Interview

NERVOUS CHILLIN

''La maturité musicale fera peut-être sortir de nouvelles choses''


Lundi 29 juillet 2024

On vous l’annonçait, il y a quelques semaines, Nervous Chillin
Nervous Chillin


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est de retour en 2024. Formé en 1999, arrêté en 2015, le groupe a marqué les esprits en Belgique et bien au-delà de nos frontières.
Le groupe est actuellement composé de trois membres fondateurs et deux nouvelles recrues. Gilles et Sébastien ont accepté de répondre à nos questions. Ils ont quelques années de plus mais la fibre punk est toujours bel et bien présente. Tout comme l’envie est de faire évoluer Nervous Chillin
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sans oublier les origines. Jugez plutôt.





Hello les Nervous. Ça fait plusieurs semaines qu’on entend des bruits de couloir sur une reformation de Nervous Chillin’. L’information est maintenant confirmée. C’est un renouveau ou une continuité ? Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Gilles : Effectivement, nous allons remonter sur scène cette année. Notre première date sera le 29 novembre 2024 à la maison, dans notre fief, l’Entrepôt. Un renouveau en quelque sorte. Nous avons envie de créer de nouveaux titres et une continuité. Nous sommes très excités à l’idée de remonter sur scène ensemble pour rejouer nos morceaux et à en faire découvrir des nouveaux.

Comment les choses se sont mises en place par rapport à cette reformation ?
Seb : Perso ça me tournait dans la tête depuis quelques temps. J’avais de plus en plus envie de refaire une date avec Nervous, envie de rejouer avec mes vieux potes avec qui j’ai partagé tant de bons moments dans le passé. On s’est retrouvé avec Gilles et Julien, un soir, autour d’un verre, pour en discuter et finalement décider de relancer la machine.
Gilles : J’ai toujours rêvé d’une reformation. Je ne peux jamais aller à un concert dans un rayon de moins de 300 km pour que, à chaque fois, on me parle des Nervous. Encore dernièrement au Brackrock. Le public ne nous a pas oublié. Nous sommes toujours dans un coin de sa tête et nos albums sont encore forts écoutés et toujours en vente dans toute l’Europe et au-delà. Quand on se voyait avec Seb, on ne pouvait pas s’empêcher de se faire des petites allusions au fait de peut-être un jour rejouer ensemble mais ça n’allait jamais plus loin. Et puis, simplement en demandant à Julien s’il serait ok de relancer le groupe, il a dit « pourquoi pas, essayons quelque chose ». Pas mal de groupes se reforment en ce moment. Je pense qu’une partie du public est en demande, non pas par nostalgie, car le punk est un mouvement qui est toujours présent et en perpétuelle évolution depuis 1976, mais parce que l’impact de ces groupes a laissé une très forte emprunte dans le paysage musical contemporain.

Qui sont les 5 membres ? Pouvez-vous nous les présenter brièvement ?
Gilles : Julien chanteur, Seb bassiste et moi guitariste de la formation d’origine. Le groupe a recruté deux nouveaux membres. Notre batteur originel Lala habitant maintenant à Berlin, nous avons tout de suite pensé à Agor, notre ancien roadie et ex batteur de Glowing Beavers
Glowing Beavers


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. Pour le deuxième guitariste cela a été plus compliqué alors que la solution se trouvait sous notre nez. Enfin sous le nez de Seb puisqu’il s’agit de Max, son voisin. Super guitariste polyvalent qui s’est tout de suite adapté à l’esprit et au style des Nervous.

Rafraichissez-moi la mémoire. Pourquoi le groupe s’était arrêté en 2015 ?
Seb : Plusieurs changements de personnes dans le groupe ont fait qu’une lassitude s’est mise en place… L’impression d’avoir fait le tour des choses.

Qu’avez-vous fait pendant ces 9 ans d’arrêt ?
Gilles : J’ai joué dans Little Roman And The Dirty Cat’s, un groupe de rockabilly avec lequel nous avons pas mal tourné en Europe et en Russie. J’ai aussi intégré le groupe culte new wave des 80’s Dole avec qui nous avons fait un album live à Nandrin et joué dans pas mal de gros festivals new wave. J’ai aussi créé le groupe cold wave An Orange Car Crashed
An Orange Car Crashed


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qui a sa petite réputation dans le milieu. Pour finir le groupe aunk Down Yer Pint
Down Yer Pint


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qui commence à avoir du succès et le groupe de punk Hardcore Violent Crisis avec un ancien membre de Run Amuck
Run Amuck


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. Mais mon groupe de cœur était et sera toujours Nervous Chillin
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.
Seb : J’ai joué dans Extinct
Extinct
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, un groupe punk originaire de Luxembourg avec Dario actuellement guitariste de Versus You
Versus You


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, avec une tournée en Russie. Ensuite j’ai intégré Adoptees, groupe punk également du Luxembourg avec Eric de Versus You
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et Ben ex Lost Again, nous avons fait aussi une pause pour reprendre il y a deux ans. J’ai également joué quelques années dans Your Wild Years
Your Wild Years


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, accompagné de Julien au chant, Agor à la batterie et Christophe Rausch guitare, groupe également punk rock.

