Chronique

C.W. STONEKING
King Hokum

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Voodoo Rhythm Records



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Jeudi 7 juin 2007

Voodoo Rhythm Records a un talent certain pour dénicher des perles du rock'n'roll. C'est au tréfond du sud américain, sous une chaleur écrasante et moite que le label suisse à cette fois jetté son dévolu. C'est au blues originel et basique que les portes ont été ouvertes. C'est en plein dans les années 20 et 30 que King Hokum nous renvoit.

Sans aucune difficulté, d'un naturel solide, C.W. STONEKING
C.W. STONEKING


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s'attèle avec sa guitare et sa mandoline à dresser un paysage paumé, plombé par le soleil où le temps semble interminable. Où le fermier du coin passe plus de temps devant sa bière que sur son tracteur. Où l'église du village ne désemplit pas, mais sans conviction... car c'est le seul lieu de divertissement !

Notez que tout aussi naturellement, C.W. STONEKING
C.W. STONEKING


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sait se faire accompagner pour autant que ça sonne d'époque : clarinette, trombone, voix féminines, piano... jusqu'aux corbeaux d'ouverture d'ailleurs.

Enregistré en 2005, sans doute un peu oublié jusqu'à sa sortie actuelle, King Hokum ne trahit pas que C.W. STONEKING
C.W. STONEKING


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a quitté les USA à l'âge de 5 ans pour vivre avec les aborigènes.

Le son est minimaliste comme, encore une fois, pour coller à l'époque. Il est d'ailleurs assez anecdotique d'écouter l'album dans sa version CD car seuls les craquements sont absents.

Certains sceptiques vont à nouveau se demander l'intérêt d'un tel disque aujourd'hui. Je répondrai encore et toujours, celui de l'amour. Celui de l'histoire. Celui de la mémoire. A l'heure où ce qu'on nomme le rock est transformé en un produit (commercial) comme un autre, accompagné de grandes actions marketing, un album comme King Hokum fait surgir l'essence démoniaque qui est en chacun de nous. Sans artifice. Un démon qui sommeil avant de nous rappeler que nous ne sommes rien. Que la vie est une chienne. Mais qu'elle vaut la peine d'être vécue, consommée et rongée jusqu'à l'os. Même dans le plus grand trou perdu du monde, il y a du bon temps à saisir... et en somme, c'est ce qui a toujours fait peur aux puritains !

Dès lors cet album n'est certainement pas inutile et sa musique n'est en aucun cas désuète.
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