Interview

LUMERIANS

Samedi 11 mai 2013

Comment allez-vous ?

- Ça va.
- Bien, ouais.
- Super ! On revient d'un festival vraiment cool en France. Ça s'appelait comment ?
- Rock'n'... Rizzle. (Rock'n'Risle)
- C'était à la campagne, c'était très beau.
- C'était à côté de... Ouen (Rouen).
- Wan ! C'est correct ?
- On n'arrête pas de confondre Ouen et Ouen. (rires)



© ChamO


La tournée a commencé quand ?

- Pas si longtemps. Environ une semaine maintenant.
- C'est notre deuxième tournée ici.
- On est déjà venus en novembre.


Qu'est-ce qui vous a décidés à revenir ici si rapidement ?

- Notre booker avait déjà quelques dates. C'est plutôt une stratégie.
- On a aussi un nouvel album qui sort bientôt donc on est ici pour donner l'occasion aux gens d'y jeter une oreille.
- Il s'intitule The High Frontier.


Qu'est-ce que vous pouvez nous dire d'autre à propos de ce nouvel album ? Pourquoi devrions-nous l'acheter ?

- Parce qu'il est vraiment bon ! (rires)
- C'est le meilleur truc que tu auras jamais l'occasion d'entendre.


Je l'ai écouté aujourd'hui et ce qui m'a frappée, c'est qu'il y a beaucoup de chant.

- Ouais. Plus que d'habitude, clairement. Parce que nos cœurs étaient si remplis.. (rires)


C'est votre troisième album ?

- C'est le second full-length.
- Le deuxième album studio full-length. Transmissions from Telos Vol. IV était plus un genre de musique spontanée qu'on a juste enregistrée. C'est plus des parties de morceaux et des B-sides qui ont été enregistrées entre 2008 et 2012, ou 2011.
- On enregistrait des trucs, puis on trouvait ça bien mais on ne savait pas quoi en faire, donc on a gardé certaines de ces prises.
- Certains trucs étaient littéralement des premières prises aussi.
- Transmissions, c'est plus de la musique instantanée. On se réunissait, puis on ne pensait pas à la musique, on commençait juste à jouer. C'est comme ça qu'est arrivée la musique de Transmissions from Telos. C'était très improvisé.
Mais le nouvel album est différent. On a pris le temps de développer les structures des morceaux un peu plus. On a plus travaillé avec les orchestrations et les sons. C'est un album plus développé.


Vous prévoyez de faire plus d'albums comme Transmissions from Telos à l'avenir ?

- Ça va, ça vient. Je pense que le Transmissions est plus expérimental et qu'on apprend beaucoup en travaillant de cette façon pour ce qui est de développer de nouveaux sons et canaliser ce qui se passe autour de nous en musique.
- On enregistre la plupart de ce qu'on joue en répétitions. On a des heures et des heures et des heures de trucs qui ne verra probablement jamais la lumière du jour mais on finira par y retourner, écouter ça et peut-être trouver quelque chose de bien.
- Il y aura un autre volume, c'est certain.
- Je pense que l'autre chose qui est unique à propos de notre façon de composer est qu'aucun de nous ne vient avec des notions préconçues de comment va sonner le morceau. On n'écrit pas les morceaux à l'avance. Tout ce qu'on compose, on le compose ensemble.
- Il n'y a pas un compositeur dans le groupe.
- Même The High Frontier vient entièrement d'improvisations mais on a passé plus de temps à le développer.
- Personne n'arrive en disant ''Écoute mon riff qui tue !''
- On se complète.
- On a besoin d'arriver à un certain degré d'intoxication pour faire ce qu'on fait. C'est un peu étrange car beaucoup de nous arrivent en répète après une journée chargée.
- Avec tout le stress de la journée de travail.
- Ouais, donc on boit, on en fume un ou deux, puis on fait notre truc et quelque chose en ressort. Ça peut être une ligne de guitare, ça peut être une ligne de chant...
- D'habitude, peu importe ce qu'est le premier truc qui vient, on le joue ensemble.
- Puis on l'envoie à tout le monde par après pour qu'on se rende compte de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas. On le réécoute et quand on se retrouve, chacun sait comment il peut améliorer sa partie, puis quand on le rejoue ça devient un morceau.
- Je trouve vraiment qu'avec l'improvisation, des fois ça marche très bien, et des fois pas. On se pose, on jamme ensemble et tout ce qu'on a fait en une fois pourrait juste être de la merde et qu'on ne veuille rien en faire. Mais de temps en temps, on commence à jammer ensemble et quelque chose se passe, une chanson naît de ça.
- Cela dit, en même temps, on joue ensemble depuis combien de temps ? Sept ou huit ans maintenant ? Et on répète deux ou trois fois par semaine. Donc on a quand même une idée de ce que l'autre pourrait faire ou va faire. Toi et moi, on joue ensemble depuis douze ans, ou même plus que ça. On se connaît depuis nos seize ans. On finit chacun les phrases de l'autre.
- Je pense que l'autre truc qui fait notre particularité est qu'on essaie vraiment de capturer les morceaux à ce moment magique où ils s'assemblent vraiment et ont beaucoup d'énergie. On enregistre tout nous-mêmes dans notre home studio. Je pense qu'il est possible de trop répéter des morceaux, de trop les travailler et qu'ils en perdent leur énergie.
- On doit trouver ce moment parfait où ils sont toujours un peu hésitants mais assez bons pour en faire un bon enregistrement.
- Quand j'improvise avec eux, j'arrive toujours à jouer des trucs que jamais je n'aurais fait si j'avais juste essayé de composer un morceau moi-même. Quand on joue ensemble, on arrive à composer des trucs auxquels jamais on aurait pensé chacun de notre côté.
- C'est assez marrant. Parfois je me demande si c'est vraiment moi qui ai composé des parties. Puis quand je réécoute, je me rends compte que c'est bien moi. J'étais un peu bourré mais c'est moi.
Ce qui est spécial avec Tony, c'est qu'il est arrivé juste après le départ de Luis (Ndlr : Il est parti pour se concentrer sur son nouveau projet The Soft Moon
The Soft Moon