Vous sentez vous différents aujourd’hui par rapport à 1999, quand le groupe s’est formé ? Votre esprit et votre culture punk sont-ils identiques ? Dans vos têtes, vos compos, etc.
Gilles : Pour ma part, non. Quand tu tombes dans le punk, c’est jusqu’à ton dernier souffle, motherfucker ! Ma culture musicale ne cesse d’évoluer et ma culture punk, disons que maintenant, j’aime à la transmettre aux autres. Mon esprit est identique et ma culture punk s’est ouverte encore plus à des groupes de tous les pays, je ne me cantonne plus à l’Angleterre et aux USA. Le punk pour moi peut être intello, arty, bourrin, stupide, festif, humoristique, j’aime mettre des couleurs dans ce mouvement comme sur une crête bien tendue (rires). Pour la manière de composer, je pense que nous avons une recette Nervous c’est indéniable, mais la maturité musicale fera peut-être sortir de nouvelles choses. Déjà à l’époque (je déteste cette expression), on ne se contentait pas de faire du street punk à tout prix. Disons qu’on avait une base mais on digérait aussi tout ce que les labels Epitaph, Hellcat, Burning Heart nous balançaient chaque semaine.
Seb : Comme Gilles, le punk fait partie de moi et le restera. J’ai toujours joué du punk et je ne me vois pas faire autre chose. Bien sûr, les compos évoluent, comme le punk a évolué depuis 1999, même si la base reste.



Quelle est la dynamique entre les anciens et les nouveaux membres ? Comment travaillez-vous ?
Gilles : La dynamique s’est faite naturellement. Agor a toujours écouté et tourné avec Nervous. Pour lui, les morceaux lui étaient familiers. Max a travaillé les morceaux assez rapidement sans les dénaturer mais en amenant son feeling. Nous avons puisé dans nos albums pour mettre en place un set de vingt morceaux plus des nouvelles compos. Et pour notre méthode de travail, comme tous les groupes, des répètes, de l’énergie, de la sueur et de l’alcool (rires).

Vous repartez d’une page blanche ou vous conservez les anciens morceaux ?
Gilles : Nous allons rejouer les morceaux fédérateurs de nos albums chez I Scream Rec qui cartonnaient et aussi des plus anciens qui nous ont fait connaître grâce au split avec le groupe Side Show, période Fuck A Goat Rec. Nous privilégions aussi les morceaux plus expéditifs du B Sides EP. Quant à la question de créer de nouveaux morceaux, elle ne s’est pas posée très longtemps, donc il y aura aussi de nouvelles chansons.

Quelles sont vos ambitions pour la suite ? Retrouver l’âge d’or de Nervous ?
Gilles : Disons qu’il n’y a pas eu d’âge d’or des Nervous, il y’a surtout eu un âge d’or pour le punk et le hardcore de 1994 à 2010 et que nous étions là au bon moment. Nous avons tout fait pour aller le plus loin possible pour vivre nos rêves et marquer les esprits de notre son. Quant à nos ambitions, je pense qu’elles sont comme pour tous les groupes, faire des albums et de bons concerts en Belgique et à l’étranger. Nous travaillons déjà avec une agence pour les concerts sur notre territoire. Pour l’étranger, on verra comment nous évoluons.

Y a-t-il d’autres actualités à annoncer en plus du concert du 29 novembre à l’Entrepôt ?
Seb : Pour l’instant nous restons concentrés sur les répétitions des anciens morceaux et la création de quelques nouveaux titres. Nous confirmerons, après la date l’Entrepôt, de nouvelles actualités.

Lien évènement Facebook du concert à l'Entrepôt du 29 novembre:
https://www.facebook.com/events/3808243219417654
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AUTEUR : Isabelle
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière ve...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en ju...
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....
Ancienne journaliste notamment pour la presse régionale de la province de Luxembourg, elle a couvert, avec son carnet et son appareil photo, beaucoup de concerts et événements culturels et musicaux. Les conditions de travail des journalistes (qui ne sont toujours pas au top, soit dit en passant) ont fait qu’elle a réorienté sa carrière vers un autre secteur et qu’elle est devenue terriblement en manque… d’écriture. A rejoint l’équipe en juillet 2016....

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