Chronique

THE RUINS OF BEVERAST
The Thule Grimoires

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Ván Records

7 pistes - 70'21
Sorti le 05-02-2021


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Samedi 30 janvier 2021

Il n’est jamais simple de concevoir le successeur d’un album qui a été encensé par à peu près tout le monde et auréolé du titre de chef d’œuvre par bon nombre de fans. Entre la tentation d’appliquer à nouveau une recette qui marche et la volonté de poursuivre une démarche de création artistique pure, c’est l’éternel débat du cœur et de la raison qui resurgit. Alexander von Meilenwald, l’homme qui commande seul le projet The Ruins of Beverast
The Ruins of Beverast


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, ne semble toutefois pas avoir souffert du syndrome de l’album-d’après.

Exit les sonorités tribales et les phrases incantatoires qui donnaient à Exuvia des airs de black metal chamanique, c’est une touche plutôt futuriste que les premières notes de Ropes into Eden imposent d’emblée à The Thule Grimoires ; une impression confirmée par des vocaux à la scansion très martiale et une narration qui évoque bien plus le récit dystopique que le conte médiéval.

Le son est ample, massif et d’une précision implacable. Alexander von Meilenwald est avant tout un musicien de studio et cela s’entend ; esthète et perfectionniste, cela s’entend aussi.

Musicalement parlant, les débats s’organisent toujours autour de séquences guerrières cadencées à la double batte, vocaux caverneux et riffs plombés, et de paysages sonores hypnotiques, lignes mélodiques claires déclinées en mode mineur sur fond de nappes saturées. Les claviers, artifices électroniques et autres samples sont probablement plus présents que sur les précédents albums ; ils confèrent un côté cinématique parfaitement approprié à des compositions très soignées tant sur le fond que dans la forme ; ils permettent aussi de dépasser les limites esthétiques d’un genre encore très centré sur la seule distorsion.

The Ruins of Beverast
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s’est toujours tenu à bonne distance de ce black droit-au-but, exécuté tous potentiomètres à fond, à coup de riffs fondus dans le même moule made in Scandinavia. Progressif, atmosphérique, expérimental, avant-gardiste… sont autant de qualificatifs qu’il est possible d’associer au metal protéiforme et complexe que forge Alexander von Meilenwald depuis près de deux décennies maintenant.

Avec 7 plages pour 70 minutes, ce sixième long format fait de nouveau la part belle aux compositions-fleuves, à l’identité TRoB-esque de plus en plus affirmée. L’ombre du gothic metal des années 90 plane bien ici et là ; Kromlec’h Knell envoie ainsi un clin d’œil appuyé à Type O Negative
Type O Negative


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et, plus particulièrement, à feu Peter Steele. Mais, au global, The Ruins of Beverast
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développe un son très personnel, tout à fait unique sur la scène des musiques dites extrêmes.

Construit comme un tout où chaque détail a son importance, The Thule Grimoires se savoure d’une traite – au casque et dans l’obscurité, c’est encore mieux ! Les 3 titres qui dépassent la dizaine de minutes comptent parmi les plus réussis, avec une mention spéciale pour le formidable Deserts to Bind and Defeat qui referme cet ouvrage captivant d’une manière telle qu’on n’a qu’une seule envie : y replonger aussitôt, par le sommaire.

Évidemment, ce nouvel effort n’échappera pas au jeu des comparaisons avec son prédécesseur. Plus mélodique ? Moins sombre ? Trop produit ? Pas assez extrême ? Les questions restent ouvertes.

Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’en inscrivant The Thule Grimoires dans la continuité d’Exuvia sans en faire un Exuvia bis, Alexander von Meilenwald a parfaitement su négocier le tournant où tout le monde l’attendait. Quant à savoir si ce nouvel opus appartient à la catégorie des œuvres qui marquent une époque et un style, seul le temps nous le dira. On est quand même en droit de penser qu’il a de sérieux titres à faire valoir.
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AUTEUR : Olivier
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le me...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux presta...
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....
Infatigable découvreur de sons, Olivier parcourt la planète musique depuis quelques décennies maintenant, avec un intérêt plus marqué pour le metal, le post-rock et le jazz. Il fréquente assidûment les salles de concerts de France et de Belgique, mais il n'hésite pas à passer les frontières et à tailler la route pour assister aux prestations de ses artistes favoris. Il a rejoint l'équipe en novembre 2020....

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