Chronique

BARAKA
The Very Best Of, Vol. 2

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autoproduit

15 titres // 53 minutes
Sorti le 03-06-2023


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Vendredi 2 juin 2023

Bien que le Metal se veut souvent (trop) sérieux, il n’empêche que le style sait faire preuve de dérision. La preuve en est son nombre incalculable de groupes parodiques. Les plus connus sont bien évidemment Ultra Vomit
Ultra Vomit


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, Nanowar of Steel
Nanowar of Steel


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ou encore Steel Panther
Steel Panther


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(oh attendez… on me dit dans l’oreillette que ce dernier n’est pas un groupe parodique). Oups ! En revanche, lorsqu’on parle de Deathcore et de Metalcore, on ne s’attend pas à ce qu’une scène portée sur l’humour existe. Pourtant, on pourrait citer, de manière non exhaustive : Brojob
Brojob


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, ChuggaBoom
ChuggaBoom


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ou encore le Youtubeur Jarrod Alonge qui, avec son album Beating a Dead Horse (2015), parodie à la perfection la scène « Core » du début des années 2010.

De plus, s’il y a bien un pays qui est connu pour son humour et son autodérision, c’est la Belgique ! Dès lors, il n’est pas étonnant de retrouver des formations de Metal parodique chez nous. C’est ainsi que sont apparus les Brainois de Baraka
Baraka


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! Comme son nom l’indique, le groupe reprend, aussi bien dans son esthétique que dans ses paroles, l’imagerie des barakis. Une thématique typiquement belge qui est souvent moquée dans les médias. Qui ne se souvient pas de la fameuse « Chaise à Papy », du célèbre « Papa » de Michel Daerden ou encore des sketchs de François l’Embrouille. Formée en 2005 et évoluant musicalement dans ce qu’elle nomme elle-même le « fritcore », la formation aura attendu pas moins de 18 années avant de sortir son premier album. Un laps de temps conséquent qui a permis aux musiciens de perfectionner leur instrument et de boire un sacré paquet de Carapils. Cette première galette se nomme The Very Best Of, Vol. 2 et pour ceux qui se demanderaient où est passé le volume 1, il n’existe tout simplement pas. Après avoir résolu ce mystère insoutenable, que penser de ce premier long format ?

Tout d’abord, dès les premiers riffs de « Binouze », on comprend que leur « fritcore » est, en fait, un Deathcore Old School proche de ce que proposait à l’époque des groupes comme Waking the Cadaver
Waking the Cadaver


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, Resist the Thought ou encore Ennui Breathes Malice. Entre des gang vocals à répétition, des breakdowns à gogo, des parties vocales mélangeant le Fry Scream et le Pig Squeal et des riffs mélodiques à la As Blood Runs Black
As Blood Runs Black


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, tout y est ! Ce retour nostalgique est assez surprenant mais le tout est si bien construit qu’on se croirait revenir 15 ans en arrière. D’ailleurs, il n’y a pas que musicalement que Baraka
Baraka


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fait un bond en arrière car même les paroles de certaines chansons rappellent les sujets phares de l’époque, à l’instar des situations mélangeant sexe et gore. Ainsi, « Rape a Pig » ou « Don’t Speak Dutch When I Fuck You » ne sont pas si éloignées en termes de violence lyrique d’un « Vicer Exciser » de Whitechapel
Whitechapel


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ou d’un « Whore to a Chainsaw » de Thy Art is Murder
Thy Art is Murder


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.

Ensuite, qui dit un album parodique, dit une tonne et une tonne de références. Il va m’être impossible de toutes les citer mais celles-ci sont variées et ne se concentrent pas uniquement au monde du Metal. C’est le cas par exemple de « Pognon, Pognon, Pognon » qui, en plus du titre évocateur, utilise, lors de son refrain, l’air de « Money, Money, Money » d’ABBA. Il en va de même sur « French Cancore » et sa reprise du French Cancan. Le groupe s’est aussi essayé à la cover sur « Chef un P’tit Verre » qui est une version metallique de « On a Soif » du Grand Jojo (qui d’autre en même temps). Pour ce qui est de la culture Metal, on ne peut pas passer à côté de « The Black Dahlia Burger » et ses inspirations à la The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder


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, notamment avec ses passages symphoniques et ses leads de guitare ultra mélodiques. Enfin, les gang vocals de « Binouze » ne sont pas sans rappeler un certain « I Will Be Heard » de Hatebreed
Hatebreed


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Au final, The Very Best Of, Vol. 2 est un album qui, même s’il garde une ligne directrice claire, se permet quelques digressions sympathiques, à l’image de la très grindcoresque « Wallifornian Degeneration » (où l’on retrouve le groupe du même nom en featuring). Sa production léchée et son artwork réussi (signé Nicolas De Wolf) ajoutent une plus-value à une œuvre complète qui plaira aussi bien aux fans de Deathcore et de Slam Death, qu’aux partisans d’humour grotesque.



Tags : Deathcore, Slam Death, Humour, Fritcore, Parodie
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AUTEUR : Maxime
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant of...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leur...
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....
Après avoir fait son stage de musicologie au sein du webzine, Maxime, fervent lecteur de chroniques, décide de prolonger l'aventure en rejoignant officiellement l'équipe en tant que rédacteur. Fan de breakdown et de pit bien énervé, il aura grand plaisir à te faire découvrir les scènes Metalcore et Deathcore (et bien plus) sous toutes leurs formes....

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