 2 octobre 2020.
Cet album accueille un nouveau batteur à  l'essence kraut-rock ; Shaughnessy Starr. Une nouvelle bassiste ; Nikki Pickle (Death valley Girls
Death valley Girls


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) les rejoindra également pour les futures tournées.
Le brillant artwork est à  la sauce psychédélique radioactive ; on le croirait sorti tout droit d'un dessin animé pour adulte multi-dimensionnel où un grand-père alcoolique promène son petit-fils désabusé à travers multiples aventures.
Nous pouvons voir cet album comme un cycle. Qui commence par Activate et finit par MEPEM, acronyme du titre de l'album, qui se répète donc à l'infini.




Le premier morceau active donc nos oreilles par des rythmes primitifs, presque chamaniques. Nous sommes partis pour 8 minutes de montée.
La distorsion des guitares est douce et le traitement de la voix rappelle des vieux albums des années 70. Le morceau est presque un loop. La transe répétitive est plantée.
Reaper vient ensuite caresser notre cerveau qui entame un dialogue avec la basse. Je pense à  Sweet Smoke, et imagine une fumée verte m'entourer. La guitare se fait plus franche, plus explosive. Ce morceau est, selon moi, un des mieux construit de l'album, très harmonieux.
Avec Sweet Freak, nous pouvons directement voir l'influence de King Gizzard & the Lizard Wizard
King Gizzard & the Lizard Wizard


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, avec une voix plus robotique, plus rythmée. Les guitares gardent un côté agréablement doux, même en full disto.
Les mêmes tonalités sont reprises et accélérées dans Where's Your Reality? L'album garde en règle générale une fluidité de transition, et cela fait du bien. Dans ce morceau, le refrain est punchy, rapide, urgent. C'est certainement le morceau le plus dansant de l'album. Il donne envie de faire la fête, tant pis pour moi.
Michaeldose est une plage instrumentale de 2 minutes et 20 secondes. Je pense réellement qu'il pourrait être la parfaite bande son du cerveau qui « fait des bulles ». Des ébullitions éparses viennent ponctuer le morceau. C'est un bel hommage au rock psychédélique des seventies.
Can you Hear me Now? suit ce petit voyage sous la forme d'une interlude très courte. J'ai une sensation de déjà-entendu. Il ne me marque pas mais prend tout son sens lorsque j'entends la chanson qui suit, à  savoir Simulator, une explosion punchy que je n'attendais plus. Le morceau repose essentiellement sur la voix, mise en avant, et sur la batterie. Le jeu est précis et le propos est juste.
Dans Urge You, la basse reprend le lead et nous entendons un cuivre. Nous sommes doucement accompagnés dans le prochain morceau ; Cavehead, qui commence avec des sons de cloches percussives très tribales. Le morceau est brut, le jeu de larsen est très intéressant. Vous avez déjà  essayé de ralentir Thee Oh Sees
Thee Oh Sees


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 ? Les dernières 30 secondes nous offrent un jeu de questions réponses qui me fait penser à  Carlos Santana.
L'album se finit sur MEPEM, acronyme du titre de l'album. Un long morceau où la voix est très présente au début pour laisser place à  l'instrumental. Entre guitares expressives et batterie énervée, je ressens l'influence directe de Funkadelic. La fin est plus profonde, plus sombre, le cuivre refait son apparition, pour mon plus grand bonheur. C'est une fin majestueuse.


Monsters Eating People Eating Monsters... (2020) est un très bel hommage à  la scène psychédélique. La performance vocale est à  reconnaître, et la batterie est délurée. Le tout est crunchy ; un superbe appel à  la joie.
Je déplore cependant un mix trop lisse. Le jeu de batterie mériterait plus de place à  certains endroits et les explosions pourraient s'avérer plus efficaces.

C'est cependant un très beau (et nécessaire) trip.

Merci

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AUTEUR : Reshma Goolamy
Française arrivée sur Bruxelles depuis 2015, Reshma écume la scène Doom/Drone/Sludge/Métal et Black Métal avec passion depuis plus d'une décén...
Française arrivée sur Bruxelles depuis 2015, Reshma écume la scène Doom/Drone/Sludge/Métal et Black Métal avec passion depuis plus d'une décénnie. Littéraire dans l'âme, elle use une plume immersive pour ses live-reports, pour une expérience amplifiée. Vous la croiserez souvent au Magasin 4, au Botanique, à l'AB et à tous les con...
Française arrivée sur Bruxelles depuis 2015, Reshma écume la scène Doom/Drone/Sludge/Métal et Black Métal avec passion depuis plus d'une décénnie. Littéraire dans l'âme, elle use une plume immersive pour ses live-reports, pour une expérience amplifiée. Vous la croiserez souvent au Magasin 4, au Botanique, à l'AB et à tous les concerts des scènes citées en Belgique. ...
Française arrivée sur Bruxelles depuis 2015, Reshma écume la scène Doom/Drone/Sludge/Métal et Black Métal avec passion depuis plus d'une décénnie. Littéraire dans l'âme, elle use une plume immersive pour ses live-reports, pour une expérience amplifiée. Vous la croiserez souvent au Magasin 4, au Botanique, à l'AB et à tous les concerts des scènes citées en Belgique. ...
Française arrivée sur Bruxelles depuis 2015, Reshma écume la scène Doom/Drone/Sludge/Métal et Black Métal avec passion depuis plus d'une décénnie. Littéraire dans l'âme, elle use une plume immersive pour ses live-reports, pour une expérience amplifiée. Vous la croiserez souvent au Magasin 4, au Botanique, à l'AB et à tous les concerts des scènes citées en Belgique. ...

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