Interview

TAGADA JONES

Mardi 24 avril 2007

Commençons simplement par une petite présentation de TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe

Ah oui l’éternelle petite présentation, ben, je vais t’avouer que je vais faire court car après presque 13 ans d’existence, ça commence à faire… TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
a commencé en décembre 1993, en Bretagne à Rennes plus exactement. Depuis nous avons fait un peu plus de 1.000 concerts dans 19 pays différents, enregistré 5 albums, 2 mini-CDs, un DVD, une compilation d’inédits, participé à une cinquantaine de compilation et enfin sorti le petit dernier 666 en février dernier.

On peut coller deux étiquettes musicales majeures à votre musique : punk et métal. Comment réagissent les publics respectifs de ces deux scènes ?
Ben, c’est vraiment cool, nous avons finalement la chance d’unir les deux publics et c’est tant mieux. En fait en approfondissant un peu plus, on pourrait même dire que TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
oscille entre 4 styles : punk, hardcore, metal avec un peu d’électro. En fait nous avons la chance d’unir un peu tous ces publics en concert, c’est assez à l’image du groupe, nous n’aimons ni les barrières ni les étiquettes, ça nous convient donc parfaitement ce métissage.



Au niveau des textes, TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
a choisi de s’exprimer en français et d’avoir des paroles engagées. Ce choix de la langue française, c’était pour être certain d’être compris (entendu) en France ?

A vrai dire, c’est plus un choix logique, ne maîtrisant pas assez l’anglais, nous nous sommes tout naturellement porté vers le Français. En plus il a l’avantage d’être plus facilement compris (en France ou en Belgique par exemple) et nous permet de vociférer et de propager nos idées à tout va. Le monde ne tourne pas rond, en tout cas de notre point de vue, et nous pensons qu’il est de notre ressort de le dire assez fort !

Le fait de s’exprimer en français est parfois une barrière pour l’exportation, mis à part évidemment les pays ou régions francophones (comme le sud de la Belgique). Est-ce le cas pour vous ? Les pays non-francophones vous intéressent-ils d’ailleurs ? (dans l’idée d’une carrière, d’exportation ou de vous faire entendre)
Comme je te le disais plus haut, nous avons joué dans 19 pays différents, donc pas mal de non-francophones tu t’en doutes. Au final c’est marrant c’est un peu comme si le groupe avait deux visages, l’un dans les pays francophones où nous sommes militants et reconnus comme tels, et un autre dans les autres pays ou TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
ne s’écoute que pour la musique et n’existe pas par les discours. Cependant je n’ai jamais eu l’impression que la langue soit une barrière pour l’exportation, tu sais dans les pays d’Europe de l’est par exemple, l’anglais est encore très peu parlé….

J’ai entendu dire que TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
fonctionnait bien au Japon. Qu’en est-il ?

Ecoute, oui, mais nous n’y sommes pas encore allés, donc je pourrais t’en dire plus d’ici quelques mois une fois notre tournée là-bas passée. En tout cas oui le disque se vend très bien là-bas… On a vraiment hâte d’y aller, en plus ça fait un moment que notre compteur est bloqué à 19 pays, le Japon sera donc le 20eme…. Vivement la fin de l’année….

La scène rock française a un passé militant. Les années 80 ont connu des groupes devenus des références par et pour leur engagement. A ce propos, comment analysez vous la scène actuelle en France ?
Oui et il faut dire, TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
vient de cette scène militante. Le groupe s’est formé sur les cendres de l’alternatif, mais comme tu peux le laisser sous-entendre, ce n’est plus vraiment d’actualité pour la nouvelle génération. Cependant on pourrait appliquer ce constat à bien autre chose que la musique, en ce moment les gens sont sûrement moins révoltés qu’il y a quelques années, et pour ma part je trouve ça bien dommage, ce n’est pas un avenir super positif que de se dire que nous devenons un peuple de moutons. Alors voilà on aimerait bien que ça change et si les jeunes peuvent en prendre conscience, on a de grandes chances de pouvoir faire évoluer les choses….du coup on essaye de véhiculer un maximum ce message, et on espère qu’un jour ça changera.

Les 7 et 8 février, vous avez fêté le 1.000ème concert du groupe chez vous à Rennes à l’occasion d’une grosse fiesta. Vous avez refusé des dates pour tomber pile poil à la 1.000ème représentation ? C’était quand, le 7 ou le 8 ?
Le 7 !!! on ne pourrait pas affirmer cela à 100%, mais d’après les fichiers que l’on a, c’est exactement la 1.000ème. En fait depuis 1997 nous avons tout sur un listing informatique. Pour les dates préalables, nous nous sommes servis d’un listing de dates que nous avions sur les biographies du groupe. Du coup cette première partie des dates, n’est pas forcement fiable à 100%, mais s’il y a une erreur, on ne doit pas en être loin….

Plus sérieusement, marquer le coup de cette façon, ça vous oblige à regarder un peu en arrière. Quel est votre bilan ?
Nous ne sommes ni du genre à dire no futur, ni du genre à se repencher à outrance sur le passé. Evidemment nous avons du regarder tout ça pour fêter cette millième, mais on le voit plus comme un nouveau départ (on pourrait dire jusqu’au 2.000ème) qu’un aboutissement. Le bilan que nous en tirons est plus le bilan de ces deux supers soirées qui resteront gravées à tout jamais dans un petit coin de notre mémoire, crois moi ça a vraiment été 2 belles fiestas !

