Interview

WALLS OF JERICHO

« Les chansons qui nous plaisent le plus à jouer sont toujours des titres hardcore »


Mercredi 6 juillet 2016

Les Américains de Walls Of Jericho
Walls Of Jericho


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, en pleine tournée de leur nouvel album No One Can Save You From Yourself, étaient de passage à Aarschot. Nous en avons donc profité pour rencontrer Mike, le guitariste et seconde voix, afin d’en apprendre un peu plus sur ce retour après 8 ans sans album.



Clément & Erik : Salut Mike !

Mike : Salut

Clément : Il y a 3 mois vous avez sorti One Can Save You From yourself, votre premier album depuis 8 ans. Les sonorités sont plus hardcore..

C’est vrai!

Clément : … mais vous avez toujours exploré le hardcore, le metal ou encore le metalcore. Pourquoi avez-vous choisi du hardcore cette fois??

Parce nous avons découvert au fil des années que nous aimons jouer des chansons plus metal. On aime enregistrer, et enregistrer des albums comme The American Dream. Mais sur scène on aime jouer des chansons de hardcore, c’est pourquoi sur cet album on a décidé de faire du hardcore. Les chansons qui nous plaisent plus à jouer sont toujours des titres hardcore c’est pourquoi on a décidé de produire quelque chose qu’on aimerait jouer. Ce n’est pas spécialement plus hardcore, mais c’est plus quelque chose qu’on aime jouer nous.

Erik : Parce que les concerts sont plus importants?

Ouais, on voulait être capable de pouvoir jouer tout ce qu’on produirait.



Erik : Ces dernières années vous avez un peu tourné, mais cette fois c’est la release de votre nouvel album. Vous sentez une différence entre les tournées précédentes et celle-ci? Notamment du public

Non, pas vraiment. Mais les réactions du public sont bonnes, tout est bien! Nous aimons bien tourner en général, même si on n’a pas de nouvel album, les concerts restent quand même cool. Les shows maintenant sont bien, les gens connaissent déjà les nouveaux titres, c’est cool. Mais c’est assez dur à dire parce que pendant la saison des festivals en Europe presque chaque groupe est là, et il y a tellement de concerts, c’est dur de jauger des concerts, vous voyez ce que je veux dire?
Difficile de dire si on aurait pu avoir plus de gens que ce qu’on aurait eu normalement à un autre moment. «Combien de gens sont contents de nous voir avec un nouvel album» ou «Combien on dû choisir à cause du choix des concerts, alors que peut-être quelqu’un n’a pas su choisir aussi parce qu’il ne savait pas venir!»

Erik : Mais pour des concerts dans des petites salles comme ici, vous sentez qu’il y a plus de réactions, que les concerts marchent mieux??

Ouais, clairement!

Clément : Et maintenant une autre question à propos de No One Can Save You From Yourself, le premier single que vous avez sorti était Relentless. Mais Relentless est aussi une association qui aide les enfants atteints du cancer. Ma question est : comment et pourquoi avoir choisi cette aossication?

Relentless est une fondation dans le nord-est des USA et Candace est impliquée dans le powerlifting. Et tu vois, ça fait partie de notre communauté, puis comme il y a des compétitions, parfois où on y gagne de l’argent. Alors certaines personnes qui sont impliquées dans Relentless ont fait des dons, comme certains ont des enfants ou même atteints du cancer, des choses comme ça. Et comme en plus dans le groupe on a tous des enfants, c’est quelque chose que nous comprenons, donc on voulait faire quelque chose de bien, pour aider.

Erik : Et est-ce que vous avez eu l’opportunité de voir comment l’argent que vous avez récolté a été utilisé pour les enfants??

Ça a servi à différentes choses. Mais le plus cool c’est que ça a été aux familles qui ont un gosse à l’hôpital! Parce que quand t’es parent t’as envie d’être là pour ton enfant, d’aller le voir. Ça a servi aussi aux parents au chômage, à payer les frais médicaux de leurs enfants. Ça ne sert pas toujours à leurs cures, mais c’est plus comme un support aux familles. C’est plus représentatif que juste donner de l’argent et dire “tiens soigne ton cancer” et voilà, c’est plus basé sur un principe de communauté.

Erik : Ouais c’est vrai, donner de l’argent peut être utile, mais parfois on ne sait vraiment pas où ça va.

Exactement ! Parfois tu ne sais pas si ça va au traitement, à la recherche, ou même là où ça devrait aller. C’est pas juste donner de l’argent, c’est aider des gens, faire attention à eux.

Clément : Tu nous as dit que vous avez tous des enfants. Est-ce que ça pourrait être une raison pour à nouveau refaire un break?

C’est la raison pour laquelle nous ne jouons pas autant. Je ne pense pas que nous “arrêtons”, mais c’est une partie de “pourquoi on a pas sorti d’album en 8 ans”. Candace a décidé, comme elle est mariée vous savez, d’avoir un bébé. Et c’est différent quand tu es la mère, que quand tu es le père. Quand t’es père, t’es capable de sortir et d’aller en tournée. Mais quand t’es maman, tu préfères être là, attendre que ton enfant soit un peu plus âgée.



Erik : Maintenant faisons un petit saut dans le passé! Il y a 20 ans .. (la soeur d’Erik arrive) : “C’est ma sœur!”

Salut, ça va?

Erik :… je me souviens que j’avais écouté Walls Of Jericho
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quand le premier EP était sorti. Et un ami m’avait dit : “Allez viens, écoute ça! C’est avec des gars de Earthmover avec une fille qui chante”. Est-ce que vous avez essayé de tirer un avantage de ça ou bien c’était automatique et naturel pour vous?


Je pense qu’on n’a jamais rien fait, j’ai joué dans Earthmover et Candace est une femme, voilà (rire)! C’est juste des faits. Je crois que ça aide peut-être les gens à se souvenir de nous, mais nous on a jamais rien fait pour chercher ça. On ne l’a pas exploité. Il y a quelques jours on a eu une discussion dans le groupe à propos de ça, savoir comment on a grandi comme ça, et en fait on n’a jamais fait genre une photo de groupe avec Candace devant et le reste au fond. Mais non on est un groupe, elle chante dans le groupe. Ce n’est pas “une chanteuse et le reste” tu vois.
Si tu essayes de faire quelque chose de spécial, et qu’après tu perds l’esprit que t’avais ou que les gens avaient, juste pour avoir 10 minutes d’attention, que tu fais : “Hey! Regardez par ici!” aux gens, tu n’es pas sûr que ça marchera, tu vois ce que je veux dire??

J’ai écouté beaucoup de groupes, mais ce n’est pas pour autant que je les écoute encore tous.

Erik : Ouais bien sûr ça aide pour lancer le truc, mais peut-être pas durant les 18 ans??

Non, tu sais on fait beaucoup de festivals, de gros festivals devant plein de gens qui ne nous ont jamais vus. Ils trouvent que c’est cool, mais c’est difficile de dire qui accroche ou pas. On n’a jamais exploité quelque chose comme ça (Rf : des anciens membres de Earthmover et une chanteuse).

Erik : Qu’est-ce qu’on peut espérer du groupe pour les 8 prochaines années??

8 ans??! Un album j’espère déjà, ou peut-être plus haha! On sera vieux, mais j’espère qu’on sera toujours en forme physiquement que pour faire des concerts.

Erik : Quel âge tu as?

J’ai 46 ans, donc dans 8 ans j’en aurais 54.

Erik : Lemmy a vécu…

… je ne peux pas supporter que je ne sache plus marcher ou quelque chose comme ça (rires)! Mmh.. Vraiment j’espère qu’on sortira quelques albums ces prochaines années. Ce gros break n’était pas un plan, mais c’était ce que c’était et on sait qu’on veut continuer à faire de nouveaux albums, alors pourquoi pas un nouveau dans les 3 prochaines années.

Clément : Est-ce que dans ces 8 prochaines années, ou plus, tu t’imagines tourner avec tes enfants?? Un peu comme Toby Morse.

Je ne crois pas qu’ils aimeraient (rire)! Je ne sais pas, ils viennent parfois à nos concerts, ils trouvent ça drôle, mais aller en tourné avec je ne sais pas. Les jeunes enfants pensent que leurs parents ne sont pas cool (rires).

Erik : je crois qu’entre 0 et 8 ou 9 ans ils voient leurs parents comme des héros et après juste comme des vieux démodés (rires)!

Ouais exactement haha! Et bien sûr, faut pas écouter le groupe de ton père! C’est toujours “vieux” et “le pire” (rires)! Mais je crois qu’ils sont mieux à l’école qu’avec nous en tournée. Qu’ils fassent quelque chose de bien de leur vie.

Erik : oui, évidemment. Mike, merci pour cette interview.

Clément : Merci.

Merci à vous!
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AUTEUR : Clément
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extr...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable d'écouter et partager la musique selon lui. ...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable d'écouter et partager la musique selon lui. ...

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