Interview

VOORHEES

Interview de Chris de Voorhees, au sujet de Chapter Two

Dimanche 7 juin 2020

Le vendredi 13 mars dernier sortait sur Great Dane Records le nouvel album du groupe de old school death metal français ; Voorhees.

Voorhees.

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Intitulé Chapter Two (2020) , cet opus, par la définition de l'intention du groupe, ne réinvente pas le death-métal, mais fait un bon travail de transmission, nous proposant, pour leur second album, une recette efficace.
Tout y est ; les blast, growl, mélodies death, et paroles inspirées du cinéma d'horreur. On retrouve, sans surprise, la thématique de la mort, des dieux des démons, qui influence l'horreur fantasque.
Voorhees

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est d'ailleurs une référence à Jason Voorhees, le célèbre meurtrier de Vendredi 13. Pas étonnant que cet opus soit donc sorti un vendredi 13 !
Pour cette sortie, j'ai pu poser quelques questions à Chris, le guitariste et chanteur du groupe.

Pouvez-vous présenter le groupe ? Expliquer le nom ?

Alors il y a Fred à la basse, Will à la batterie / backing, Seb à la guitare solo et moi à la guitare / chant. « Voorhees » est le nom de famille du tueur de la franchise cinématographique « Vendredi 13 ». Nous sommes tous fans de films fantastiques ou d’horreur des années 70 à 90. Ce nom sonnait bien à mes oreilles et il colle parfaitement au concept du groupe, c’est-à-dire combiner death-metal et cinéma d’horreur.

Comment composez-vous ?
Nous composons chacun de notre côté, que ce soient des riffs ou bien des morceaux entiers, sur Cubase ou Guitar Pro. Et nous travaillons ensuite tous ensemble sur ces bases en donnant chacun ses idées, ses remarques. Les morceaux prennent forme en salle de répète.

Quelle était l'intention artistique derrière Chapter Two ?
Vouloir tout simplement créer un premier album qui nous ressemble. Il n’y aucune intention artistique particulière. Nous confions le visuel du groupe à une seule et même personne, Fabrice ROMO. Il a dessiné nos 2 pochettes, notre logo et tous les designs de t-shirts. Il a carte blanche

Dans The Lucky Ones Die First, nous trouvons un champ lexical portée sur l'anatomie féminine : « Pussy », « womb », et il y a cette phrase : « Death is better than a rape » : pourquoi cette mention ? Est-ce une satire d'une société patriarcale ?
Il n’y a et il n’y aura aucun message dans les textes de Voorhees, ni à caractère politique, et encore moins sociétal. Ça ne sert à rien de chercher une quelconque signification de nos textes, on ne parle que de films d’horreur. Nous ne donnons de leçons à personnes.
« The Lucky Ones Die First » s’inspire du film « La Colline a des Yeux » de Wes Craven. Les paroles ne sont composées que de descriptions de scènes du film, de « taglines » ou encore de dialogues. Rien de bien particulier.

Le thème de la mort, et de la mort par assassinat, revient beaucoup. Cet album est-il, au final, une expérience dans les enfers ?
Ahah. C’est l’enfer pour moi de jouer avec ces 3 vieux cons :D. Sinon, en restant sérieux, encore une fois aucune signification particulière dans Chapter Two(2020) . On revient aux bases du death-metal des années 80, combiner musique extrême et films d’horreurs comme Chuck l’avait fait sur « Scream Bloody Gore ».

Une expérience dans les enfers dont vous seriez le démon ? Nous retrouvons dans [i]My Horror Event l'idée que vous seriez à la tête d'un « show of freaks » et dans I'm the Man Who Became God cette idée de domination. Est-ce une satire religieuse ? Ou un moyen de créer un univers où vous seriez en domination ?[/i]
My Horror Event s’inspire du film « Creepshow ». Encore une fois, rien de subliminal là-dedans. Ce sont les images et les dialogues de ce film qui m’ont aidé à écrire ce texte. « I’m the Man Who Became God » est différent. C’est Charles Manson qui m’a filé un coup de main sur ces textes, d’ailleurs on l’entend au début du morceau lol. Mais c’est un texte qui aurait pu être inspiré par une pleine brouette de gourous sanguinaires. Mais Manson est le plus connu.

Le rejet de l'humanité et la nécessité de tuer l'humanité est très présente dans votre album, notamment dans Evil Will Come et The Will to Kill. Pouvez-vous m'en dire plus sur votre vision des travers de l'humain ?
Pour Evil to Come, c’est le film de Alex de la Iglesia, « Le Jour de la Bête » qui m’a inspiré. Le mal qui revient sur la terre, l’apparition de la « Bête », la BO metal etc… C’est un film que j’adore (comme tous ceux qui sont à l’origine des textes de Voorhees

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en fait).
C’est en me souvenant du film « Henry, Portrait d’un tueur en série » que j’ai écrit The Will to Kill (avec l’aide de quelques textes de Will, notre batteur). On se plonge dans l’esprit d’un tueur en série.
Mais encore une fois pour ces titres, rien de subliminal.

Comment interpréter Reanimated, qui est la plage instrumentale de Chapter Two ? Est-ce la fin du voyage ? La mort dans la mort ? La souffrance des enfers ?
Au départ ce texte devait parler du film « ReAnimator ». Mais au final, comme je n’arrivais pas à caser une ligne de chant potable, j’ai préféré qu’il soit quasi « instrumental ». Pas que ce morceau ne me plaisait pas, au contraire, mais je trouvais qu’il avait plus d’impact si on laissait les riffs s’exprimer. Voit ce morceau comme un hommage à tous nos héros des films d’horreur que sont les Jason, Mickaël Myers, Leatherface, Freddy ou autre Pinehead qui meurent à la fin de chaque épisode mais reviennent indubitablement, ils sont « réanimés ».

Merci.