Interview

NOW, VOYAGER

"Nous essayons de tracer notre propre route, et tant mieux si cela nous mène quelque part"


Lundi 12 mars 2012

Alors Now, Voyager
Now, Voyager


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on vous connaît via votre musique et on sait que vous venez de Bruxelles mais à part ça que peut-on savoir de vous ?


A la base, nous sommes un groupe d'étudiants, et nous nous sommes plus ou moins rencontrés au commencement de nos cursus respectifs. Nous affirmons dans notre biographie que nous sommes un groupe bruxellois car c'est à la capitale que nous répétons, mais en réalité les origines du groupe sont un peu plus diverses que cela. Nabil (chant) a grandi aux USA, Ben (batterie) vit en communauté néerlandophone et quant à moi, je suis originaire de Namur. En fait, nous aimons nous revendiquer comme un groupe belge (avec toutes les origines que cela implique), avant d'être un groupe bruxellois à proprement parler.

En un peu moins de 2 ans vous avez pu vous hisser à l’affiche de festivals comme le Groezrock ou aux côtés de groupes comme While She Sleeps
While She Sleeps


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ou The Devil Wears Prada
The Devil Wears Prada


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. Comment est-ce possible en si peu de temps ? Quelle est la part de chance dans tout ça ?


Le principal élément de réponse, c'est que nous travaillons énormément pour Now, Voyager
Now, Voyager


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. Depuis que nous avons commencé à faire des concerts, nous démarchons sans arrêt afin de trouver diverses opportunités de live, qu'elles soient grandes ou petites. C'est par une recherche constante que nous avons eu la chance de pouvoir, par exemple, ouvrir pour ces formations renommées.

Il y a, bien entendu, une part de chance dans le fait de pouvoir jouer à un "gros concert". Disons que nous nous sommes parfois uniquement trouvés au bon endroit au bon moment.

Cependant, ce que le public ne voit pas, c'est la part de "malchance" qui existe également. En effet, nous essuyons parfois, comme beaucoup de groupes, des refus lorsque nous démarchons à gauche à droite. Il est donc erroné de croire que nous avons simplement « de la chance ». Nous nous démenons vraiment pour ce groupe, et tout passe d’abord par beaucoup de travail et, surtout, de désillusion.
Pour conclure, l'important est d'envoyer sa candidature dès qu'une offre de concert est disponible (et qu'elle n'est pas trop "bancale"), et voir ensuite ce qui se passe.

Récemment vous avez participé au Concours-Circuit et êtes arrivés en finale, et vous avez, grâce à un autre concours, gagné votre place sur l’affiche du Groezrock 2012. Les concours de ce style sont nombreux actuellement, est-ce devenu un passage obligé pour se faire connaître ?

Je dirais qu'en Belgique, avec le style musical pour lequel nous avons opté, les concours sont de belles opportunités.

En effet, le style du rock/metal/hardcore (et autres sobriquets) reste, selon moi, un style "saltimbanque" qui ne marche pas vraiment en communauté française. Nous n'avons pas la chance, comme certaines formations pop belges, de plaire à beaucoup de monde et de passer dix fois par jour à la radio… Tout simplement car nous avons choisi de faire ce style plutôt qu'un autre. Dès lors, le fait que certaines ASBL, comme Court-Circuit, nous permettent de jouer dans une grosse salle par l'intermédiaire d'un concours est une occasion intéressante afin de se produire devant divers professionnels du milieu musical et "se faire connaître". Avant toute chose, nous voyons ces concours comme des possibilités de live devant des pros.

Mais maintenant, beaucoup de groupes belges géniaux ne se servent pas de tremplins, et jouent beaucoup à l'étranger. Je pense notamment à Amenra
Amenra


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, Daggers
Daggers


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ou Thot
Thot


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qui tournent beaucoup, sans forcément passer par cette étape.



Comme de nombreux groupes, vous avez vos pages Facebook, Twitter et Bandcamp. Mais vous ne vous arrêtez pas là puisque vous avez aussi vos canaux Youtube et Vimeo, et vos pages PureVolume et Soundcloud. En 2012, est-ce si important d’avoir une telle présence sur internet ?

Pour être honnête, je ne suis pas en charge de la communication web du groupe sur Facebook, Twitter, etc. Benoit et Nabil sont beaucoup plus experts en la matière que moi.

Cependant, nous sommes convaincus qu'internet est un média considérable afin de partager sa musique. Nous essayons d'être les plus présents possibles sur la toile, car actuellement, un groupe qui veut partager sa musique peut difficilement faire sans ce médium. Internet est le principal acteur responsable de la crise musicale, mais il a également permis l’essor d’une promotion et d’une visibilité aujourd’hui beaucoup plus facile qu’il y a 20 ans. Donc oui, nous pensons qu’il est important, en tant que groupe, d’être présent sur le web.
D'ailleurs, des vecteurs comme Youtube ou Viméo sont vraiment de super opportunités afin de diffuser sa musique avec une image (nous considérons actuellement le visuel comme une part importante d'un groupe, car aujourd'hui, on communique d'abord par là… Même si, assurément, la musique reste notre priorité et passe bien avant l’image).

On peut entendre sur votre EP certains passages un peu ambient / electro, êtes-vous amateurs de ces sonorités ? Comment les adaptez-vous sur scène ?

Cela peut paraître bateau comme réponse, mais nous écoutons tous les 5 énormément de styles autres que le métal, même si nous restons (quoique les gens en disent) des « metalleux d’origine ». Pour ma part, je suis un gros fan de post-rock (comme par exemple GY!BE
GY!BE


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, Mogwai
Mogwai


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, etc.), ou encore de musique expérimentale ou industrielle. Par exemple, Antoine (guitare) écoute de son côté pas mal de funk ou de musique de films. Peut-être que toutes ces influences se ressentent au sein de notre musique, je ne sais pas.
En fait, nous essayons le plus possible de puiser nos influences autre part que dans le metal, tout en préservant ce style au coeur de notre démarche (désolé d'avance, je ne peux pas être plus clair que ça).

Sur scène, nous programmons ces séquences par ordinateur, via un système de multipiste.

Un truc qui me frappe sur la vidéo de “The Surface” c’est qu’elle est hyper pro, digne de groupes ricains signés sur de gros labels. Comment avez-vous eu l’opportunité de tourner un truc pareil ?

C'est très simple. Nous sommes entourés de gens très talentueux qui nous suivent depuis le début, qui croient en nous et qui nous proposent régulièrement leurs services. Nous avons vraiment la chance d'être un groupe bien encadré. Notre photographe, Sam Velghe, s'est proposé de faire le montage du clip, et lors de quelques concerts, nous avons demandé à différents amis de filmer.

A noter que pour "The Surface", nous ne voulions pas d'un clip "typé metal", avec un scénario entrecoupé de plans de nous cinq jouant en playback dans un endroit improbable. En fait, nous voulions apparaître aux gens de la manière la plus honnête possible, et ce moyen était de compiler diverses images de shows. Les images de "The Surface" nous représentent tels que nous sommes quand nous jouons nos morceaux, et c'est ce que nous voulions.

La scène hardcore bruxelloise a connu ses heures de gloire il y a quelques années avec des groupes tels que Deviate
Deviate


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, Arkangel
Arkangel


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, Length Of Time
Length Of Time


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, Broken Promises
Broken Promises


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etc. Vous sentez-vous proches de ces groupes et marchez-vous sur leurs traces ou êtes-vous en train de tracer une route toute neuve ?


Pour l’anecdote, Arkangel
Arkangel


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était mon tout premier concert de metal, lorsque j'avais 15 ans. Je me souviens que sur le moment, ça m'a vraiment foutu la trouille tellement c'était hargneux.

Nous avons beaucoup de respect pour ces groupes, qui ont parfois étés parmi les "fers de lance" du hardcore européen pendant tout une période. Par conséquent, dire que nous nous sentons proches de ces formations serait, selon moi, présomptueux.

