Interview

GENERAL LEE

on s’est mis en danger car le final avec les chœurs et les percussions était un choix un peu casse-gueule ...

Mercredi 19 septembre 2012

Hannibal Ad Portas, votre premier album était déjà un album concept sur un personnage de l'Antiquité. Raiders Of The Evil Eye joue à nouveau cette carte, cette fois avec un personnage de la mythologie. Pourquoi l'Antiquité ?

C’est bien plus simple que ça en fait. Derrière Hannibal Ad Portas il y avait un concept qui liait les titres entre eux, le tout racontant la traversé des Alpes par l’armée d’Hannibal Barca et ses éléphants de combats, en route vers les portes de Rome. Là c’est plus l’envie simple de se faire plaisir avec ce beau visuel de la Méduse dessiné par un jeune homme plein de talent qui se fait appeler « Sinpiggyhead ». D’ailleurs, il doit en ce moment dessiner la version digipack de l’album et on a hâte de voir le résultat final.

Découvrons un peu ce troisième album, titre par titre ...

The Witching Hour : L'album démarre de manière musclée ! Vous prenez tout le monde à contre-pied là ...

Nous voulions poser le décor dès le premier titre et The Witching Hour c'est un peu notre façon de nous prouver que l'on ne s'est pas endormi et que l'on en a encore sous le coude. Ce titre est un grand défouloir plein de passion, d'énergie et de cris et surtout un sacré challenge à mettre en place après les compositions plus posées et progressives de Roads. Le but est de mettre directement l'auditeur dans l'ambiance et de faire fuir les moins braves. Depuis le split avec As We Bleed

As We Bleed

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nous n’avions plus composé ce genre de titre bien rock ‘n roll et cette urgence nous manquait. Attention, la suite de l’album prouve que l'on ne s'est pas transformé en groupe de hxc bas du front car les mélodies et les atmosphères qui sont la marque de fabrique du groupe sont toujours présentes, mais agencées d'une façon à obtenir un résultat plus intense et lourd.

Medusa Howls With Wolves : En quoi le thème de la Méduse est-il intéressant ?

Pour ce titre on a quasiment doublé le tempo et ça donne le titre le plus hxc/métal de l'album. Le texte aborde la mythe de la Méduse qui entre autre lançait des éclairs et pétrifiait ceux qui la fixaient directement. C'est également un parallele avec certains individus nocifs qui ont croisé notre chemin.

Alone With Everybody : Après deux titres rentre-dedans et plutôt frontaux, vous revenez à une composition plus en progression.

Ce titre a failli rester instrumental mais à la fin des prises guitares, il était clair qu’il fallait ajouter du chant. On a donc du improviser dans l’urgence et ce cher Charles Bukowski nous est venu en aide. Le chant a été improvisé et enregistré en très peu de temps. Musicalement, c’est un titre progressif, une montée en puissance mais avec un côté dense et massif.

Overwhelming Truth : Ce morceau instrumental joue un peu un rôle de transition, non ? Il n'y a aucun titre qui tire en longueur dans cet album... Celui-ci aurait pu s'allonger et atteindre les 10 minutes ?

Pour cet album, nous voulions nous renouveler sans pour autant oublier notre facette plus posée et mélodique. Avant nous faisions évoluer les morceaux avec des phases de tension, de relâchement, d’ouverture et ça avait tendance à s’étaler en longueur … Overwhelming Truth est un peu condensé de tout ça, mais en 4 minutes chrono, et avec un côté cinématographique appuyé par l’utilisation de violons et de percussions.

The End Of Bravery : Les choeurs sur ce morceau ajoutent une tension. C'est la plage la plus noire de l'album, n'est-ce pas ?

C’est le premier titre que nous avons composé pour cet album. Dans notre volonté de vouloir dynamiser les compositions, nous voulions exploiter un peu plus les percussions, les voix claires et les chœurs déjà présents dans The Red Room et In Reverse.
Afin d’en faire un morceau très dynamique (où chacun apporte autre chose que simplement se contenter de jouer de son instrument) on s’est mis en danger car le final avec les chœurs et les percussions était un choix un peu casse-gueule pour des sopranos de notre trempe. Après avoir testé ce titre en concert, ça passe très bien visuellement et les chœurs un peu old school "We are the sound in your grave, We are the ones who’ll bury you all" restent en tête.

