"...et j'aime bien le côté Johnny Halliday de la voix de Dirty Coq"


Mercredi 25 janvier 2012

Salut THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND
THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND


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... Le retour en Belgique n'a pas été trop dur ? Vous deviez être sur votre petit nuage en studio avec JON SPENCER ?


(Devil D'inferno) D.D : Nous étions sur un petit nuage mais, surtout, nous étions là pour enregistrer un album et donner le maximum pendant 11 jours de studio.
Quand nous sommes rentrés, nous étions plutôt excités de pouvoir revoir nos proches et partager cette expérience.





Parlons de cet enregistrement et de votre nouvel album, Liquid Love... Comment la décision de travailler avec JON SPENCER fut-elle prise ? Est-ce lui qui vous l'a proposé ?

D.D : Nous lui avons tout simplement demandé lors d’un concert de Heavy Trash
Heavy Trash


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, il nous a demandé une demo, ensuite il nous a demandé si on voulait qu'il vienne en Belgique ou si on préférait aller enregistrer à NY. C’est pas tous les jours qu’on te propose ce genre de plan, la décision a été vite prise ;) Ensuite, en novembre 2010, soit quelques mois avant l'enregistrement, il nous a proposé de venir faire la première partie du Blues Explosion à Louvain pour qu’on se rencontre et qu’on discute de l’enregistrement…



L'enregistrement de Liquide Love s'est réalisé dans le studio de l'acolyte de JON SPENCER, Matt Verta Ray (HEAVY TRASH
HEAVY TRASH


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). JON SPENCER n'a pas de studio ? Manta Ray a-t-il collaboré à l'enregistrement, mis à part le fait qu'il prêtait le studio bien entendu...


D.D : Matt est le propriétaire et le technicien du studio, c’est donc lui qui s’est occupé de l’enregistrement, il nous a aussi prêté pas mal de matériel (guitares, basses, etc)
Et il a aussi participé à l’album en tant que musicien, il joue de la guitare et a fait des cœurs sur certains titres.
Non, Jon Spencer n’a pas son propre studio, il travail beaucoup dans le studio de Matt.



Vous êtes arrivés à New York avec quel état d'esprit ? Quelle préparation ? Je pense que vous n'êtes pas du genre à débarquer en studio avec vos titres écrits de A à Z...

Boogie Snake (B.S.) : En fait, si, les 4/5 de l'album étaient composés (au moins la musique), les textes ont été écrits en partie sur place. Par contre certains morceaux ont évolué durant l'enregistrement sous l'impulsion de Jon qui a donné sa vision du titre et qui ont au final été retenue.





JON SPENCER a voulu repousser vos limites. Comment s'y prenait-il ?

BS : il nous exhortait, Jerm's en particulier avec ses 'Come on Dirty Coq', il nous faisait boire du whiskey dès le matin histoire d'être dedans directement ;)...Il nous a fait jouer des instruments qu'on ne maitrisait pas aussi, en nous disant « Staccato » pour rester dans le temps...et nous faisait manger des légumes pour rester concentrés.


Le travail d'enregistrement a été fait à l'ancienne, sur bandes. Une méthodologie de travail qui vous a, semble-t-il séduite. Quelle est la différence selon vous, dans cette façon de travailler par rapport à un studio moderne ?

BS : C'est surtout le fait que tu as moins le droit à l'erreur, si tu te plantes en enregistant sur bandes, il faut assumer ou recommencer... Mais au final la musique est sans doute plus riche et beaucoup moins robotique. On aime la qualité du son qui en ressort, sa richesse, même si c'est du crade au final. De nos jours, les productions ont tendance à aller de plus en plus vers l'aigu, alors qu'on préfère aller dans l'autre sens... Tom Waits
Tom Waits
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fait ça aussi. Après ça ne convient pas non plus à tous les styles de musique...

(Dirty Coq) DC : dans l'analogique il y a une magie qu'il n'y a pas dans le numérique, c'est imparfait et c'est ça qui est magique!



