Nous nous sommes dits que nous préférions sortir régulièrement des EPs...


Samedi 2 novembre 2013

Commençons par un petit historique de STRUGGLING FOR REASON
STRUGGLING FOR REASON


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. Peut-on dire que STRUGGLING FOR REASON
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est l'après SKAIRA
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 ?


Pas tout à fait parce que nous avons commencé STRUGGLING FOR REASON
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en parallèle de SKAIRA
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. Au départ, comme dans SKAIRA
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, nous amenions de plus en plus des compositions très Punk-Rock, nous avons décidé, pour ne pas dénaturer ce dernier, de former un nouveau groupe. STRUGGLING FOR REASON
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, une espèce d'exutoire Punk-Rock.





Vous vous êtes formés il y a à peu près six ans...

Fin 2007...



Vous avez aussi connu un changement de line-up...

Le premier guitariste a été oublié quelque part en Flandre. Nous avons joué une seule fois en Flandre mais il a disparu (rires).
Nous avons commencé STRUGGLING FOR REASON
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comme exutoire à SKAIRA
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et forcément les autres de SKAIRA
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n'étaient pas intéressés par le projet. Nous avons donc trouvé un guitariste en la personne de Victor. Et c'était un bon départ où nous avons passé deux années avec la sortie de deux Eps (Nothing More Than An Outlet, Game Of Marvel). Puis pour des raisons diverses, notamment sur le plan humain, cela n'a plus collé. Nous nous sommes retrouvés à devoir lui chercher un remplaçant lorsqu'il a eu sa vie de famille. Et maintenant nous sommes avec Lionel (également chanteur de WOLVES SCREAM
WOLVES SCREAM


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). Son arrivée a été un tournant pour le groupe parce qu'il possède des racines Hard Core que nous recherchions particulièrement.



Vous avez sorti 4 EPs. Le dernier (Mental Disasters/Natural Diseaeses) comprend un peu plus de titres que les précédents.

Le troisième (For What It's Worth) n'avait que 5 titres en fait. Il fallait réajuster la balance parce que les deux premiers comptaient six titres.



Mais à quand l'album alors ?

Nous allons répondre clairement : JAMAIS ! Nous nous sommes dits que nous préférions sortir régulièrement des EPs et le faire avec l'envie et la gniak plutôt que d'attendre en vain d'avoir suffisamment de compositions pour sortir un album et risquer de ne plus sortir un truc qui ne conserve pas cette urgence, ce côté brut.

Nous n'avons pas envie de sortir des morceaux qui doivent attendre une finalisation de l'album. Nous préférons avoir 5, 6 ou 7 morceaux qui signifient encore quelque chose pour nous au lieu de thésauriser pour compléter un album sur la longueur qui aura dépassé la date de péremption.
Ou à l'inverse, nous ne voulons pas non plus aller en studio et se dire qu'il faut encore faire 4 compositions pour arriver à la longueur de l'album.

Donc nous avons défini ce principe auquel nous ne dérogerons pas : pas d'album. Nous sommes des têtes de mules alors nous ne ferons que des EPs.





Et le public... qu'est-ce qu'il en dit ? Il ne demande pas d'album ?

(rires)
Quel public ??? (rires) Nous, nous nous incrustons partout où il y a moyen de s'incruster mais en fait nous n'avons pas vraiment de public. Quand tu fais de la musique qui a 10 ans de retard, tu es obligé de profiter du public des autres.

Encore que les modes sont cycliques. Dès lors soit tu as 10 ans de retard, soit tu as 10 ans d'avance.

Nous n'avons pas forcément le même ressenti lorsque nous partons en tournée. Les Pays de l'Est ont un public réceptif ... parce qu'ils ont 10 ans de retard, mais quand nous jouons ici... nous avons donc 10 ans d'avance pour le public (rires). Mais ici en Belgique, je pense que nous n'avons pas vraiment de public pour notre style de musique.

En Belgique néerlandophone, je pense qu'il y a un public Punk-Rock comme on le pratique mais on a du mal à tourner au nord du pays.



Pourtant la Flandre programme de plus en plus de groupes francophones. Ils sont de plus en plus demandeurs de groupes venant du sud de la Belgique.

Cite nous-en en Punk-Rock ! Maintenant nous avons l'occasion d'aller en Flandre via un groupe d'amis. On verra ce que cela donnera.

Je trouve que depuis quelques années, nous sommes rassemblés autour d'une petite scène en Wallonie avec des groupes comme DIRTY BEES
DIRTY BEES


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ou BLACK SHEEP
BLACK SHEEP


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et nous avons l’habitude de tourner assez régulièrement. Des liens se créent et il existe une véritable entraide avec des gens comme Pierre qui organise pas mal de concerts (en fait tous... rires). Mis à part ces cinq ou six groupes, il n'existe pas une véritable scène Punk-Rock en Wallonie et donc c'est vrai que c'est assez difficile de trouver un public pour notre style de musique.