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) mais il s'est tout de suite parfaitement intégré. C'était génial, il n'y a pas eu d'interruption.



© ChamO


Êtes-vous actifs dans d'autres groupes ?

- (en montrant Tony) Il l'est.
- Les autres ne le sont pas.


Qu'avez-vous fait avant Lumerians
Lumerians


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?


- Plein de choses.
- Christopher : J'ai fait des études d'arts à Anvers pendant deux ans et après que j'ai eu fini ça, j'avais juste envie de retourner aux États-Unis dès que possible et de jouer de la musique. Marc et moi parlions de jouer ensemble depuis pas mal de temps, même avant ça.
- Tony : Quand j'ai rencontré ces gars, je tenais une salle underground à Los Angeles. C'était mon truc principal avant de les rencontrer.
- Il nous avait invités là-bas. Il est monté à San Francisco, nous a vus et nous a invités dans sa salle et c'est toujours un de mes concerts préférés qu'on ait joué. Il y avait une énergie folle.
- Tony : Ça s'appelait The Cozy Castle et à l'époque, je jouais dans deux groupes différents : l'un appelé Insects vs. Robots, et l'autre était le Chuck Dukowski Sextet. C'était avec le bassiste de Black Flag
Black Flag


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, un des membres fondateurs du groupe, et c'était le beau-père de mon meilleur ami. C'était un groupe familial. J'ai eu beaucoup de chance de jouer avec lui.
- Chacun d'entre nous fait de la musique depuis longtemps.
- Tyler : Oui, aussi loin que je me souvienne. Jason et moi avons fait de la musique sous différentes formes depuis longtemps, depuis qu'on était ados.
- Tony : Je pense qu'avec Lumerians
Lumerians


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, c'est la première fois que je rejoins un groupe que je n'ai pas formé, ce qui est un peu étrange car les autres jouent ensemble depuis huit ou dix ans. Je suis là depuis deux ans. J'ai juste intégré le groupe, ce qui est une situation unique pour moi.
- On est des découvreurs de talents. (rires)
- En fait, à l'époque où on a commencé à jouer avec Tony, on n'était même pas sûrs de terminer Transmalinnia, on ne savait pas si le groupe allait continuer. C'était une période bizarre. Puis on a fait ce concert et tout a changé. C'est devenu beaucoup mieux après ça. C'était dingue. Ce n'était pas juste un concert dans un bar.
- Les gosses se sont emballés.
- Ils faisaient du crowd surfing, tout le sol bougeait, tout le monde dansait.
- Il y avait des gens pendus à l'envers. C'était dingue. C'était noir de monde, même sur le trottoir.



© ChamO


C'est quoi la suite pour le groupe après cette tournée ?

- Euh... eh bien, certainement une autre tournée ! (rires) L'album sort officiellement demain, et puis aux États-Unis il sort en août.
- Je croyais que c'était en juin.
- C'est en juin.
- Il sort bientôt. On verra comment ça se passe. J'imagine, comme d'habitude avec nous, qu'on sera inspirés pour commencer à développer de nouvelles choses.
- On est aussi en train de travailler sur les vidéos pour l'album pour le moment.
- Et un autre volume de Transmissions from Telos.
- Tony : Je vais quitter le groupe pour me concentrer sur ma carrière d'acteur. (rires)
- Si tu vis à Los Angeles, tu dois en profiter.
- Je sais, pas vrai ?
- Tu pourrais finir comme Johnny Depp.
- J'ai juste besoin d'un peu de chirurgie esthétique et ce sera bon.
- Je m'en chargerai. (rires)
- Tu es trop mignon pour le rock'n'roll.
- Ouais, je sais.
- On pourrait devoir te battre.



© ChamO
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AUTEUR : Elodie
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au déto...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...
Liégeoise immigrée dans la capitale, Elodie a rejoint l'équipe en 2012 et s'est rapidement imposée comme une rédactrice compulsive en alimentant abondamment la section 'News' tout au long de la journée. Plus intéressée par la musique sombre que par la pop-punk, elle réalise également des interviews d'artistes dans la confidence, au détour d'un backstage ou d'un coin de bar. ...

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