Interview

M M U U R R

« Nous avions comme moteur de sonner plus accessibles que ce que nous avions fait chacun auparavant »


Jeudi 21 mars 2024

Groupe formé par trois musiciens trempés dans les anciennes formations du collectif Honest House (Frank Shinobi
Frank Shinobi


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El dinah
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Casse Brique


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et Mambo
Mambo


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), MMUURR
MMUURR


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ravive la mécanique indie/math-rock chère au collectif liégeois. Cependant, en s’éloignant de certaines métriques atypiques, le trio insuffle à sa musique une fraicheur et un aspect virevoltant plus accessible, sans concéder le moindre élément fertile. Porté par son premier album, A VENDRE, sorti l’an dernier, MMUURR
MMUURR


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émerge progressivement au-devant de la scène et prouve que l’on peut bel et bien compter avec lui pour imprimer son rock dans le paysage musical belge francophone. C’est d'ailleurs avant leur concert à l’Entrepôt à Arlon (entre ceux de Adolina
Adolina


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et Mutiny On The Bounty
Mutiny On The Bounty


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) qu’on s’est assis aux côtés de Jean-François, Philippe et Julien pour qui aborder la musique et leur aventure ne s’avère décidément pas triste.




Comment allez-vous ? Quels sentiments avant ce concert et au sein de ce line-up ?

Ph : Ça va très bien, c’est un plaisir de se retrouver avec les copains. Avec deux « vieux » groupes, donc on les connait depuis longtemps.

J : Adolina
Adolina


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est sans doute un des plus vieux groupes de rock encore en activité en Wallonie.

Ph : Ils m’ont dit tout à l’heure que ça faisait 26 ans qu’ils jouaient. C’est beau hein ! Il n’y a que Taïfun
Taïfun


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qui pouvait les concurrencer mais ils n’existent plus (ndlr. attention, sur leurs cendres éclos The Sequoyah Sextape
The Sequoyah Sextape


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).


JF : Et Mutiny On The Bounty
Mutiny On The Bounty


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n’est pas en reste...

Ph : On a commencé Frank Shinobi
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en 2005 et Mutiny existait déjà.

Et vous... les petits jeunes, MMUURR
MMUURR


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!


Rires en chœur !

On vous connait tous les trois séparément, actifs dans différentes formations depuis de longues années. Mais quand et comment est né MMUURR
MMUURR


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?


Ph : Bonne question...

J : Je n’étais pas là les gars, ne me regardez pas !

Ph : On répétait avec Frank Shinobi chez JF dans les locaux qu’il a conçus. Par la suite, on a commencé à jouer tous les deux et un troisième, Lio, est venu se greffer.

JF : Le fait d’être à deux, guitare/batterie, a motivé la direction qu’on a pris, celle de jouer avec des loops. Ju nous a ensuite rejoints pour remplacer Lio.

J : Comme j’aime l’argent et les cachets qui ruissellent, je lui ai foutu un coup de pied au cul et je suis rentré dans MMUURR !

Du coup, il est en train de te cambrioler ce soir...

J : C’est de bonne guerre !

Est-ce que jouer tous les trois a modifié votre approche musicale et la manière de composer ?

J : Lorsque je suis arrivé, il fallait que je m’adapte à certains morceaux qui existaient déjà. J’ai modifié très peu de parties de ce qui avait été fait. Ensuite, c’était aussi du challenge. On se connait depuis longtemps, mais jouer ensemble est différent.

JF : Nous avions comme moteur de sonner plus accessibles, moins math-rock que ce que nous avions fait chacun auparavant. J’ai simplifié mon jeu de batterie mais ce n’est pas pour autant que ç’est plus facile.

Ph : Les morceaux qui se trouvent sur l’album ont été composés pour moitié avec Julien mais ce qui est marrant, c’est que je ne pense pas que quelqu’un puisse le remarquer. Peut-être qu’on a réussi un truc, ou en tout cas atteint une certaine cohérence.

Hormis quelques apparitions scéniques, vous avez donné peu de concerts avant la sortie de votre premier album l’année dernière. Vouliez-vous proposer un album long-format dès le départ ?

J : On est vieux, donc on aime les albums !

JF : On s’est fait plaisir effectivement. Mais on avait envie de matière consistante à proposer en concert. Et sans support diffusé, c’est difficile d’être programmé. Un album est aussi un gage de sérieux.

Ph : On a construit une sorte de set que nous avons finalement enregistré.

Premier album, « A VENDRE ». Comment le titre s’est-il imposé ?

Ph : L’album est A VENDRE et la tournée s’appelle A LOUER !

Ph : On a tripé sur la version flamande « TE HUUR » et son design. On avait aussi pensé à MMUUR – TE HUUR.

JF : Il faut dire aussi que ça réglait nos soucis économiques. Nous n’avons pas eu à débourser pour le design.

Ph : Voilà... Les petits ruisseaux engendrent plein de pognon ! Et quelle reconnaissance en tant que designer !

Ju : Tu as eu au moins deux-trois mercis !




On prononce « mur » ou « murmure » ?

JF : Les deux.

Ph : Beaucoup de gens le disent comme c’est écrit. Et nous... on ne le dit pas !

Eclats de rire général !

En rentrant dans l’album, le premier réflexe pourrait être de se dire, à tort, qu’on se retrouve devant un énième groupe Honest House typé indie/math-rock et dont la recette est connue. Puis rapidement, on se dit qu’on a affaire à un nouveau groupe de rock, frais, dynamique, virevoltant, qui élargit le spectre de vos influences. Puis après deux écoutes, l’envie me prend de danser et de chanter en chœur. Je trouve votre album à la fois puissant, musicalement riche et accessible. Et je perçois aussi ce soupçon de rage en toile de fond...

Ph : C’est agréable d’entendre cela. C’était un peu notre synopsis. Le côté carré, plus accessible et dansant fait partie de l’idée de base. C’était une volonté de sortir un peu de la niche et donner l’envie aux gens de bouger.

Ju : Même si on a de vieilles tendances qui reviennent facilement. Les chiens ne font pas des chats.

JF : Plus A VENDRE en fin de compte !

Ju : L’argent quoi ! Notre moteur.

L'ensemble me parait abouti et un équilibre se dégage tout le long. Vous utilisez pas mal d’effets, de pédales et de loops. Difficile de passer du studio à la scène ?

Ph : On a réussi à reproduire en studio ce qui avait été travaillé au local. Ce qui est donc pratique puisqu’on n’a pas dû faire grand-chose pour l’adaptation sur scène. On a bossé chez Koko Studio avec Laurent Eyen. On s’est vite compris, c’était une collaboration efficace.

JF : On ne veut pas enregistrer des parties qu’on ne serait pas capable de jouer sur scène.

Ph : A part les bongos, sur Bongo Fever, qu’on n’arrive pas à intégrer en live...

JF : Parce que c’est Laurent qui les faisait... (rires)




Julien, tu es ingé son. Quelle part as-tu pris dans l’élaboration du disque ?

Ju : J’ai pas mal discuté avec Laurent lors de la phase de préparation. En studio, disons que je joue un peu le rôle de traducteur ou d’intermédiaire entre lui et les deux autres qui n’ont pas toujours le langage spécifique. Cela nous fait gagner un peu de temps. On a fait pas mal de préproduction aussi.

JF : En amont, on s’est vraiment focalisé sur l’album plutôt que chercher à jouer des concerts.

Ju : On est un groupe qui avance lentement...

Ph : Ce n’est pas un « full time job ».

Phi, je trouve ta voix reconnaissable et ta façon assez personnelle de poser ton chant. Sur ce disque, ta présence vocale, ton sens de la compo et de la mélodie font mouche comme jamais. As-tu fourni un travail spécifique ?

JF : Il était malade ce jour-là !

Ph : En travaillant avec des loops au niveau des guitares, j’ai aussi tenté de le faire avec les voix. Je suis donc parti en recherche de mélodies et de combinaisons. J’ai aussi testé des trucs en dehors de notre QG. J’ai d’ailleurs une anecdote : un jour j’avais un truc en tête, je voulais le tester mais ce n’est pas possible à ce niveau dans la maison. Je me suis isolé dans l’abri au fond du jardin et tous les chiens du voisinage se sont mis à aboyer dès que j’ai commencé à m’enregistrer. C’était le carnage. Finalement, je me suis retrouvé le long de l’autoroute à gueuler comme un singe et à enregistrer mes idées vocales. Tout ça pour dire qu’il s’est passé des trucs que je n’avais jamais fait avant pour accoucher des voix.

JF : Il y avait aussi cette volonté de mettre les voix plus en avant que dans nos anciens projets.

J : Mais elles apparaissent toujours en bout de course.

Ph : Cela dit, c’est plus facile de composer et intégrer les voix que par le passé car notre musique est plus droite et carrée.

Qu’est-ce qui inspire/nourrit vos textes ?

Ph : C’est un peu minable. Par le passé j’avais des réponses à ce type de questions mais je les ai oubliées (rires). Cela part de sonorités. Il y a la musique puis la mélodie, puis des i, des a, des o... Puis y’a des hauts et des bas, la vie c’est comme ça, comme disait Daddy K ! Enfin, on met des mots mais nous n’avons pas de message particulier à transmettre.

Quels sont les retours que vous avez reçus pour A VENDRE ?

Ph : Tu es venu nous interviewer et honnêtement c’est super sympa. Pour le reste, cela reste une histoire de proximité, c’est-à-dire des potes et d’autres personnes qui l’ont acheté après un concert et qui nous en parlent lorsqu’on les croise ensuite.

JF : Cela va sans doute arriver avec les concerts. Il n’y a pas de suivi au niveau de la promo, nous avons nos boulots. Tant que nous ne serons pas entourés pour le faire, nous resterons un peu invisibles face aux machines de guerre qui investissent dans la promo et bénéficient de la distribution.

J : Avec Honest House, on est toujours resté dans des formes de niches. Il faut dire que des groupes comme les nôtres n’ont plus vraiment accès à la radio publique depuis le retrait de Pompon. Si on veut mettre un peu de Belge à l’antenne actuellement, ce n’est pas nous. Même La Jungle
La Jungle


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et It It Anita
It It Anita


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qui tournent et marchent à fond n’y ont pas droit.

Ph : Le belge à la radio, c’est Angèle et Stromae depuis qu’ils rayonnent à l’international.

J : Même Dan San
Dan San


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qui ont la classe, on ne les entend pas.

Vous restez fidèles à Honest House. Quelle part prend l’entourage dans le développement d’un groupe comme le vôtre ?

Ph : On sera fidèle de cœur à vie. HH c’est essentiellement une question d’émulation avec une multitude de groupes qui jouent de la musique similaire, qui s’apprécient, partagent leurs publics et leurs amis. Tout cela ne nous empêcherait pas de s’entourer de structures pros à côté.

JF : C’est ce dont nous aurions besoin maintenant.

Une sortie vinyle pour vos premiers faits d’armes, cela restait un élément important ?

J : Oui, parce qu’on aime bien acheter des vinyles.

Ph : Il y a un côté durable avec le vinyle.

JF : On s’est fait plaisir. Il a failli ne pas voir le jour car on n’avait pas l’argent pour le sortir. C’est au dernier moment, lors d’un repas de famille, que Phi a trouvé un sponsor qui nous l’a financé. Sans cela, il ne serait sorti que sur les plateformes.

Si je le cite, est-ce qu’il pourrait financer un nouveau site pour SMA ?

Ph : Bonne chance parce que j’ai toujours un problème avec la facture. Après le dernier contact, ce qui m’a été renvoyé relevait d’un autre projet qui n’a rien à voir avec nous !



Vous avez sorti un clip pour The Expectation of Nothing. Il vous met en scène face à une équipe de jeunes femmes rugbywoman. Quelle en est la genèse ?

JF : C’était une super expérience de tourner avec ces jeunes ultra motivées. On a eu besoin d’un coach et on a morflé durant trois ou quatre jours !

Ph : On a tripé sur une histoire à l’américaine avec des groupes au milieu d’un match, de quarterback etc., pour finalement le tourner à la sauce liégeoise. J’en ai parlé au réalisateur, Karim Ouelhaj de Okayss. Je ne pensais pas qu’il accrocherait car il se situe souvent dans des univers plus sombres, loin des pom-pom girls et du rugby féminin. Karim a une certaine renommée et a obtenu des prix à l’international, mais curieusement ses films sont très peu diffusés en Belgique et particulièrement sur Liège. Heureusement, notre clip va lui amener un peu de notoriété (rires).

JF : On devait se faire démonter par cette équipe. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on n’a pas dû jouer la comédie ! Dire qu’elles avaient leur entrainement après…

Ph : ... et nous on ne savait plus se relever !

Après de nombreuses années sur la scène, quel regard portez-vous sur le paysage actuel de la scène wallonne et francophone ?

J : J’ai parfois l’impression qu’il n’y a pas de jeunes groupes, ou peu.

Ph : J’ai parfois l’impression qu’il n’y a pas de jeune public, ou peu. Et que cela fait vingt ans qu’on joue devant des gens de notre âge. Peut-être que, pour eux, les gros événements prennent la place de 10 petits concerts. C’est une autre culture qu’à l’époque où nous étions gosses et durant laquelle on était content de trouver le concert à zéro balle et de raconter aux autres, album à la main, qu’on avait découvert tel groupe dans une cave toute pourrie ! Cela relevait d’un aspect inédit alors qu’aujourd’hui il n’y a plus de complexe à écouter la musique de masse. Ce doit être assez casse-gueule pour les organisations qui proposent à des prix abordables des groupes ayant peu de notoriété aux yeux de la masse. Ce n’est pas tenable. Au-dessous d’un certain niveau, l’arbre crève un peu alors que tout au-dessus cela fleurit à fond de balle.

JF : Je pense qu’il n’y a pas assez de subventions. Alors qu’on sent que ça fait du bien au niveau des cachets.

J : Il y a sans doute des choses qui sont liées à notre âge. Peut-être y a-t-il une jeunesse autour de 20-25 ans qui programme des choses dont on n’est pas au courant ? Et que les générations ne se trouvent pas ?

Ph : Dans notre rapport à la musique et aux créations audiovisuelles, Spotify, Netflix et les plateformes ont imposé une sorte de monoculture.

J : Quand je demande à mon neveu ce qu’il écoute, il me répond Spotify car il ne connait pas le nom de la plupart des artistes. Certains musiciens sont sur YouTube et font une démonstration de matériel plutôt que des groupes.

Un gars de Mutiny On The Bounty rentre jovial dans la pièce et s’exclame : Bonjooooooooooooour !

J : Eh oh ! On ne vous avait pas dit que c’était une interview sérieuse ici ?

Ph : S’il fallait une preuve qu’on se connait…

Comment envisagez-vous l’avenir pour MMUURR ?

J : Sombre !

Ph : Parce que c’est le prochain clip qui va sortir...

JF : Avec un maximum concerts possibles pour défendre cet album. On a une dizaine de concerts prévus mais j’en ai envie du double. Tout en continuant à composer le suivant.

J : Chercher des jeunes à la sortie des écoles et dealer des disques !

Ph : Mais non M. l’agent, je vous dis que je lui fais juste écouter de la musique...



Qu’est-ce qui vous a tapé dans l’oreille ces derniers temps ?

J : Louis Cole. J’utilise un sampler à la fin du concert. Et dans un autre registre, OMA qui fait des cover de hip hop en instrumental.

JF : Manchester Orchestra
Manchester Orchestra


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.

Ph : Ce n’est pas récent mais j’ai pris une grosse claque de la part de Aiming for Enrike
Aiming for Enrike


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à La Zone. Leur formule disco-loop-rock est au top.

Et ce qui vous a marqué humainement ?

J : Tout simplement, le fait que des personnes se rassemblent pour venir nous voir en concert.

Ph : Oui, nous avons joué la semaine dernière à Namur, il y avait du monde et cela m’a touché. Il s’est aussi passé quelque chose de magique à notre release à Liège avec tous les copains.

JF : Il y avait trois groupes qui jouaient avant nous, dont Castus
Castus


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. On se demandait vraiment comment on allait s’en sortir en haut de cette affiche. Et ce fut le feu car tout le monde nous a portés.

J : C’est à travers ces moments-là que se concentrent tout ce qu’on a vécu en 20 ans.

Un dernier mot ?

J : J’ai faim !

JF : Concert !!! Merci à toi.


EN CONCERT PROCHAINEMENT

22/03 : Le Hangar / Liège avec ADOLINA
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et CARVER
CARVER


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12/04 : Alter Schlachthof / Eupen avec IT IT ANITA
IT IT ANITA


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13/04 : Insert Name festival - KulturA. / Liège
20/04 : Century Festival / Mouscron
22/06 : Fête de la musique / Marchin
23/06 : Fête de la musique / Izel
10/08 : Home made music festival / Huy



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