Interview

FIRST BLOOD

Karl : ''Jesse et Chris de STYG m'ont poussé à me remettre en studio(...)Peut-être que sans eux l'album n'aurait jamais vu le jour''


Dimanche 3 décembre 2017

Avec une date à Bruxelles, nous sommes allé discuter avec Karl, frontman de First Blood
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, au coin de sa table de merch. Avant l'ouverture des portes et quelques dizaines de minutes avant que le groupe n'ouvre pour Stick To Your Guns
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et Being As An Ocean
Being As An Ocean


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, il nous accordé un peu de temps pour parler de plein de choses.




Clément : Salut Karl, est-ce que tout se passe bien en ce moment ?

Karl : Salut, ouais très bien.

C :Je sais que t’es très occupé sur cette tournée, tu fais le merch, es tour-manager du groupe et en même temps chanteur/frontman.

Karl : Ouais, j’essaye. (rire)

C : Tu es habitué à tourner en été en Europe et cette fois on te voit sur une tournée en hiver. Alors ça ressemble à quoi la Belgique en hiver ?

Karl : Pour être honnête, j’ai été dans le bus toute la journée, genre 6 ou 7 heures, puis on a fait le set-up. Donc je ne suis pas sorti de la salle de la journée.

C :T’as pas eu le d’aller visiter le marché de Noël ?

Karl : Non, certains gars y sont allés. Mais j’ai du m’occuper d’installer le merch, puis faire les soundchecks et là j’ai mangé mon premier repas de la journée y a 10 minutes. Donc je n’ai pas eu le temps d’aller me balader, ça craint. (rires)

C : J’espère que tu auras le temps la prochaine fois ! Avec First Blood
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vous êtes des habitués des petits clubs, même si vous jouez dans des gros festivals aussi. D’un autre côté, cette tournée est composée uniquement de grandes salles. Au final tu préfères quoi ?


Karl : Bien sûr, j’adore les petites salles où tu es proche des kids et où il y a vraiment une bonne connexion avec les gens et autres artistes présents. Mais là, on a cette occasion de jouer dans des endroits où l’on n’est pas habitué à jouer. Avec cette tournée on a la chance d’ouvrir pour des gros groupes qui amènent plein de gens qui ne nous ont jamais vus avant. C’est génial quand des gens viennent te voir après le concert pour te dire : « je vous ai découvert ce soir et j’ai vraiment adoré, j’ai envie d’en apprendre plus sur votre groupe ! ». Pour moi ça fait un bon rafraîchissement, on a enregistré le nouvel album et donc là on le test un peu auprès du public, voir comment ils réagissent.
Au final c’est 2 choses très différentes, mais tant que les gens apprécient les groupes qui jouent c’est cool !

C : Et, je voudrais te parler d’un autre sujet. En voyant une grosse salle comme ici à Bruxelles, est-ce qu’il y a 10 ans tu aurais imaginé : qu’en 2017, il y aurait autant de groupes de hardcore sous-genres, mais aussi autant de fans de hardcore en général ?

Karl : C’est difficile à dire, il y a 10 ans on était en tournée et on pensait juste à faire un maximum de concerts. Tu ne peux pas prédire ce qui arrivera, aussi bien pour les sous-genres du hardcore ou du metal, les choses changent tellement vite tu vois. On essaye juste de rester très cohérents sur ce qu’on fait et ce qu’on dit. Je ne sais pas, on a beaucoup joué et devant les mêmes gens, peut-être que cette tournée me le fait réaliser, parce que cette fois on joue devant des gens qui ne nous connaissent pas. Je ne veux rien prédire et ne pense pas que c’est mal. C’est génial le fait de continuer à jouer et qu’autant de personnes viennent apprécier et qu’on puisse continuer à jouer et vivre de notre musique. C’est vraiment de la survie tu vois… 10 ans… 10 ans c’est vraiment long, y a tellement de choses qui ont déjà changé ! (rire)

C : Donc tu n’imagines rien du tout dans 10 ans ? personnellement, pour ton groupe, etc.

Karl : Non j’en au aucune idée, ça fait 15 ans que First Blood
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existe. Je sais pas, on verra bien ce que le futur nous réserve.


C : On avait fait une interview de vous à l’Ieperfest en août 2013, tu connais le festival ?

Karl : Oui je m’en souviens bien !

C : Vous nous aviez dit que le prochain album, Rules, était à l’écriture et ne vouliez pas qu’il sorte dans un an ou 2. Pourtant il a fallu encore 2 ans de plus avant de le sortir, au final : 6 ans. Comment tu expliques ça ?

Karl : À cette époque, j’ai divorcé de ma femme. Ma vie personnelle à ce moment-là c’était un peu les montagnes russes, j’ai divorcé, dû vivre séparé de mes enfants. Donc j’ai un peu perdu la volonté et le fait de me concentrer sur la musique. Mais heureusement, plusieurs de mes amis ont remarqué que j’allais pas très bien vu la situation, et ils sont venus m’aider. Jesse de Stick To Your Guns
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m’a contacté et m’a dit : « allez, on va faire un truc ensemble, on va te remettre dans une meilleure situation pour que t’écrives à nouveau et finisses cet album ! ». Donc Jesse et Chris de STYG m’ont poussé à me remettre en studio, à écrire pour finir l’album. Peut-être que l’album n’aurait jamais vu le jour sans eux, j’allais vraiment mal personnellement et ils m’ont tiré vers le haut. Même si au final, je suis « content » de cette partie de ma vie parce qu’elle a rendu l’album meilleur et plus important selon moi.

C : Ok, justement Rules a reçu des bons feedbacks en général, vous l’avez ressenti ?

Karl : Je pense qu’ils sont bons. Évidemment la plupart du temps tu n’entends que les échos positifs, surtout de la part de gens qui viennent te voir après les concerts. Mais j’ai vraiment vu pas mal de kids venir près de moi pour me remercier et dire qu’ils ont passé un bon moment, que cet album est vraiment bien lourd autant musicalement qu’au niveau des paroles. Je pense que le thème des règles, et d’avoir fait un album concept autour de ça, parle aux gens, peu importe que tu sois adolescent, adulte, ou vieux. Il y a vraiment des règles pour tout le monde à tous les moments de la vie, donc le principe de pouvoir décider ses propres règles pour être bien avec soi même est bien. Les gens dépendent beaucoup trop de l’autorité, ont trop de mal à vraiment se trouver dans la vie, et c’est peut-être ça la règle dont on a besoin : se trouver. C’est de ça qu’on parle dans l’album, et en plus on a fait musicalement un truc lourd et sympa. En conclusion je pense que c’est pour ça que les feedbacks ne sont pas trop mal.

C : Bon et bien tu as donc répondu à ma prochaine question : « qu’est-ce qui vous a poussé à faire un album entier sur le thème des règles » !
Alors une dernière question. Normalement un titre hardcore ça fait 2min ou 2min30, quelque chose comme ça. Pourtant à la fin de Rules, quelques morceaux durant chacun 5 ou 6 minutes. Est-ce que vous vous êtes senti obligé d’aussi « casser les règles » en faisant un autre format de chanson ?


Karl : En quelque sorte. Par une chanson, tu racontes une histoire et parfois tu as besoin de bien plus que 2 minutes pour l’expliquer correctement. Je voulais parler de différents sentiments, en particulier sur « Rules of Government », qui le plus long titre qu’on ait fait, mais aussi sur « Rules of Sacrifice ». Je voulais que la musique soit en raccord avec les paroles, c’est pour cela qu’il y a des backs, attaques, etc. Je voulais que les gens puissent s’approprier le morceau et parler pour eux-mêmes. C’est pour ça qu’on a allongé quelques morceaux, qu’on arrive à raconter l’histoire que l’on souhaitait. Même si je pense qu’une chanson n’est pas obligée de durer 2 minutes ou quoi. Tu dois la faire de la durée dont tu as besoin !

C : Est-ce qu’on va devoir attendre à nouveau 5 ans pour un nouvel album aussi « destructeur » que Rules ?

Karl : Non je ne pense pas. Cette tournée a été une grosse reprise à nouveau pour moi, surtout vu qu’on a déjà dû annuler des dates cette année. Je suis de retour à écrire des morceaux déjà en ce moment pendant la tournée. First Blood
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retournera en studio l’année prochaine pour sortir le prochain disque. Je suis prêt !

C : Ah donc tu es déjà sur l’écriture en ce moment ? Et les autres membres composent aussi déjà ?

Karl : J’ai toujours des chansons en stock qu’on a pas mis sur Rules. Donc on va sûrement faire un « extra EP » qui sera la suite de cet album.

C : Une sortie de « Rules part2 » ?

Karl : Pas vraiment, ça sera plutôt du bonus. Mais on est pas encore sûr, on va bien voir. Parce que là c’est des chansons qu’on a bossé en studio pendant la session de Rules, mais pas eu le temps de les mettre sur l’album. Par contre j’ai déjà des idées et des envies pour le prochain CD, on va aller en studio et on verra bien !

C : Ok, cool ! C’est la fin de l’interview Karl, merci à toi pour ce temps. Bonne chance pour le concert de ce soir et le reste de la tournée, j’espère qu’on aura l’occasion de chroniquer assez rapidement le prochain First Blood
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!


Karl : Merci à toi, profite bien de la soirée !


(Karl voit rouge si tu ne mets pas un like pour Shoot Me Again, attention !)

Merci à Pure Noise Records et l'Ancienne Belgique.
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AUTEUR : Clément
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extr...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable d'écouter et partager la musique selon lui. ...
Etudiant en journalisme à l'IHECS. C'est un véritable dévoreur de musiques sous beaucoup de formes, avec une grosse dominante sur les musiques extrêmes et alternatives tout de même malgré un bon éclectisme. Jeune de la génération Y, il laisse avec plaisir les sonorités sorties des méandres de l'internet 2.0 se faire entendre. Mais la vie n'est pas pas que virtuelle et heureusement d'ailleurs, les concerts et festivals restent un plaisir inébranlable d'écouter et partager la musique selon lui. ...

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