A l’occasion de cette fête, vous avez décidé de sortir un disque un peu spécial : 666, qui comprend 6 reprises, 6 inédits et 6 remixes. Vous pouvez nous en parler un peu plus ? Notamment sur le choix des reprises et sur la réalisation des remixes…
Pour ce qui est des reprises c’est vraiment simple. TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
est né en décembre 1993, à cette époque on voyait tous les groupes « alterno » à la salle de la cité (ce n’est d’ailleurs pas pour rien que c’est la salle que nous ayons choisi pour cette 1000ème), on a commencé à jouer sans n’avoir jamais touché d’instrument, et logiquement la première chose que nous avons essayé de faire c’est de reprendre nos groupes préférés….et bien voilà ces morceaux ce sont ceux du 666, nous avons vraiment trouvé rigolo de reprendre les mêmes titres qu’à nos débuts. Pour les remixes c’est Gus qui s’est chargé de cette partie, il voulait depuis longtemps coller des amis sur les remixes de nos bandes, et voilà c’est désormais chose faite !

Est-ce que des reprises issues de ce disque se retrouvent actuellement dans votre set liste sur scène ?
Oui pour le moment nous en jouons 2 et le soir de la 1.000éme nous en avons joué 4… plus quelques inédits…

Vous venez d’une région de France (La Bretagne) un peu particulière. Au-delà du folklore musical, de Belgique, on a l’impression que La Bretagne (et Rennes que j’ai visité une fois) est un vrai vivier pour la scène underground bruyante. Vous, qui êtes dedans… qu’en pensez-vous ?
Je ne sais pas si on peut vraiment dire ça, les bretons sont des acharnés donc il se peut que les gens finissent pas entendre parler de nous, mais je ne suis pas vraiment sûr que ce soit tant un vivier que ça. Ce qui est sûr par contre c’est que comparativement à pas mal d’autres régions, le rock est vraiment encore fort chez nous.


Les mots underground, alternatif et militant reviennent souvent dans votre discours. Comment vous définissez ces termes ?
En terme de musique, le mot alternatif est un courant rock que les principaux intéressés (BERURIER NOIR
BERURIER NOIR


Clique pour voir la fiche du groupe
/ MANO NEGRA / GARÇONS BOUCHERS...) ont défini comme musique rock des rues, majoritairement en parfaite contradiction avec le rock lisse et épuré des grandes maisons de disques et de la variété. Le mot militant est quand à lui souvent utilisé pour décrire nos engagements auprès de pas mal de causes comme l’écologie ou le social par exemples.

Enragé Production et TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
… il y a des liens très forts et étroits. Est-ce que vous pouvez éclairer un peu plus notre lanterne à ce sujet ? (Ce sont les mêmes personnes ?)

Oui en fait le lien se fait essentiellement par moi et Séverine, mais il est évident que les deux sont plus que liés, Enrage prod s’est créé au départ pour produire TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
. Donc tu imagines bien que les liens sont costauds…

L’enregistrement de l’album Le Feu Aux Poudres chez vous, la structure Enragé Production… il y a une volonté d’indépendance et de garder le contrôle de A à Z, non ?
Si on pouvait distribuer nos disques seuls on le ferait, c’est sûr. Mais voilà c’est impossible, nous avons commencé au début d’enrage par mettre des disques en dépôts chez les disquaires. Ca fonctionnait très bien et rapidement nous avons eu un réseau d’une bonne centaine de magasins en France. Oui mais voilà, l’affaire s’est corsée quand il a fallu récupérer les thunes… presque 1 magasin sur 2 ne nous payait pas. Comme souvent nous étions bien trop loin et que nous n’avions qu’un tout petit poids, on n’a pas réussi à se faire payer…et voilà donc la seule chose que l’on ne fait en interne c’est la distribution physique des disques en magasins, donc dans chaque pays nous avons une société indépendante de distribution et pour le Bénélux c’est Suburban.

Quel est le futur plus ou moins proche de TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
? Un album en préparation déjà ?

Dans l’immédiat on continue à tourner, on fera aussi après l’été une tournée en commun avec Parabellum. Ensuite on fera une petit pause en Europe pour se consacrer au Québec et au Japon, puis on enregistrera le prochain album qui devrait sortir en septembre 2008. Comme tu vois le programme est bien chargé…

On vous verra au prochain Durbuy Rock Festival (http://www.durbuyrock.be ) avec pas mal de vos compatriotes… est-ce qu’on peut s’attendre à des surprises ?
Ah ben si je te réponds, j’enlève toute chance de surprise… il faudra venir voir. Nous jouons aussi à 2 autres festivals en Belgique, un à Pont à Celles et un autre à Saint Ghislain…. TAGADA JONES
TAGADA JONES


Clique pour voir la fiche du groupe
part à l’assaut de votre beau pays (et de ses bières…)

Merci pour cette interview. Envie d’ajouter un petit dernier mot pour la route … ?
Merci à toi et à bientôt sur votre sol.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE