Interview

ADOLINA

« La constance de nos interactions fait en sorte qu’on ne s’étouffe pas »


Lundi 4 mars 2024

Né il y a plus de 25 ans en Wallonie Picarde, ADOLINA
ADOLINA


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trace sa route avec constance, sans se soucier des tendances. Avant tout soudé par l’amitié, le quatuor nous livrait son quatrième album il y a un peu plus d’un an. Ni forcé, ni surjoué, Imago nous paraissait alors comme le plus abouti, à la fois claquant, parfois musclé mais aussi sensible et touchant. Leur dernier concert à l’Entrepôt d’Arlon en compagnie de MMUURR
MMUURR


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et MUTINY ON THE BOUNTY
MUTINY ON THE BOUNTY


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nous donnait l’occasion de s’assoir un moment aux côtés des quatre musiciens, affables et passionnés, pour qui il n’y a aucune raison de s’arrêter. Car pour eux : « réussir, c’est continuer... »


Adolina (Olivier, Meursault, Baz et Jean-Lou)
Crédit photo: M.Vandewalle


Comment allez-vous ? Quels sentiments avant ce concert ?

O : On est content car la route s’est bien passée, c’était plus rapide que prévu. En l’occurrence, on est heureux parce que c’est la première fois qu’on joue à Arlon. Le plus proche, c’était à Marbehan lors des Nuits Eclectiques.

Comment décririez-vous le parcours de Adolina
Adolina


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à certaines personnes qui vous découvriraient aujourd’hui ?


O : Cela fait plus de vingt ans qu’on joue ensemble. Adolina
Adolina


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est né en 1998 exactement. Cela fait pas mal d’années qu’on est tous les quatre avec un line-up qui ne bouge plus. Nous vivons de bons moments actuellement, notre dernier album a bien fonctionné, nous obtenons de bons retours avec de chouettes dates. Concernant notre parcours, c’est un mouvement continu en fait. On adore composer de nouveaux morceaux et les jouer en concert. C’est une sorte de boucle constante.

Vous êtes là tous les quatre depuis le début ?

O : Non, je suis le seul. Meursault a très vite rejoint le groupe, tandis que Baz a été notre second batteur avant de faire une petite pause.

Baz : Petite pause… de quatorze ans !

O : Ah oui, tout ça !

Baz : Cela fait six ans que je suis revenu.

J-L : Je suis arrivé en 2005. En dehors de la musique, nous nous connaissions tous avant Adolina. On s’est connu à travers les mouvements de jeunesse à Mouscron.

C’est quoi la recette, l’état d’esprit qui permet de ne pas s’essouffler après tant d’années et d’arriver avec un quatrième album, Imago, pour moi le plus abouti, à la fois claquant, parfois musclé mais aussi sensible et touchant avec cette toile de fond mélancolique ?

J-L : C’est peut-être le fait de ne pas en attendre de trop. On a toujours fait notre truc sans y placer des objectifs de fous.

M : On s’est moins pris la tête avec notre dernier album, on l’a façonné plus naturellement, plus facilement.

O : On l’a enregistré en deux-trois jours. C’était très direct, on est resté ensemble et fort concentré. Ce que j’aime avec Adolina, c’est composer des riffs. On les ramène avec Meursault puis on compose à quatre. Nous sommes en interaction et chacun pose sa touche. La constance de cette interaction fait en sorte qu’on ne s’étouffe pas. Puis il y a une certaine émulation en ce moment avec de chouettes dates. Enfin Imago est arrivé alors qu’on avait vécu des événements pas faciles. Nous avions beaucoup de choses à évacuer et c’est sans doute pour cela qu’il nous apparaît comme le plus abouti ; tout le monde était fort investi.

Vous l’avez d’abord sorti sur Bandcamp avant de le proposer en version vinyle en collaboration avec trois labels. J’ai d’ailleurs été surpris d’y retrouver Aredje ! car vous sonnez plus comme un groupe post-hardcore de chez Dischord Records que comme René Binamé
René Binamé


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. Qu’est-ce que cela comporte comme contraintes de sortir un disque physique à votre niveau ?


O : On sortait du covid en manque de thunes car on gagne notre argent avec les concerts. Nous avions eu le temps de composer et de s’apprêter pour le studio. Lorsqu’il a été fini, on l’a donc sorti sur Bandcamp puis les labels se sont ajoutés. Même si musicalement nous sommes loin de René Binamé
René Binamé


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, on a toujours eu un grand respect pour eux. A force de rencontres et de respect mutuel, ils ont proposé de nous filer un coup de main. Pour les deux autres, nous en avons contacté un tandis que le suivant nous l’a proposé après nous avoir fait jouer. Ensuite, quelques grosses dates nous ont permis de le sortir en vinyle. Nous avons eu de la chance niveau timing, contrairement à certains groupes qui ont sorti un album en plein covid.

Vous n’êtes pas sur Spotify si je ne m’abuse. Pourquoi ce choix ?

M : Ce qui m’ennuie avec cette plateforme, c’est le pognon qui tombe en fonction du nombre d’écoutes. Un peu comme la Sabam à laquelle nous ne sommes pas inscrits. Nous préférons le côté « artisanal » et direct de Bandcamp, même si les mecs touchent aussi, il ne faut pas se leurrer.

O : Cela dit, on a discuté récemment d’une présence ou pas sur Spotify.

M : Mais plus j’y pense, moins ça me semble nécessaire pour nous.

O : Le modèle économique me dérange, même si je l’utilise... Faut pas être faux-cul.

Imago est arrivé 5 ans après Dreikanter. Quel a été le processus d’élaboration ? Vous avez travaillé d’une façon similaire aux précédents ?

O : On a changé de batteur entretemps. Antoine est parti vers d’autres horizons et Baz est alors revenu. Il a fallu retrouver les automatismes avant de composer de nouveaux morceaux. On était prêts avant le covid, on a donc attendu que ça se termine. On a tous des boulots, certains ont des familles et on n’avance pas spécialement vite, mais ce n’est pas une course pour nous. Comme on était un peu déçu de Dreikanter, on voulait que les morceaux soient finis avant de partir enregistrer.

J-L : Si nous l’avons enregistré en deux jours, c’était parce que nous étions capables de le faire car nous avions plus confiance en ce qui avait été travaillé que sur l’album précédent.



Comment le titre et la pochette se sont-ils imposés ?

M : Je l’ai proposé mais je ne me souviens plus du processus derrière. En biologie, l’Imago est la phase adulte de l’animal, de l’insecte ou de l’amphibien. C’est le stade adulte après le stade larvaire. Après pas mal d’années d’existence, peut-être qu’on peut se considérer comme adultes (rires). Nous avons toujours utilisé un mot pour chaque album. J’aime bien quand ils peuvent être utilisés dans plusieurs langues, dont le français : Influenza, Caldeira, Imago. Sauf Domovoï qui est proprement russe. Quant à Dreikanter, c’est un mot allemand aussi utilisé en français. On risque de galérer pour le prochain car la liste commence à s’épuiser (rires). Quant à la pochette, l’idée nous est venue en enregistrant. Baz, notre batteur, avait pris son appareil polaroid pour prendre quelques photos. Je me suis dit que ce serait rigolo de les utiliser et de développer autour de ça. On avait envie d’un fond de cover très simple avec quelques photos et le bordel derrière pour créer le contraste.

J-L : On l’a fait dans notre local de répète avec ce que nous avions à notre portée. Il y avait quelques insectes crevés sur l’appui de fenêtre. On a voulu simplement représenter le lieu où se faisait notre musique.

M : J’ai trouvé le papillon devant chez moi. C’est un Sphinx à tête de mort, il n’y en a pas beaucoup. Je suis tombé dessus en face de chez moi, en sortant pour aller bosser. Il était occupé à crever. Je l’ai emporté avec précaution et il s’est retrouvé sur la pochette. Les autres insectes sont des frelons asiatiques.



Je dirais que la/les voix ne sont pas prépondérantes chez Adolina, qu’il ne s’agit pas de l’aspect le plus travaillé de votre musique. Mais il s’en dégage quelque chose de brut et d’authentique qui m’évoque une sorte de mise à nu, qui fait qu’on ne pourrait s’en passer. Qu’abordent vos textes ?

O : Je n’ai pas particulièrement envie de m’attarder sur l’explication des textes. Ils sont reliés au deuil et on y a mis beaucoup de nous. Les albums précédents évoquaient des aspects politiques ou le fait de se booster. Ici les textes révèlent quelque chose de plus sombre et personnel. Nous on considère la voix comme un instrument à part entière et j’aime bien quand elles sonnent simplement et sans effets, c’est une sorte de mise à nu comme tu dis.

M : Elles agissent comme des extrêmes dans la composition. Soit elles arrivent en premier lieu spontanément, soit elles s’ajoutent en fin de processus d’enregistrement. Il y a des passages qu’on ne chante pas sur scène et qui se retrouvent sur album.

Ces derniers temps, vous avez pu ouvrir pour Unsane
Unsane


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, Human Impact
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, Therapy ?
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Part Chimp
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Chokebore


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, Come
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... Pas rien comme références ! Comment se sont dessinées ces opportunités et comment les avez-vous vécues ?


O : Connaissant les gens du Grand Mix à Tourcoing, je leur ai demandé s’il y avait une première partie intéressante. Après le booking de cette date avec Human Impact
Human Impact


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, le Botanique nous a contacté pour y jouer, toujours avant eux. Ça s’est franchement bien passé, un peu moins au Bota pour des raisons liées au son, même pour Human Impact. On a ensuite joué avec Unsane
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et c’était franchement super. Ces gars ont l’état d’esprit parfait. Part Chimp
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et tous les autres aussi ! Ce sont des groupes que j’ai écoutés et là, on buvait des coups ensemble en papotant et en causant musique. Après cinq minutes, le batteur de Part Chimp demandait à Baz s’il voulait emprunter sa batterie...

J-L : J’ai pété ma basse au bout de trois morceaux sur la date avec Unsane à Bxl. Le bassiste est tout de suite arrivé à la rescousse.

O : Ces mecs restent tout à fait accessibles. Ils font leur job dans le bon sens du terme avec cet état d’esprit qui fait que tout le monde se soutient.

A propos de références, le titre Vern est un hommage au bassiste de Unwound
Unwound


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non ? J’ai l’impression qu’il n’aurait pas renié ce morceau...


O : Au départ c’était un titre de travail. Puis Meursault nous a suggéré de le garder, d’autant plus que cela parlait de décès. C’était cohérent. Unwound
Unwound


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est effectivement une influence indéniable pour tous les quatre, avec Sonic Youth
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, Fugazi
Fugazi


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et la vague post-hardcore, noise des années 90.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus au sein du microcosme musical dans lequel vous baignez depuis tant d’années ?

M : Les gens, les rencontres, les copains.

O : Tu viens à Arlon où tu n’es jamais venu jouer, tu revois des gens que tu n’avais plus vus depuis des années, comme les gars de MMUURR
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et tu le ressens comme si c’était la veille. On vit ça quand on va à Paris, à Lille ou à Bruxelles... On le vit comme une sorte de communauté.

J-L : C’est tout de même sympa de rencontrer des gens que tu n’aurais jamais pu croiser en dehors de ça, qui partagent la même passion. Je suis aussi fort attaché au fait qu’on arrive toujours à avancer ensemble dans le sens créatif. Ça me fait vivre autant que les concerts.

A l’inverse, qu’est-ce qui vous apparaît comme déplaisant ?

M : La route !

O : Au contraire, j’aime bien la route ! Sinon pour te répondre, c’est bêtement la fatigue. On vieillit, certains ont des enfants et ce n’est pas toujours aisé de mener une vie classique avec la musique. A part ça, je ne vois pas grand-chose de déplaisant. On vit dans un milieu « artisanal » et à aucun moment je n’ai eu l’impression de côtoyer des connards.

M : Si on est toujours invité, c’est que les gens ont envie de nous voir.

J-L : Parfois j’aimerais qu’on avance un peu plus vite. C’est plus une frustration personnelle qu’un aspect vraiment déplaisant.

O : Les limitations de son ! Souvent on ne comprend pas trop pourquoi.

B : Monter et démonter ma batterie !

La musique que vous jouez est clairement typée noise/emocore/post-hardcore avec son aspect 90’s. Mais qu’est-ce que vous écoutez ? Qu’est-ce qui vous parle actuellement ?

B : J’écoute de tout mais je suis dans la scène post-punk en ce moment: IDLES
IDLES


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, Tramhaus
Tramhaus


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et toute cette vague. Mais bon, je n’achète plus rien pour l’instant.

M : Dernièrement j’ai beaucoup écouté Protomartyr
Protomartyr


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. J’aime bien les premiers Fontaines D.C.
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ou encore IDLES
IDLES


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. Mais je reviens souvent aux vieux trucs. Quand je ne sais pas quoi, je mets Talk Talk...

J-L : Oui, entrez !

O : Je suis plutôt éclectique. Je peux aussi bien écouter du jazz que de la pop et du metal.

D’ailleurs tu portes un sweat Will Haven
Will Haven


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aujourd’hui...


O : C’est une influence pour moi, même si ça n’a rien à voir. Ce qu’on compose et ce qu’on écoute diffèrent beaucoup. J’écoute beaucoup de hip-hop. Je suis persuadé que mon phrasé chanté est lié à un certain type de metal ou au hip-hop. Même si notre musique est typée 90’s, elle est influencée par d’autres choses qui vont du silence à des trucs rentre dedans.

M : Au début le chanté parlé venait vraiment de The Van Pelt.

J-L : Je suis ouvert à beaucoup de choses. Il y a quand même des fondamentaux qui restent. Quand je ne sais plus quoi écouter, je reviens aux mêmes trucs qui sont là depuis toujours: Sonic Youth
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, Unwound
Unwound


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, Pixies
Pixies


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... Je suis aussi un gros fan de Brassens. On parlait du respect qu’on avait pour Binamé mais ce qu’on n’a pas dit tout à l’heure, c’est que je suis un vieux fan qui prenais le train à 16 ans pour aller les voir.

O : Pour en revenir à Adolina, c’est vrai qu’on cherche un truc précis, même si on essaie aussi de le casser. Il fut un temps durant lequel on breakait souvent les morceaux. Ces derniers temps, on a commencé des morceaux pour lesquels on joue constamment les mêmes boucles. Je sais très bien par quoi j’ai été influencé pour ça. Par Oneida
Oneida


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notamment, un groupe américain qui jouait le même riff tout le temps. Un de leur morceau m’avait fasciné. On est aussi influencé par des choses qui n’ont pas toujours grand-chose à voir avec la musique.

Par l’intermédiaire de Isa il y a quelques mois, SMA posait la question de la réussite aux yeux des groupes. Qu’évoque pour vous la notion de « réussite musicale » ?

J-L : Faire la musique qu’on a envie de faire, librement.

M : Réussir, c’est continuer…

O : Certaines personnes ont l’impression que je suis connu. Je me marre et leur réponds que ça m’est complètement égal. Cependant, ça fait plaisir d’être reconnu dans le sens où notre musique est appréciée. On est ici à trois heures de chez nous dans un super contexte et je pense qu’il y aura du monde. Ça, c’est réussir !

J-L : On m’a une fois demandé pourquoi je continuais à faire ça à 45 balais. Parce que je suis avec mes vieux potes, on fait la musique qu’on a envie de faire, je n’ai aucune raison d’arrêter.

O : On reste plutôt sérieux là, mais on se marre. Dans la voiture on raconte conneries sur conneries ; après le concert on boit des coups avec les gens, les potes.

M : On n’a pas besoin de réussir dans la mesure où on s’en fout de vendre des disques. Ce sont les concerts qui financent les disques. On réussit à partir du moment où l’on fait quelques bons morceaux et qu’on arrive à les habiller.

J-L : On suit le rythme de ce qui nous arrive. On ne force pas le déroulement des choses.

O : Ceci dit, c’est paradoxal mais on bosse. Quand on fait un concert mitigé, ça nous frustre et on se remet à bosser. L’ambition, c’est de faire de meilleurs morceaux qui sont cool à jouer sur scène.

Hormis la musique, de quoi est faite votre vie quotidienne ?

J-L : Je suis prof d’histoire-géo, j’ai des enfants et je pratique la boxe.

O : Je suis prof, j’ai une famille, je lis et je fais du sport.

M : Je travaille dans une organisation active dans l’éducation permanente. Au sein de cette structure, je m’occupe d’un service de transport qu’on offre aux gens.

O : Baz est parti monter sa batterie mais il te dirait qu’il travaille dans la restauration.

Comment se porte la scène sur la côte ouest belge francophone et aux alentours ?

J-L : Elle est assez dynamique. Il n’y a pas de grosse ville comme Liège, mais plutôt des villes moyennes comme Tournai et Mouscron. A Tournai, le Water Moulin est une plaque tournante, quinze groupes y vivent et ça part dans tous les sens. Le BnR y fait tourner des groupes aussi. A Mouscron, il y a La Faune, un lieu associatif hyper dynamique qui fait jouer plein de chouettes groupes.

O : On peut aller voir des trucs constamment dans le coin.

M : On a beaucoup de contact avec Lille aussi. Douai...

J-L : On joue beaucoup en France.

Vous avez des contacts avec la Flandre ?

J-L : Non, c’est assez compliqué. C’est dommage. Bizarre même...

O : A une époque oui. On était ami avec les anciens mecs de Hitch
Hitch


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.

Replongez 25 ans en arrière à vos débuts, puis imaginez maintenant un jeune groupe qui se forme en 2024. Que leur diriez-vous ?

J-L : Fais ce que tu as envie de faire.

O : Sois libre, compose des chansons qui te plaisent et t’importent, puis tu verras bien. C’est d’abord ta musique qui compte.

Comment envisagez-vous l’avenir pour Adolina ?

O : On a commencé à composer un nouvel album.

J-L : J’espère que ça durera le plus longtemps possible mais je sais que ça prendra des formes différentes. Les années passent, nos vies évoluent et je ne sais pas si ce sera au même rythme. On ne sait pas, c’est ça qui est intéressant.

Un dernier mot ?

O : Merci à toi.

J-L : Merci pour la séance de psy !


En concert prochainement:

22 mars : Le Hangar / Liège avec MMUURR
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et CARVER
CARVER


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13 avril : La Faune / Mouscron avec NATIFS
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