Nous n'entamons que notre deuxième année d'existence, et nous restons un groupe qui débute. Malgré cela, pour être succinct (et encore une fois, cliché), nous essayons de tracer notre propre route, et tant mieux si cela nous mène "quelque part". L'important restant de créer de la musique, avant tout, et en le faisant de la manière la plus professionnelle possible.



Vous avez des partenariats avec Jagermeister et Rockstar Energy Drink. En quoi ça consiste au juste ? Qu’attendent-ils de vous ?

Nous effectuons de la promotion pour eux lors de nos concerts ainsi que lors de nos diverses communications visuelles. En échange, certaines news à propos du groupe sont relayées sur leurs pages Facebook et autres médias, de même que nous disposons tous les « X temps » d’un arrivage de goodies promotionnels de leur part.

En fait, nous cherchons souvent à établir des collaborations avec d'autres marques que nous apprécions, voir d'autres projets que nous jugeons intéressants (par exemple, nous sommes également en partenariat avec le club sportif « Brussels Derby Pixies », avec certains magasins de musique bruxellois, de même que nous collaborions l’an passé avec une marque américaine de t-shirt dont les bénéfices étaient reversés à divers organismes de lutte contre le cancer du sein).

Nous voulons que Now, Voyager
Now, Voyager


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renvoie l’image d’une formation ouverte aux gens, aux nouveaux projets et aux collaborations (que ce soit avec des marques autant que des initiatives), plutôt que d’un groupe de metal fermé sur lui-même, comme, selon moi, nous en voyons malheureusement trop souvent.

Quels sont vos meilleurs souvenirs jusqu’à présent ?

Systématiquement, nous répondons tous les 5 la même chose lorsqu’on nous pose cette question : être partis en Angleterre pour enregistrer Seas. C'est lors de cette période que nous avons réellement senti que le groupe faisait un pas en avant. Nous avons beaucoup travaillé sur les morceaux présents sur le disque, et les voir prendre forme, alors que nous étions géographiquement loin de tout ce que nous avions connu jusqu’alors -musicalement parlant-, c'était vraiment une expérience incroyable.

En dehors de ça, les meilleurs souvenirs que je garde de l'aventure sont souvent dus aux multiples rencontres faites après un bon concert. Notamment, lorsque nous avons fait la première partie de Memphis May Fire
Memphis May Fire


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, nous avons eu les éloges de tous les groupes présents ce soir-là (formations signées, professionnelles et qui tournent mondialement). C'était pour moi une fameuse reconnaissance ainsi qu’un souvenir impérissable (nous sommes d'ailleurs toujours en contact avec Dream On, Dreamer
Dream On, Dreamer


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, qui nous soutient à fond dans tous nos projets).

A quoi peut-on s’attendre pour 2012 de la part de Now, Voyager
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?


De nouvelles compositions, de nouveaux projets ainsi qu’un nouveau clip. Nous venons de sortir Seas, et nous cherchons dans un premier temps à le promouvoir le plus possible. Mais nous travaillons également sur de nouveaux morceaux avec en parallèle l'élaboration de chansons acoustiques. Nous espérons également que 2012 nous apprendra toujours plus, d'un point de vue musical, professionnel et humain.

Le mot de la fin ?

Au nom du groupe, je remercie une fois de plus tous les gens qui nous ont soutenu pour nous permettre de jouer au Groezrock. Notre gratitude envers ceux qui nous suivent est profonde, et nous leur témoignons, une fois de plus, notre plus sincère reconnaissance.

Merci également à toi, Erik, pour cette interview, ainsi que l'intérêt porté à notre projet.
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AUTEUR : Erik
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentr...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...
Rescapé de la scène hardcore underground de la fin des années 90, Erik a lancé Shoot Me Again en 2004 avec Julien, un autre gamin hyperactif de l'époque. Ecumant à eux deux les salles les plus improbables lors du lancement de ce webzine, ils se sont rapidement entourés d'autres camarades de jeu pour renforcer l'équipe. Aujourd'hui concentré sur le développement du site, il est moins présent sur le front. ...

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