LVCRFT : C'est pour LoVeCRaFT ? Quel est le lien avec la mythologie de la Méduse dans ce cas ? Le final évoque une forme de tristesse et de mélancolie.

Je suis un grand fan de H.P Lovecraft depuis des années et c’était un peu une façon de lui rendre hommage, très modestement, en mettant sa nouvelle The Colour out of Space en musique. L’utilisation du spoken words avait pour but d’ajouter de l’urgence et une certaine tristesse à l’ensemble car soyons franc, cette nouvelle ne parle pas d’aller aux champignons mais bien de survivre à des forces diluviennes qui dévorent tout sur leur passage, maisons, végétations, habitants et santé mentale comprise. Je t’invite à la lire !

Running With Sharp Scissors : Rien que le titre de la plage est épique...

Le titre colle parfaitement au propos, il évoque la prise de risque que l’on a pris avec cet album. C’est aussi un clin d’œil à tout ceux qui ont enterré trop rapidement le groupe à la sortie de Roads. Je trouve qu’il fusionne assez bien les différents éléments de l’album avec cet équilibre violence/émotion et sa mélodie finale.

Vous êtes à la recherche d'un label pour sortir physiquement votre troisième album. Qu'en est-il de Basement Apes Industries qui avait sorti Hannibal Ad Portas ou Anticraft , HipHipHip et Ankama Music qui avaient sorti Roads ?

L’album est disponible en digital sur notre Bandcamp depuis le 1er septembre mais plus pour quelques jours car il sortira bien en format CD le 22 novembre sur le label US Play The Assassin (U.S. Christmas

U.S. Christmas

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...) . Quant à la version vinyle, si aucun label n’est intéressé, on vendra notre matos pour se le payer. Pas mal de monde nous demande des sorties vinyles de nos albums et vu que l’on est très client de ce format, on va s’en occuper sérieusement.

Entre vos albums, deux ans s'écoulent à peu près à chaque fois. C'est un bon rythme pour vous de sortir un album tous les deux ans ?

C'est un bon rythme effectivement et ça permet de ne pas trop se lasser et de jouer toujours les mêmes morceaux. Sur cet album, la composition et l'enregistrement ont été un peu décousus. On a eu l'arrivée de Paul à la batterie (qui avait déjà remplacé Clément dans General Lee

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) et Alex à la 3ème guitare durant la composition de Raiders. On a décidé d'enregistrer l'album en trois week ends mais quelques jours avant la dernière session d’enregistrement, Clément du Boss Hog Studio a été contraint de changer de console son mais pour le meilleur, car ça nous a permis d’avoir un son plus percutant. On a donc profité de cette derrière session pour enregistrer les 3 derniers titres puis on a réenregistré toutes les batteries et les guitares rythmiques. Cette urgence nous a été bénéfique et ça se ressent à l’écoute de l’album qui sonne très spontané.

Vous allez enchaîner les concerts pour la promotion de l'album maintenant. J'espère que vous n'oublierez pas de venir en Belgique ! Y a-t-il déjà une tournée en préparation ?

Enchainer les concerts est un bon grand mot car autant nous voulons bouffer des kilomètres pour vraiment défendre cet album, autant il est difficile pour nous d’être disponibles comme on le voudrait. Ça nous demande pas mal d’organisation et de sacrifice mais on aime tellement jouer live que l’on fera le maximum en 2013.
En attendant, nous serons à Roubaix, l’HDLM le 28 septembre avec les excellents Adolina

Adolina

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et les suédois de EF

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que nous avons rencontré à St Petersbourg pour le Madstream Music festival qui restera longtemps gravé dans nos mémoires. On enchainera avec une date à Paris au Glazart avec Cowards

Cowards

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et Every Reason To le 11 octobre puis par une date à la maison le 08 décembre au Poche de Béthune avec les terribles Coilguns

Coilguns