Le résultat de votre travail est un album très contrasté. Le plus criard. Le plus live et pourtant il recèle de nombreux détails et une finesses d'enregistrement que l'on peut entendre en tendant simplement l'oreille. Un album studio... mais qui a réussi à capter votre fonctionnement, votre folie, votre exubérance et votre spontanéité scénique...

BS : Oui, on est assez contents aussi, c'est à ça qu'on voulait arriver, et si on avait enregisté notre album ici comme les précédents, on aurait pas eu le même résultat.
Donc en dehors de l'avanture humaine, on est content d'avoir pu faire ça là bas avec Jon et Matt





Sur Can't Change, on vous découvre paradoxalement très doux. Tempo lent, chant plus posé et mélodies vocales ultra efficaces. Ce titre se cale dans la tête à une vitesse exceptionnelle. Un titre assez surprenant, surtout sur cet album particulièrement bruyant. Pourriez-vous nous en dire plus ?

BS : j'ai toujours bien aimé ces vieux morceaux comme 'Leader of the pack', 'Brenda Lee', 'Bobby Vinton', des morceaux produits par Phil Spector, qui sont des morceaux de bal pour étudiants américains... C'est une vraie influence et c'est ce qui a guidé ce morceau, mais tout en ayant une approche plus moderne, avec de la disto, des cris, un peu de sauvagerie quand même...et j'aime bien le côté Johnny Halliday de la voix de Dirty Coq.



Est-ce vous qui avez volé la boîte à rythmes de Alan Vega (SUICIDE) ? (Do It To Me)

BS : Alan qui?
Non c'est une avance sur mon héritage, mon père avait cette beat box TR 808...On l'a expérimentée et ça fait partie des trucs qui en sont sortis, mais c'était pas spécialement prémédité.
On aime les sons anologiques des vieux synthés et des boites à Rythme de l'époque, la musique 8 bits, le générique de Super Mario, c'est incroyable!
Après on est clairement fans de Suicide et de Alan Vega,



Etant donné qu'il y a énormément de travail sur le son, je suppose que vous allez devoir adapter certains titres pour les intégrer sur scène, à votre jeu live et aux contraintes scéniques... Comment allez vous procéder sans tuyauteries bruyantes et sans les instruments que vous avez expérimenté (ou avec) ?

BS : C'est impossible de recréer la richesse de l'album en live, mais on l'a adapté. Après refaire le disque à l'identique sur scène ne serait pas très intéressant... on préfère que les lives apportent autre chose... pour encore parler de Tom Waits
Tom Waits
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, il est très fort pour changer ses rythmiques et proposer une autre lecture de ses propres morceaux. Faire comme les Foo Fighters
Foo Fighters


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qui rejouent leur disque à l'identique, c'est nul.

Pour le concert de présentation au magasin 4 en novembre, on a quand même eu un peu de renfort, on a fait appel au mec le plus cool de Liège, et le plus improductif sans doute aussi, pour étoffer notre set avec de la basse, du synthé et des sons noisy. On continuera à tourner à 3, mais pour présenter l'album on pensait que c'était une bonne idée...





Cette fois, c'est certain, vous êtes mûrs pour le marché international. Toujours signé sur le label du collectif dont vous faîtes partie, Jaune Orange, le disque sort également chez Excelsior et V2. Le nom de JON SPENCER comme producteur, et le travail déjà entamé en Europe et sur le continent américain vous ouvrent la voie bien tracée vers une reconnaissance à travers les pays. Cela veut-il dire que l'on aura moins d'occasions de vous voir en Belgique ?

B.S. : Par rapport à y'a quelques années, c'est sûr qu'on joue moins en Belgique et de plus en plus à l'étranger, mais on sera toujours présents sur les scènes belges dans les mois qui viennent, en clubs et en festivals, pour plus d'infos sur nos prochaines dates rendez vous sur notre site officiel! => http://www.tropicbluesband.com
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