Chronique

DARK BUDDHA RISING
Mathreyata

image
Svart Records

4 pistes - 43'44
Sorti le 13-11-2020


image
Jeudi 24 décembre 2020

Avec Mathreyata, le Dark Buddha Rising
Dark Buddha Rising


Clique pour voir la fiche du groupe
déclare avoir conçu « une œuvre pour les esprits sombres et celles et ceux qui cherchent à voyager au-delà de l’inconnu ». Nous voilà donc prévenu-e-s !

Ce sixième album en 13 ans d’existence intervient à la suite de la parenthèse Waste of Space Orchestra
Waste of Space Orchestra


Clique pour voir la fiche du groupe
, ouverte en 2018 à l’occasion du Roadburn et fermée un an plus tard par la publication du vibrant Syntheosis. Cette collaboration avec leurs compatriotes d’Oranssi Pazuzu
Oranssi Pazuzu


Clique pour voir la fiche du groupe
a vu les deux formations s’essayer à un registre nettement plus progressif, de nombreuses compositions invoquant sans détour le règne du King Crimson
King Crimson


Clique pour voir la fiche du groupe
époque Larks’ tongues in aspic. Lien de cause à effet ou pas, Oranssi Pazuzu
Oranssi Pazuzu


Clique pour voir la fiche du groupe
en a profité pour sortir, au printemps dernier, un nouvel opus qui marque un tournant dans sa discographie. L’expérience a-t-elle eu le même effet sur le sombre Bouddha ?

Sunyaga rappelle dès les premières notes que le Dark Buddha Rising
Dark Buddha Rising


Clique pour voir la fiche du groupe
forge un doom-metal dense, émaillé de drone et teinté dans la masse au psychédélisme torturé. Entre vocaux habités, décharges saturées et rythmes pachydermiques, les Finlandais démontrent qu’ils n’ont rien perdu de leur capacité à construire un son instantanément envoutant et qu’ils excellent toujours autant dans l’art consistant à faire d’une composition une véritable expérience sensorielle pour l’auditeur-rice. Sunyaga s’impose d’emblée comme un déjà-classique et donne le ton de ce nouvel opus : le Dark Buddha Rising
Dark Buddha Rising


Clique pour voir la fiche du groupe
place, une fois encore, la barre très haut. Bienvenue dans la transe !

Nagathma résonne comme une plongée dans les abysses d’un univers sinistre, poisseux, oppressant – chronique d’un monde finissant ou préfiguration de l’ère post-apocalyptique qui nous attend ?

Construit autour d’un motif rythmique répété ad libitum, Nagathma entretient une ambiance claustrophobique, ponctuée par les murmures incantatoires et les rugissements enragés d’un Marko Neuman plus possédé que jamais. Après une première apparition en 2015, en tant que guest sur Inversum, l’homme a depuis hérité officiellement du micro et est désormais complètement intégré à la formation. S’il permet à Vesa Ajomo de se concentrer sur sa 6-cordes, il contribue surtout à façonner des atmosphères tout en nuances qui apportent une profondeur de champ évidente aux compositions actuelles.


Uni est une courte pièce tout instrumentale, qui débute sur un mode plus ambient, offrant ainsi un répit bienvenu après une première partie d’album très tourmentée. Mais l’accalmie ne dure pas, les éléments se déchaînent à nouveau et l’interlude percussif s’achève en un fracas d’abstraction hallucinée qui prend littéralement à la gorge.

Et s’il y en a qui respirent encore après un tel déluge, le formidable Mahathgata III emporte tout le monde avec lui, direction les limbes. Lancée par une ligne de basse claire qui semble former un écho à Nagathma, la composition est très vite marquée par une première rupture. Le groupe accélère alors sensiblement le tempo, en même temps qu’il se lance dans la construction d’un de ces murs de son dont il a le secret. La tension va ainsi crescendo, méthodiquement entretenue par les cris d’outre-tombe de Marko Neuman, décidément très inspiré, jusqu’au final vertigineux qui, en l’espace d’une seconde rupture rythmique qu’on ne voit pas venir, entreprend de renverser tout ce qui a été érigé, à coup de vocaux hargneux (ce Wake up !) et de guitares abrasives.

Présenté comme l’album le plus heavy et le plus sombre du groupe à ce jour, Mathreyata est aussi le plus intense, le plus incisif – et le plus court. En moins de 45 minutes, le Dark Buddha Rising
Dark Buddha Rising


Clique pour voir la fiche du groupe
clôture le travail entrepris sur Inversum en 2015 et apporte une fin aux Mahathgata I et II parus en 2018 sur l’excellent EP II. Désormais réunie en quintet, autour d’un son nettement plus radical, la formation de Tampere semble avoir trouvé son incarnation idéale, ce qui laisse augurer du meilleur pour la suite.

En attendant, le Dark Buddha Rising
Dark Buddha Rising


Clique pour voir la fiche du groupe
accroche un nouvel album essentiel – un de plus ! – à une discographie décidément sans faille.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook
AUTEUR : Olivier
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le me...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux presta...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE