Interview

TRAINWRECK

Samedi 1 juillet 2006

1.Bonjour TRAINWRECK, pouvez vous vous présenter, et donner une brève histoire actuelle du groupe?

FELIX : Salut! Je suis Felix, le batteur de Trainwreck. Le groupe a débuté les répétitions en octobre 2005 et a sorti un vinyle 12 pouces et CD « selftitled » sur Yskalnari Records en janvier 2006. Trainwreck contient des ex-membres de Eaves et Engrave, qui ont tous les deux splité dans les deux dernières années. Nous aimons toujours autant jouer dans un groupe et nous sommes heureux de faire partie de cette scène DIY punk. Nous avons joué quelques concerts au début de l'année et bien heureusement nous avons pu faire une première tournée à travers l'Europe en accompagnant Burial Year des USA en mars 2006.
ANDREAS : Mon nom est Andreas, et j'abuse du micro.

2.Est-ce facile ou pas facile d'être un groupe d' « ex-membres de »? Je suppose que certaines personnes attendent beaucoup de TRAINWRECK? De mon coté j'ai été plus qu'heureux de voir ce que le groupe a à nous offrir actuellement!

FELIX : Merci! Je pense qu'il y'a un peu des deux. D'un côté nous avons des noms à donner, que les gens ont peut-être déjà entendu. Les gens semblent intéressés par ce qui se passe sur les cendres de ces deux groupes, donc nous n'avons pas à commencer du niveau « totalement inconnu ». D'un autre côté on pourrait être comparé à nos anciens groupes tout le temps, mais il semble que cela ne soit pas souvent le cas. J'espère que nous ferons la même chose, voir plus, que ce que nous avions fait avec nos anciens groupes, ainsi il ne sera plus nécessaire de devoir balancer des noms tout le temps. Je pense également que, au niveau du style musical, nous allons un peu dans une autre direction avec Trainwreck qu'avec nos anciens groupes, et nous le voulons comme cela. Nous essayons de créer notre propre son, qui a peut-être des influences similaires mais qui dirigent une nouvelle machine.
ANDREAS : Je devrait être d'accord avec Felix sur cela, les aspects positifs et négatifs, cependant je m'en fou si les gens comparent Trainwreck avec nos anciens groupes, ou si ils attendent beaucoup de nous. Bien sur j'espère que les gens aiment le groupe mais je fais d'abord le groupe pour moi et pas pour les attentes des autres. De plus nous sommes très excités par notre nouveau groupe et nous mettons 100% de nous même dedans. Ce sont encore les mêmes gens (mais dans une constellation différente) qui ont la même motivation, donc pas grand chose n'a changé excepté le côté musical et si le « ex-membres de » aide les gens à découvrir le groupe c'est bien pour moi.

3.Comment fut la tournée avec le groupe états-uniens BURIAL YEAR? Je suppose que c'était bien pour une première expérience de tournée avec ce « nouveau » groupe, même si vous aviez déjà tourné quelques fois avec vos anciens groupes. Je sais déjà que le groupe veut tourner le plus possible. Est-ce simple de combiner ceci avec des jobs « normaux » et les études? Comment faites-vous? Vivez-vous de cela?

FELIX : La tournée avec Burial Year était incroyablement géniale! Nous avions déjà tourné avec nos anciens groupes et nous savions ce que c'était d'être sur la route avec nos compagnons puants, mais nous avons expérimenté un tas de nouvelles choses. A côté de cela nous avons également grandi en tant que groupe, nous avons eu vraiment du bon temps avec ce groupe de San Francisco. Ce sont des gars géniaux et ils nous ont bien botté le cul chaque soir avec cette musique. C'est dingue de savoir que ces gars sont encore en tournée aux USA sans un break. Quant à nous, nous sommes encore aux études, et donc nous trouvons le temps de tournée hors des périodes d'examens. Je ne sais pas comment cela se passera quand nous auront terminé nos études mais j'espère que nous auront encore l'opportunité de bouger. Il y'a des jobs où il y'a 26 jours de congés par an, et avec ce genre de job il est impossible de garder un groupe punkrock en tournée. J'espère que aucun de nous ne sera forcé de se taper un job pareil dans le futur...
ANDREAS : Les gars de Burial Year nous ont montré qu'ils étaient vraiment sympathiques, ce qui a fait de la tournée une expérience bien fun et je crois que nous nous sommes fait 7 nouveaux amis. De plus ils savent jouer au kicker, et nous avons eu quelques nuits de tournois de kicker. Oui nous sommes tous aux études actuellement, et nous avons donc bien le temps de nous occuper de cela. Mais bientôt trois d'entre nous auront finis l'université et la question du temps libre se posera bientôt. Je ne sais pas ce qu'il se passera après, pour l'instant je suis à l'université et je ne veux pas encore penser au futur. Je pense que c'est une des raison pour laquelle nous faisons tout ce que nous pouvons tant que nous en avons le temps...

4.Andreas semble écrire des paroles très personnelles, mais à sa manière il donne son point de vue sur le système économique global par exemple. Est-ce un vœu du groupe que d'être quelque peu « politisé », ou est-ce juste Andreas qui voulait écrire sur de tels sujets?

FELIX : Moi, personnellement, je me vois comme une personne politisée parceque je ne suis pas satisfait par la société actuelle. Comment le pourrais-je? Et c'est la même chose pour la scène DIY hardcore punk pour moi. C'est une possibilité pour vous exprimer librement sans être limité, d'être critique, de faire les choses différemment. Cependant je ne crois pas que ce soit la manière de changer les choses sur un plus grand niveau et il y'a des groupes « politisés » que je ne supporterais pas du tout. Mais cela peut changer quelque chose pour quelqu'un, et cela l'est pour moi. Je suis heureux que Andy écrive des paroles avec des sujets politiques d'un point de vue personnel. Je pense qu'il pourrait écrire des paroles sur « les roses rouges du jour où elle l'a quitté » (ce que beaucoup de groupe font et c'est bien) et pour moi ce serait sans intérêt et pas assez...
ANDREAS : Tu ne peux rien n'y faire mais tu écris sur ce qui te marque. Quand nous avons commencé Trainwreck j'avais beaucoup de sujet personnels sur le coeur, c'est pour cela que beaucoup de morceaux sur l'album sont écris d'une manière très personnelle. Je suis intéressé par la politique et je reflète cela dans mes paroles,mais cela n'est pas mon but de faire du groupe un piédestal politique. Je devrais avoir un large spectre de sujets couvrant beaucoup de thèmes différents. Je pense que le punk doit être politique, mais que tout ne doit pas être politique. La chose la plus importante pour moi est que le sujet doit m'intéresser pour que je puisse en faire une déclaration honnête, sincère et émotionnelle pour moi-même, surtout que je ne suis pas un fan du drame pour le drame parce que je pense que cela ruine la musique.
J'aime garder les choses de manière personnelle et plutôt abstraite parce que pour certains la politique peut-être une coupure, et écrire d'un point de vue personnelle et en gardant les choses plutôt abstraites cela donne au lecteur l'opportunité d'interpréter les choses de sa propre manière. D'un autre côté le morceau « goodbye bloodsuckers » n'était pas sensé être une déclaration politique, mais en étendant le sujet principal du morceau – les genres non-sincères et égoïstes – cela a du sens de voir que notre environnement social, définis par le marché économique, comme l'une des principale raisons à cela.

5.Le morceau « godbye bloodsuckers » semble être vraiment misanthrope. Je me sens parfois un peu comme cela...Mais ne pensez vous pas que le marché économique mondiale veut juste que nous abandonnions, et stoppions d'espérer et de combattre pour quelque chose de différent? D'un autre côté, c'est difficile de se battre et d'entendre tous ces gens dire « pfff on s'en fou, cela ne sert à rien ». Quel est votre opinion?