Il existe les quelques groupes et quelques amis qui gravitent autour. Il n'y a pas vraiment de renouvellement. Nous, nous faisons un truc assez typé qui ressemble à ce que nous avons écouté dans les années 90. Nous sommes peut-être devenus Classic Rock en fait ! (rires) Voilà, nous attendons de passer sur Classic 21... !!!

C'est assez amusant en fait, nous avons toujours été catalogué Punk-Rock mélo à la NO USE FOR A NAME
NO USE FOR A NAME
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ou la MILLENCOLLIN, à chaque fois avec des références issues des années 90. Cela peut s'ouvrir mais au plus tu tournes et au plus tu te rends compte qu'en Belgique francophone du moins, il n'y a plus vraiment de demande pour ça.

Il y a pas mal de groupes qui se développent sur le côté et qui utilisent le terme Punk-Rock parce qu'ils sont un peu différents mais le style que nous jouons, il y a peu de groupes qui le fassent encore. Il y avait HANGIN' OUT
HANGIN' OUT


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qui a été par ailleurs signé sur un label flamand. Depuis trois ou quatre ans, nous retrouvons tout doucement des groupes, comme BLACK SHEEP
BLACK SHEEP


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. Nous retrouvons une espèce de microcosme.

En même temps, pour BLACK SHEEP
BLACK SHEEP


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, des trucs comme NO USE FOR A NAME
NO USE FOR A NAME
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, ce sont des trucs de vieux pour eux ! Ils tirent plus vers le Hard-Core New School.





Et en France ? La scène wallonne se rapproche généralement de la France et la scène flamande des Pays-Bas. Vous trouvez des échos du côté de l'hexagone ?

La France, non ! Nous avons de très mauvaises expériences avec la France. Grâce à Pierre, nous avons pu jouer avec plein de groupes de la scène Punk-Rock française, mais ce que nous avons fait en France ne nous a jamais convaincu.

En fait ce qui se passe entre les groupes, se passe très bien ! Il y a plein de groupes français avec lesquels nous avons développé de super accroches. Des gens qui sont venus dormir chez moi, des échanges de plans. Mais pour le public, en France, c'est pareil qu'en Wallonie.

Nous préférons consacrer du temps avec les Pays de l'Est. Nous voulons aller en Serbie !!! Nous voulons retourner en Serbie, nous voulons également aller en Roumanie et en Bulgarie où nous n'avons pu aller la dernière fois.



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arrive à maturité mais vous allez rééditer votre premier EP, Nothing More Than An Outlet.

Pour la maturité, c'est toi qui le dis !! Sinon c'est exact. L'idée vient des BLACK SHEEP
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qui possèdent tous nos skeuds mais qui n'arrêtent pas de nous dire que leur préféré est le premier, mais que la production est dégueulasse. Ce qui est vrai ! Il ne nous en reste pratiquement plus alors on s'est dit que plutôt que de le represser, nous allions le réenregistrer.

C'est assez logique. Si on nous demande, on répondra que nous n'en avions plus alors on l'a refait... réenregistré. C'est logique. CQFD ! (rires).

Par contre, on ne va pas le refaire en CD, on pressera 50 voire 100 vinyles et il sera aussi en téléchargement gratuit.



Attendez... vous allez réenregistrer mais vous voulez dire que vous apportez un nouveau son en jouant le compositions de la même manière qu'à l'époque ou vous allez retravailler les compositions et les arrangements ?

A la base oui, nous devions les jouer comme à l'époque mais avec un meilleur son, mais nous ne savons plus les jouer comme à l'époque ! Donc il y aura des changements qui seront indépendants de notre (bonne) volonté (rires).

La batterie a été enregistrée il y a un moment et à l'époque quand j'ai du la refaire, je ne savais plus du tout ce que j'avais joué au moment du premier EP. Du coups, il a des passages qui ne sont plus les mêmes. Nous dirons quand on nous demandera que c'était voulu !!!





Mis à part For What It's Worth, vous avez sorti vous-mêmes vos disques. Vous vous organisez vous-mêmes, vous avez votre propre structure pour vous développer.

En fait, il n'y a pas vraiment de structure. Nous avons un nom, 2K10 Records juste comme ça. Nous voulions un nom de label pour l'étiquette. C'est de l'auto-production déguisée. Il n'y a pas vraiment de label en fait !

Nous faisons tout de A à Z. Nous possédons le Home Studio. Nous avons eu une expérience dernièrement. Nous avions laissé les manettes à quelqu'un pour enregistrer un morceau inédit, qui d'ailleurs dénote un peu par rapport à ce que nous faisons habituellement, mais en réalité nous aimons avoir la main mise sur ce que nous faisons. Nous aimons avoir le contrôle, avoir des délais qui pour nous n'en sont pas comme par exemple For What It's Worth qui a été enregistré deux fois avant de le sortir et où nous avons beaucoup trainé parce que tout simplement nous n'étions pas contents du résultat. Pour nous, cette satisfaction de l'avoir fait soi-même est importante.
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