FELIX : Je serais d'accord avec toi de dire que ce qui fait que les conditions sont ce qu'elles sont n'est pas dû aux gens en premier, qui reproduisent la logique de la politique économique. C'est le système d'utilisation d'impératif du capital et de la domination d'impératifs de l'état lui-même et c'est tout autour de nous tel que l'on ne peut s'échapper. Ces circonstances ont pu composer ces qualités humaines dont Andy parle dans le morceau, ou moins les poussant dans une position si réussie. D'un autre côté les conditions actuelles du monde sont faites par la race humaines et il y'a une immaturité auto-imposée dans la plupart des individus spécialement dans la société bourgeoise moderne qui peut-être mène à cette ignorance et cette auto-suffisance. L'un dans l'autre je pense que c'est l'interaction des deux conditions et des gens reproduisant cet état d'esprit.
ANDREAS : Eh bien je suis un peu ambigu sur cela : j'ai beaucoup de haine pour l'humanité, pour ses guerres, ses destructions de la Terre et l'extermination des animaux, ainsi que l'insécurité, l'auto-suffisance et l'égocentrisme des gens à petite échelle. D'un autre côté je clame un côté profondément humaniste dans mes points de vue et je veux être une bonne personne, ainsi j'essaye d'améliorer les choses autour de moi et de mes congénères. Je ne souhaite pas à l'humanité de périr et de disparaître de la surface de la terre. Je veux croire en la bonté des gens mais les expériences de tous les jours – et cela n'est pas juste restreint aux inconnus – rend cela difficile pour moi de croire en l'homme et d'avoir foi.
De toute façon le morceau a été écris quand j'étais vraiment dégoutté par certaines personnes autour de moi, mais bien sur ceci est une généralisation sévère, et comme tu le dis parfois cela me désespère de temps en temps. Mais néanmoins je garde espoir et veut voir certains changements, je ne suis certainement pas un putain de nihiliste mais plûtot une personne naïve qui garde espoir en quelque chose de mieux.
De toute façon, même si l'homme est naturellement un être égocentrique, notre environnement/nos conditions (lire : le système capitaliste) est le facteur principal qui produit cet état d'esprit, comme Felix l'a déjà dit. Le marché est une machine sans coeur et si cela n'est pas épauler par des principes comme la solidarité ou simplement la distribution, les gens faibles sont simplement perdus dans ses engrenages. Ajoutons à cela le caractère compétitif du marché qui génère une mentalité de survie du plus fort, donc je dirais que notre système économique a des effets négative sur notre état d'esprit.

6.Le morceau « au revoir tristesse » est un peu une glorification de la « scène DIY »? Quel est votre relation avec le DIY? Comment le voyez vous? Comment l'expérimentez vous? Est-ce comme cela que devrait être la scène à votre avis?

FELIX : Pour moi ce morceau n'est pas une glorification totale. C'est plus un sentiment personnel que quelqu'un peut ressentir quand on est actif ou expressif, le sentiment d'être en vie et de prendre les choses en mains. Faire les choses de la manière que tu aimerais faire personnellement. Une échappatoire à votre passivité journalière dans laquelle on semble être forcé. La « scène », terme que je n'aime pas car il peut être rempli de merde. Je pense à beaucoup de gens, politiques et comportements que je refuse totalement dans cette « scène ». Mais il y'a également beaucoup de gens qui mettent le coeur et leur passion dedans, et je suis heureux de pouvoir rencontrer ce genre de personnes à travers la communauté DIY hc punk. J'ai déjà passé une partie de ma vie dedans et je ne le regrette pas. Mais comme cette scène, cette sous-culture d'une sous-culture dont je parle, n'est autre qu'un essais pour faire les choses mieux. Les choses qui se passent hors de cette scène concernant la logique de système; qui n'est pas orientée en fonction des besoins des gens, mais plutôt à travers la réalisation du capital, doivent être changées.
ANDREAS : « Au revoir tristesse » ne fut pas écrite comme une glorification du DIY, mais comme Felix l'a dit, plûtot comme une réflexion personnelle sur ce que être créatif – dans notre cas faire de la musique avec vos amis, tourner, et jouer des concerts – signifie. C'est une sorte d'aventure et il n'y a pas assez d'aventures dans notre vie de tous les jours, aucun challenge dans la routine du travail, vous suivez juste le mouvement et cela engourdit le cerveau et le coeur.
Bien sur le DIY est inséparable de ce que nous faisons, donc dans un certain sens, et mis à part la célébration de se sentir en vie, c'est également une célébration du DIY. L'étique DIY pour moi est une des majeures caractéristiques du punk/hardcore, à travers la mise en forme de choses par nous même ou ensemble. Nous sommes indépendant de l'industrie musicale et cela permet à tout le monde d'être actif, de faire des groupes, sortir des disques, et partir en tournée. Bien sur on ne peut réduire le punk/hardcore à seulement le DIY et naturellement il y'a des gens dans la scène qui peuvent partager l'étique DIY comme un commun dénominateur mais sont de vrais de vrais con sur d'autres aspects. Je dirais donc que le DIY est un terrain commun de la scène sur lequel on peut construire et basé ses réseaux, et de cela on pourra voir qui est bien et fiable, et partage les mêmes idées que nous.

7.Vous gérer également par vous même le label Yskalnari Records, et vous avez donc sortis vous-même votre album. Est-ce un choix? Auto-contrôle? Ou est-ce parce que personne n'aime le groupe? ;-)

FELIX : Pour être sérieux, il n'a jamais été prévu de sortir seulement des disques de nos propres groupes et avec Yskalnari nous espérons pouvoir sortir dans le futur des disques d'autres groupes dans lesquels nous ne sommes pas investis personnellement. Sortir le 12inch de TRAINWRECK était plus une décision par manque de temps. Cela nous a pris seulement 4 mois depuis la première répète jusqu'au studio, et aussi vite que cela fut enregistré nous voulions l'avoir sortis pour la tournée avec BURIAL YEAR. Et après le split de EAVES nous voulions que cela continue et vite avec notre nouveau groupe. Nous étions donc un peu dans l'urgence, et n'avons pas pensé à chercher d'autres labels ce qui aurait pris pas mal de temps vu que personne ne connaissait notre groupe à ce moment-là. Finalement cela fut plus une décision pratique, et avec cela nous étions sur de sortir notre 12inch à temps.

8.Que pensez-vous de ce nouveau mouvement « anticopyright », parfois appelé « copyleft ». Que pense le groupe sur le copyright? Aimez vous savoir que votre groupe est gratuitement partagé de main à la main, ou via Internet à travers le monde?

FELIX : Je pense que la musique et l'art devrait être accessible à tout le monde sans la question de l'argent. Je suis totalement d'accord avec les gens partageant notre musique et donc peut-être venant nous voir lorsque l'on joue dans leur ville. Mon expérience est que tous les collecteurs de vinyles veulent avoir une copie originale de l'album cependant
Et tant que nous pouvons garder TRAINWRECK financièrement, je m'en fou de faire de la tunne car je ne veux pas en faire mon job, je veux le faire pour le plaisir et la passion.

9.J'aime parfois savoir comment les gens sont entré dans cette scène hardcore. Qu'est-ce qui vous a amené dedans, et maintenant qu'est-ce qui vous y garde. Je sais que vous vieillissez... Pensez vous que vous abandonnerez un jour pour passer à une vie normale avec un vrais job et tout?

FELIX : Eh bien, je me souviens que des amis m'avait montré un CD de Biohazard quand j'avais 14 ans. Il y'avait le Dynamo Open Air Festival en '96 où Satanic Surfers, Slapshot et Rykers ont joués sur une petite scène à côté du gros fest. Je pense que ce fut le début. Vieillir pour moi ne signifie pas que je vais tout envoyer à la merde pour un job et une famille, c'est en partie de ma vie depuis un moment maintenant et je ne pense pas que je pourrais l'oublier. La musique et les concerts continuent à faire palpiter mon coeur, et tant qu'il y'a de bons groupes je pense que je resterai intéressé.
ANDREAS : Comme beaucoup de gens les débuts furent fort crégnos, mais petit à petit la musique à laquelle je m'intéressait devenait de plus en plus lourde et à un certain moment j'ai commencé à écouter Sick Of It All et d'autres groupes de New York hardcore et cela devait être autour de '95 quand Madball joua au Bürgerzentrum à Cologne et que je suis allé les voir. En y réfléchissant ce fut une expérience altérant un peu l'esprit, je veux dire que bien sur Madball est nul et je ne les appellerais plus hardcore de nos jours mais le concert diffusa une atmosphère de communauté. C'était dans un club plutôt petit, avec les membres dans le publique, parlant avec les gens, et les kids chantant avec le chanteur durant tout le concert. Il y'avait donc cette atmosphère de communauté et un sentiment de personnalité tout à fait opposé à la rock star attitude. A partir de ce moment là tout à commencer pour moi, j'ai commencé à aller aux concerts d'une manière régulière et d'acheter des zines et disques aux concerts et cela a évolué je pense.
Vieillir est une chose bizarre, quand j'ai commencé à aller aux concerts il y'a des années j'étais toujours dans les plus jeunes,maintenant j'appartiens aux plus vieux Ce qui signifie que habituellement les gens allant aux concerts sont de jeunes personnes, il doit donc y avoir un point à partir duquel les gens vieillissant perdent leur connection avec le punk/hardcore. Je ne pense pas que cela a avoir avec le travail ou le fait d'avoir une famille parce qu'il y' a moyen de combiner le tout, je ne pense pas que le punk/hardcore doit être quelque chose de limiter à une culture de jeunes. Mais peut-être est-ce le fait que les gens vieillissant, vieillissent en se conformant au rôle imposé par la société et oublie ce qui les a poussé à hurlé de tout leur coeur. Une fois que l'on est coincé dans la routine journalière d'un stupide job on a vite fait de se résigner et d'abandonner...
Je ne sais pas où je serai dans 10 ans, mais actuellement j'aime ce bruit disgracieux et hurlé plus que toute autre chose. Le punk/hardcore a occupé une partie tellement importante de ma vie et m'a influencé de tant de manières que je ne peux m'imagnier quittant cette scène, de plus il y'a encore des groupes, vieux et nouveaux, qui sont si excitant...

10.Quels sont les prochaines choses prévues pour le groupe? Album, split, tournées, ou autre chose?

FELIX : La prochaine chose sera fin mai la tournée aux Royaumes Unis et la France avec CEASE UPON THE CAPITOL du Tennesse (usa). Ils tournent en Europe pour la première fois et nous les accompagnons pour deux semaines. Profitez en pour découvrir leur nouvel album sortis sur React With Protest et Impure Muzik! Nous planifions un split avec BURIAL YEAR (usa) pour l'hiver, on verra. Et comme ces gars sont fous nous pourrons peut-être faire une tournée aux USA l'été prochain avec eux, si jamais nous avons réussis à faire notre truc ensemble. Mais nous ne les croirons pas tant que cela ne sera pas arrivé je pense. Jusque là je pense que nous essayeront de jouer les week-end le plus possible, et peut-être une autre semaine de tournée le printemps de l'été prochain.

11.OK, déjà la dernière question...désolé que l'interview soit si courte, je suis très occupé actuellement, mais je voulais vraiment introduire le groupe au « peuple belge ». Tout le bonheur au groupe et à vous le dernier mot!

FELIX : Merci pour l'interview Julien!
ANDREAS : Merci beaucoup pour ton interview avec notre groupe!

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